Titre original : Beyond the Gates
2016 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h24
Réalisation : Jackson Stewart
Musique : Wojciech Golczewski
Scénario : Stephen Scariata et Jackson Stewart
Avec Graham Skipper, Chase Williamson, Brea Grant, Barbara Crampton, Matt Mercer et Justin Welborn
Synopsis : Deux frères qui ne s’étaient pas vu depuis longtemps se retrouvent sept mois après la mystérieuse disparition de leur père pour liquider son vidéo-club. En fouillant dans le stock de cassettes vidéo, ils découvrent un jeu de société qui ouvre une porte inter-dimensionnelle vers un monde cauchemardesque où l’âme de leur père est prise au piège. Pour le sauver, ils n’auront pas d’autre choix que de se lancer à leur tour dans une partie.
Les années 80 ! On en n’a jamais autant bouffé que durant les années 2010. Oui, les années 80 sont à la mode, on en bouffe à tous les râteliers, pas seulement avec les remakes des films de l’époque, mais également avec des hommages, des films aux tons des années 80, à l’odeur des années 80. Et moi, j’adore les années 80. Du coup, on utilise en ce moment cette nostalgie à tous les niveaux. Parfois, l’hommage est sincère et réussi, et d’autres fois, on se fait avoir. Beyond the Gates est un des derniers essais dans le domaine, produit par Barbara Crampton (scream queen bien connue des amateurs pour son rôle dans Re-Animator, puis From Beyond), qui tient également un petit rôle dedans. Dans les faits, Beyond the Gates, c’est Jumanji en version film d’horreur. Un père disparaît, et ses deux enfants viennent s’occuper de son vidéo club. Dans les vieilles affaires de leur père, voilà qu’ils trouvent un vieux jeu de plateau qui fonctionne avec une VHS. Ils lancent le jeu avec Margot, la femme d’un des deux fils, et les voilà en train de jouer à un jeu mortel. Ils doivent à présent finir le jeu et trouver les 4 clés afin de retrouver une vie normale. Un propos alléchant, une ambiance années 80, une excellente musique, Beyond the Gates a tout pour lui, en plus d’un casting sympathique (outre Barbara Crampton, on retrouve Chase Williamson de John Dies at the End et SiREN). Mais malheureusement, le film ne va jamais plus loin que son concept…
Avec ses 1h24 au compteur, on peut espérer un métrage au fort potentiel qui ne perd pas de temps pour s’exécuter et nous plonger avec nostalgie dans ce Jumanji pour adultes ! Mais ça, c’est dans les intentions, car dans les faits, malgré de bonnes choses, Beyond the Gates ne dépasse jamais son statut de film qui se regarde, mais ne marque pas les esprits. Sa mise en place se fait assez longue pour un film aussi court dans un premier temps, le jeu ne démarre que vers 30 ou 35 minutes de métrage, et une fois lancé, prend encore son temps car bien entendu, les personnes n’y croient pas une seule seconde. Bon dans le fond on les comprend bien entendu, mais ça reste du cinéma. On assiste donc aux retrouvailles entre deux frères, on comprend leurs traumatismes de jeunesse, on découvre l’environnement familial, le vidéo club, quelques uns de leurs amis, dont un devenu flic. Pas désagréable pour autant, mais un brin longuet. Quand le jeu commence enfin, on se dit que tout démarre et ne va pas s’arrêter pendant 50 minutes, mais non, loin de là, le métrage va garder son rythme de croisière plutôt posé, tout en mettant à intervalle régulier quelques effets gores sympathiques et quelques sursauts faciles.
Et c’est bien le problème du film. Il fait tout pour être sympathique et nous plaire, mais sans jamais chercher plus loin, sans jamais surprendre. À chaque fois qu’un élément sympathique débarque, on le voit venir à des kilomètres. Oui, quand les personnages sont sur la voie pour trouver la première clé, on comprend bien à l’avance ce qu’il va se passer. Du coup, effet gore ou pas, le montage nous vend la mèche beaucoup trop tôt. On suit l’aventure sans déplaisir jusqu’à un final prévisible et vite torché d’ailleurs, et manquant cruellement d’ampleur pour clore le métrage. Beyond the Gates fait donc tout pour être sympathique d’un bout à l’autre, mais pour être surtout assez anecdotique et oubliable, ne dépassant jamais son concept, ne déviant jamais de son objectif sans jamais le dépasser à un seul instant. Reste que pour le budget du métrage (300 000 dollars), le film est très proprement filmé, très joliment éclairé, les effets spéciaux sont convaincants. Un nouvel hommage aux années 80, bourré de références, sur un ton léger, mais qui ne marquera pas les esprits.
Les plus
Quelques effets sanglants sympas
Une belle ambiance nostalgique
Les moins
Mais lent à se mettre en place
Rien d’inoubliable
En bref : Beyond the Gates est encore un hommage aux années 80. Si le film est sympathique, bien filmé et contient une petite dose de gore, il est au final assez anecdotique. Sympathique, sans plus.