BONS BAISERS DE L’AU-DELÀ (Twice Dead) de Bert L. Dragin (1988)

BONS BAISERS DE L’AU-DELÀ

Titre original : Twice Dead
1988 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h27
Réalisation : Bert L. Dragin
Musique : David Bergeaud
Scénario : Bert L. Dragin, Robert McDonnell
Avec Tom Bresbahan, Jill Whitlow, Jonathan Chapin, Christopher Burgard, Sam Melville, Brooke Bundy et Todd Bridges

Synopsis : La famille Cates est effrayée à l’idée d’apprendre qu’elle hérite de la vieille maison d’un acteur dérangé, Tyler Walker. Quand ils arrivent sur place, ils constatent avec effroi que la maison est devenue le refuge d’un gang de rue mais que ce ne sera pas leur seul souci: le fantôme de Tyler ne voit pas d’un bon œil leur intrusion dans sa demeure…

Vieux métrage plutôt méconnu de la fin des années 80, sorti uniquement en VHS chez nous sous le titre Bons Baisers de l’Au-Delà, Twice Dead est une petite production typique de son époque, qui ne bénéficie pas d’un postulat fort original, ni d’un budget énorme (ni d’un temps de tournage énorme, juste six semaines). Par contre, il bénéficie d’un ton léger et plutôt fun et d’un capital sympathie certains, même si, comme beaucoup de métrage de son époque, il met un temps énorme avant de se mettre en place et de balancer clairement des éléments fantastiques à l’écran. Oui, basiquement, la première heure place les personnages, les développe, et l’horreur elle n’arrive que tardivement, dans la dernière demi-heure. Bons Baisers de l’Au-Delà n’est clairement pas un chef d’œuvre, ni un film que l’on regardera en boucle, ni que l’on conseillera véritablement à sa bande de potes. On le regardera avec un certain plaisir, puis on l’oubliera. Il est ici question d’une belle et grande famille (bon ok, les parents, et les deux enfants, le frère et la sœur) qui récupère une maison dans un coin paumé. Ils vont se heurter à deux soucis. Le premier sera le gang du coin, qui dés le départ, squatte la maison, et va voir cette intrusion d’un mauvais œil.

La première heure se focalisera avant tout sur cette menace, le gang. Surtout qu’un des membres du gang va craquer pour la sœur, et que le frère ne se laisse pas faire, ce qui va en faire la cible première. Si vous voulez voir un fantôme et surtout une vengeance saignante, il faudra attendre la dernière demi-heure. La première heure se fait extrêmement terre à terre. Le gang se fait de plus en plus violent, allant jusqu’à pénétrer dans la demeure de nuit pour venir embêter la famille, les terrorisera dans la rue, n’hésitera pas à frapper le frère pour un oui et pour un non, et c’est tout. Sympathique bien qu’un peu lent, il ne faudra pas pour autant chercher la logique du scénario, car les personnages ne trouvent rien de plus intelligent pour faire fuir le gang que de se moquer d’eux en les terrorisant à coups d’effets spéciaux (justifiés par les études du frère). Oui, pour vous débarrasser d’un gang, on s’en doute, il vaut mieux éviter de se moquer d’eux et de les faire passer pour des lopettes peureuses. Pire idée qui soit, qui va amener les hostilités à un tout autre niveau, avec kidnapping, passage à tabac, menace de mort pour le frère, et bien entendu, menaces d’un autre genre pour la sœur…

Bénéficiant d’un scénario léger et parfois un peu stupide, Bons Baisers de L’Au-Delà n’ennuie pas pour autant, pour peu que l’on se prenne au jeu, avec ce frère et cette sœur parfois un peu trop proches il est vrai, et ce gang qui semble n’avoir aucune autre chose à faire à part les faire chier. C’est finalement lorsque les choses passent au niveau supérieur que l’aspect fantastique rentre enfin en jeu, à cause d’un simple incident débile. Et là le film passe du simple métrage un peu gentil au métrage d’horreur bénéficiant même de quelques petits effets sanglants bienvenus. Oui, on aura attendu longtemps certes, mais quand le fameux fantôme hantant la demeure passe à l’action, il décime tout le monde et n’hésite pas à posséder tout ce qui lui passe par la main : un élévateur qui vient écraser les gens, une prise électrique pour électrocuter (scène bien marrante d’ailleurs), une moto. Oui, tout en gardant son ton peu sérieux, le métrage passe clairement la vitesse supérieure. Dommage au final que tout cela débarque bien tardivement. Une production divertissante, un peu longuette, vite vue, vite oubliée, mais pas désagréable.

Les plus

Amusant

La partie fantastique sympathique

Ça se regarde clairement

Les moins

Un scénario parfois un peu con

Ça met un bon bout de temps à démarrer

 

En bref : Production typique de la fin des années 80, ça démarre assez tardivement, mais c’est assez généreux pour être regardable.

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