BUTCHER – LA LÉGENDE DE VICTOR CROWLEY
Titre original : Hatchet
2006 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h33
Réalisation : Adam Green
Musique : Andy Garfield
Scénario : Adam Green
Avec Joel David Moore, Tamara Feldman, Deon Richmond, Kane Hooder, Mercedes McNab, Joel Murray et Parry Shen
Synopsis : Un groupe de touristes s’aventure dans les bayous de Louisiane, dans une zone réputée supposé hantée par un boogeyman sanguinaire. C’est alors que la soirée qu’ils avaient prévue festive et amusante tourne au véritable cauchemar…
Véritable fan de l’âge d’or du cinéma de genre, de l’époque où le genre n’utilisait pas encore de CGI, Adam Green était un inconnu total en 2006. Et il aurait pu le rester, car il a eu toutes les peines du monde à faire son premier film. Personne ne voulait produire Hatchet, renommé en France Butcher (oui je sais, encore un titre anglais qui est traduit mais reste anglais), et Adam Green, en plus d’écrire et réaliser son bébé, va donc le produire, avec un budget avoisinant le million. Il faut dire que sur le papier, Hatchet n’a rien pour se différencier de la masse de slashers qui polluent les écrans depuis la fin des années 70. Des jeunes un peu cons, de la nudité gratuite, des meurtres, et puis voilà, 1h20 classiques. À l’écran par contre, sans jamais transcender quoi que ce soit ou bouleverser les codes, Adam Green fait le choix d’un film ultra gore avec uniquement des effets spéciaux fait sur le plateau. Et ça, ça fait plaisir. Hatchet nous raconte donc l’histoire d’un groupe de touristes qui part faire un petit tour dans les bayous. Et ils se retrouvent dans une zone réputée hantée par un tueur sanguinaire, Victor Crowley, un homme défiguré qui errerait dans les environs depuis des années suite à une blague qui a mal tournée lorsqu’il était jeune, et ayant coûté la vie de son père. Oui, rien que du classique. Une vieille légende, une malédiction, un tueur fou, des jeunes insignifiants et pas intéressants, et un bain de sang.
Mais l’amour d’Adam Green pour le genre se ressent dès le début avec quelques petits caméos amusants. Ainsi dans la scène d’ouverture, on retrouvera Robert Englund (Freddy Krueger dans la fameuse saga), puis peu de temps après Tony Todd (Candyman). Lors des flashbacks, le père du tueur est joué par Kane Hodder (Jason Voorhees dans de nombreux épisodes de la saga), et le tueur défiguré sera également joué par lui. Malheureusement, cela ne suffit pas entièrrement pour convaincre, car malgré pas mal de bonnes intentions, Hatchet souffre d’un gros défaut. Sa mise en place ! Oui, ça met facile 45 minutes avant de démarrer, et lorsque le film ne dure que 1h20 générique inclus, et bien ça fait plus de la moitié du film. Pendant 45 minutes, nous voilà en train de suivre des personnages sans grand intérêt, entre un jeune coincé, un autre ne pensant qu’au sexe, une jeune femme mystérieuse, deux actrices X et un pseudo producteur joué par Joel Murray (God Bless America). Alors oui, l’humour stupide est présent et pas forcément désagréable, les filles sont peu farouches et montrent leurs seins pour un oui ou pour un non, mais ce n’est pas suffisant.
En réalité, il faut attendre les 20 dernières minutes pour enfin profiter de la promesse du réalisateur de nous offrir un slasher à l’ancienne. Et là, oh joie, on est plus face à un Jason Voorhees version mort-vivant sans pitié et sans censure sur le dos que d’un Michael Myers bien sage. Ça étripe, ça démembre à mains nues, ça écrase les corps, brise les dos, décapite, un véritable festival d’effets spéciaux à l’ancienne qui ne se prend pas au sérieux. Et c’est ça que les spectateurs voulaient depuis le début. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour nous offrir le spectacle ? On pourrait bien se dire que Hatchet est le premier métrage d’une saga et que le premier pose les bases, mais dans ce cas pourquoi Hatchet 2 sera quasiment un remake du premier, dans son histoire et dans sa structure, et mettra également une heure à démarrer ? Du coup, Hatchet reste en soit un petit film sympathique, pas désagréable à suivre bien qu’un peu longuet à passer à la vitesse supérieure, qui délivre exactement ce que l’on attendait de lui, c’est-à-dire du gore et des boobs.
Les plus
Sacrément gore sur la fin
Pas désagréable du tout
Fait à l’ancienne
Les moins
Des personnages clichés
Sacrément long à démarrer
En bref : Hatchet avait du potentiel, et dans le fond, il nous livre ce que l’on attendait, même si ce n’est pas très bien dosé. Oui le gore est présent, mais surtout à la fin.