BRAINSCAN de John Flynn (1994)

BRAINSCAN

Titre original : Brainscan
1994 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h36
Réalisation : John Flynn
Musique : George S. Clinton
Scénario : Andrew Kevin Walker

Avec Edward Furlong, Frank Langella, T. Ryder Smith, Amy Hargreaves, Jamie Marsh et Victor Ertmanis

Synopsis : Michael Bower, un adolescent solitaire et timide âgé de 16 ans, découvre un mystérieux jeu du nom de Brainscan, qui utilise l’hypnose pour faire ressentir au joueur une « expérience inédite en matière d’épouvante ». Michael va vite se rendre compte que les terribles épreuves qu’il a vécu dans ce jeu n’ont rien de virtuel…

Au début des années 90, le public découvrait le jeune Edward Furlong grâce à James Cameron dans Terminator 2. On lui imagine un brillant avenir, qui sera anéanti quelques années plus tard, si bien qu’aujourd’hui, on retrouve l’homme dans des petits DTV, chez Uwe Boll ou chez Syfy. Ouais, pas si glorieux en fait la suite de sa carrière. Mais au début des années 90 donc, Edward débute fort, et après Terminator 2, il enchaîne sur quelques petits films de genre, qui passeront pourtant inaperçu, comme Simetierre 2 de Mary Lambert en 1992, et ce Brainscan en 1994. Un film qui avait pourtant du potentiel pour attirer, puisqu’il parle, bien entendu, de meurtres, mais aussi de jeux vidéos et par extension, de réalité virtuelle, un sujet à la mode ces années là, puisque qu’en 1992 nous avions Le Cobaye de Brett Leonard. Le film, outre l’acteur, bénéficie d’une équipe technique solide, avec Andrew Kevin Walker au scénario (Seven, The Game, 8mm), John Flynn à la mise en scène (oui bon, il a fait Justice Sauvage avec Steven Seagal et Hauté Sécurité avec Stallone, mais il a également fait Légitime Violence et Defiance, quand même). Mais Brainscan débarque tardivement dans sa carrière, et s’il est intéressant sur de nombreux points, et même parfois amusant, il semble s’amuser un peu trop sur les clichés de l’époque, clichés qui se sont d’ailleurs étonnement amplifiés avec les années. Ici donc, nous suivons Michael (Furlong), un jeune de 16 ans, timide, solitaire, qui est assez associable, craque pour sa voisine qu’il filme depuis sa fenêtre quand elle se déshabille, adore les films d’horreur très violents, et les jeux vidéo.

Oui, en gros, quand on aime l’horreur et les jeux vidéo, on est associable et pervers, cliché ! Et de l’autre côté, le proviseur de son lycée lui fait la morale car aimer les films d’horreur, c’est comme regarder un film porno pour ensuite aller violer une fille… Ouais, les clichés marchent dans les deux sens hein ! Quoi qu’il en soit, Michael décide de se lancer dans un nouveau jeu, qui promet de repousser toutes les limites, Brainscan. Sauf qu’après sa première partie, Michael se rend compte que le meurtre qu’il a commit dans le jeu est arrivé dans le monde réel. Sur ce concept plutôt intéressant, le réalisateur va greffer d’autres éléments intéressants, d’autres plutôt ratés et livrer un produit divertissant bien qu’un peu con par instant, mais soigne l’ensemble. Car oui, Brainscan est un film soigné. Sa mise en scène est sobre et franchement réussie, la photographie très jolie, la musique signée George S. Clinton possède de très jolis thèmes, on ne dénote pas de fausses notes au casting. Ou presque. Car oui, pour faire sombrer un peu Michael dans la folie et les meurtres, un étrange personnage s’échappe du jeu et va tenter de le guider, un personnage à la coupe de cheveux discutable, qui ne s’est pas coupé les ongles depuis 3 siècles, et qui se fait appeler Trickster. Un vrai méchant, qui danse dans la chambre de Michael, mange des poulets froids, l’inciter à tuer, utilise parfois des CGI très discutables mais mieux que dans Le Cobaye.

Parfois flippant, parfois totalement risible, même si cela semble volontaire, le personnage, qui peut se matérialiser dans le monde réel ou alors parler depuis l’écran de télévision de Michael n’est pas inintéressant en soit, mais sa folie n’est pas toujours bien dosée. Pas de limites ici, mais malgré tout, l’ensemble du film se suit bien, tant l’ensemble est rythmé, et que l’intrigue, avec Michael prit au piège du jeu, mais également de la police, qui le surveille, se révèle plutôt intéressante. Dommage que pas mal d’incohérences viennent se glisser dans le lot. Dans cet ordre d’idées, on pourra dire que le jeu décide parfois de changer les règles sans raisons. Lors de sa première partie, nous suivons Michael en vue subjective, guidé par une voix. Tandis que lors de la seconde partie, il ne se rappellera carrément de rien, et que dans la troisième, il devra sortir de chez lui et revenir, non pas pour commettre un meurtre, mais pour effacer une preuve… preuve qu’il pourrait donc effacer sans lancer le jeu, puisque ce qu’il fait dans le jeu arrive dans le monde réel. Le final, ou du moins, les derniers instants, sont plutôt étranges également, puisqu’ils contredisent quelque peu ce qu’il vient d’arriver. Mais sans trop chercher à comprendre, Brainscan est suffisamment rythmé et correctement emballé, tout en faisant preuve parfois de notes d’humour pour intéresser le spectateur durant une heure et demi. Si on l’analyse, oui, beaucoup de choses clochent, mais le résultat n’est pas déshonorant pour autant.

Les plus
Un concept de base intéressant
Bien filmé
Edward Furlong avant de bousiller sa carrière
Rythmé et plaisant
Les moins
Pas mal d’incohérences
Des clichés
Le final

En bref : Brainscan est un sympathique petit film de genre, qui fait passer un bon moment malgré pas mal d’incohérences dans son récit et même le fonctionnement de son univers, dommage.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading