BLEACH: MEMORIES OF NOBODY (劇場版ブリーチ) de Abe Noriyuki (2006)

BLEACH: MEMORIES OF NOBODY

Titre original : 劇場版ブリーチ – Gekijouban Burīchi
2006 – Japon
Genre : Animation
Durée : 1h27
Réalisation : Abe Noriyuki
Musique : Sagisu Shiro
Scénario : Sogo Masashi, d’après l’oeuvre de Kubo Tite
Avec les voix de Morita Masakazu, Orisaka Fumiko, Saito Chiwa et Kubo Tite

Synopsis : Le dispositif d’alerte de la Soul Society est à son niveau maximum et toutes les équipes sont mobilisées. Le monde est tout simplement menacé de destruction par un mystérieux groupe qui se fait appeler les Dark One menés par un certain Ganryu. Ichigo et Rukia n’auront qu’une heure et pas une seconde de plus pour déjouer cette menace. Leur point de départ, Senna, une énigmatique shinigami assez peu bavarde qu’Ichigo avait rencontré peu de temps avant…

Ça y est, le film inspiré du manga, et surtout, de la série d’animation Bleach est arrivé. Reprenant l’équipe de l’anime, avec le même réalisateur, le même compositeur, et surtout, les mêmes acteurs prêtant leur voix aux personnages, le film avait toutes les cartes en main pour faire un carton, à condition bien entendu de respecter l’univers et d’être aussi intéressant que le manga, ce que l’anime perdait dés qu’elle s’en éloignait, dés l’épisode 64, et jusqu’à l’épisode 110 environ. C’est ainsi avec une joie non dissimulable, mais également une crainte (non disimulable également) que la vision de Bleach : memories of nobody, peut commencer. Dés les premiers instants pourtant, la crainte s’évapore pour laisser la place au plaisir, plaisir de retrouver l’univers, les personnages, dans une histoire indépendante d’une heure et demi. Ichigo et Rukia sont deux Shinigami, protégeant la ville des attaques des Hollow, tandis que la famille de Ichigo ne se doute toujours de rien. On retrouve ainsi nos deux personnages principaux dés le départ, ainsi que la peluche Kon, animal de foire, et surtout, le gros personnage comique de l’univers. Ils n’ont pas changés, et entre deux bastons, on retrouve tout ce que l’on aime, l’humour, le style du dessin, les personnages. Un réel plaisir, d’autant que la partition musicale mélange les meilleurs morceaux déjà existants et de nouveaux du plus bel effet. On en viendra tout de même à se demander où le film se situe, par rapport à la série d’animation. Vu les personnages, leurs liens et situations, aucun doute que le film se situe après l’épisode 64, mais le mieux pour l’apprécier est de ne pas se poser ce genre de question et savourer le film comme une œuvre indépendante.

Dès lors, l’intrigue fonctionne d’elle-même. Ichigo et Rukia vont finir par tomber en ville sur une série d’âmes errantes, appelés simplement les « Blancs », sortes de fantômes au corps blanc et au visage rouge et lisse. N’arrivant à les vaincre, c’est finalement un nouveau personnage qui viendra les sauver de cette situation, un Shinigami également, Senna. Ce nouveau personnage, présent uniquement dans le film Bleach, s’avère très intéressant, tout comme sa relation avec Ichigo. Les deux fonctionneront bien ensembles, Senna est très vite attachante, et ses réactions humaines. Ichigo quant à lui, reste semblable à lui-même, un peu perdu, mais se battant toujours pour la bonne cause. Son attachement envers le personnage de Senna sera par moment vraiment touchant, et Senna, au cœur de cette intrigue, se trouve être une vraie trouvaille, tant le personnage est intéressant et exploité à son maximum. Entre quelques scènes la concernant, on retrouvera les personnages de la série, tout comme les lieux. A Soul Society, on retrouvera les 13 divisions, tous ces personnages hauts en couleur, et cela fait plaisir. Si l’intrigue semble nous balancer par moment beaucoup d’information dans la gueule en peu de temps, cela passe très simplement, grâce à la pointe d’humour ajoutée par les différents personnages, comme Kon, bien entendu, ou encore Uehara. Même la famille d’Ichigo sera présente, peu longtemps, malheureusement, mais nous livrera une scène comique du plus bel effet. Tout comme le manga dont il est tiré, l’humour se marie parfaitement avec le sérieux de l’histoire et l’émotion qui peut se dégager des relations entre les personnages, et on se retrouve donc en terrain connu, qui ne déçoit pas.

Mais malheureusement, ce que l’on gagnera en respect envers les personnages et l’univers, et surtout l’ajout intelligent et maîtrisé du personnage de Senna, on le perd ailleurs. Le « grand » méchant de l’histoire, au passé pourtant intéressant, sera bien trop peu exploité, et trop peu présent également. Pour le méchant d’une histoire fonctionnant seule, cela déçoit un tant soit peu. Que dire aussi des trois autres personnages principaux de la série, qui sont Ishida, le dernier Quincy, Inoue, la rousse un peu cruche et Chad, le gros baléze peu bavard ? Et bien, on ne les verra que trop peu, leur rôle étant limité ici à de la simple figuration, comme pour dire qu’on ne les oublie pas et qu’ils existent toujours. Cela déçoit quelque peu vu leur potentiel (exploité dans la série, il est vrai), mais devant le soin apporté à Senna et à l’ensemble de cette aventure, bien que son final soit un brin trop rapide, on ne fera pas la fine bouche, et on souhaitera que le succès que le film mérite soit présent. Avec le statut de la série et de l’ensemble de l’œuvre, on aurait pu craindre que l’équipe nous offre un film bâclé et peu intéressant, et c’est fort heureusement le contraire qui se produit.

Les plus
Ichigo et Rukia
Le nouveau personnage, Senna
Retrouver ce que l’on aime dans la série
Les nouvelles musiques
Les moins
Rien de bien neuf
Inoue, Chad et Ishida absents quasiment du récit
Méchant peu exploité

En bref : Quelques personnages sont laissés de côté pour se focaliser sur la relation entre Ichigo et le nouveau personnage, Senna, et cela fonctionne très bien. Rire, émotion, combat, tout est présent dans le film, où l’on retrouve parfaitement l’univers sonore et visuel de la série.

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