CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES (Fifty Shades Freed) de James Foley (2018)

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES

Titre original : Fifty Shades Freed
2018 – Etats Unis
Genre : Romance
Durée : 1h45
Réalisation : James Foley
Musique : Danny Elfman
Scénario : Niall Leonard d’après E.L. James
Avec Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eric Johnson, Eloise Mumford, Rita Ora, Luke Grimes et Victor Rasuk

Synopsis : Pensant avoir laissé derrière eux les ombres du passé, les jeunes mariés Christian et Ana profitent pleinement de leur relation tortueuse et partagent une vie de luxe. Mais alors qu’Anastasia commence tout juste à s’adapter à son nouveau rôle de Madame Grey et que Christian s’ouvre finalement à elle, de nouvelles menaces viennent mettre en péril leur vie commune avant même qu’elle n’ait débuté.

Sur mon site, j’ai un dicton. Quand on commence une saga, on la termine ! Et 99% du temps, je m’y tiens. Certes, j’aurais abandonné la saga Leprechaun au cinquième opus, mais vu la catastrophe, et le fait que le six était une suite directe, mon cerveau est passé en mode Avast et a bloqué le film. Et puis, quand la saga en question est construite dés le départ en tant d’épisodes, comme toujours avec les adaptations de bouquins, il faut bien voir l’ensemble pour bien juger l’œuvre… et bien dans son ensemble. Je peux donc le dire, le crier sur tous les toits ou en courant tout nu dans la rue sans avoir peur du R-Rated : La trilogie 50 Nuances de ce que tu veux est facilement une des pires trilogie de l’histoire du cinéma. Et pourtant, j’en ai vu des merdes. Mais voir une telle histoire, commencée comme une fan fiction de Twilight pour rappel (pour bien situer le niveau), tenir sur trois films et donc 6h en tout, et bien il faut bien avouer que c’est fort. Autant en livres qu’en films. Par contre, je met au crédit des producteurs un point d’office en plus sur la note pour nous avoir livré l’opus final en un seul film, et pas en deux comme c’est coutume dans le milieu (Harry Potter, Twilight, Hunger Games, Divergente et son dernier opus avorté). Basiquement, le film reprend pile là où le précédent s’était arrêté. Enfin, il me semble, car ce troisième opus commence cash par le mariage d’Anastasia (jamais avoir une copine portant le même nom ne m’a autant embêté) et de Christian, et la demande en mariage m’était déjà intégralement sorti de la tête, à tel point que mon cerveau s’est alors demandé si j’avais bel et bien vu la fin du second opus. Qu’à cela ne tienne, 50 Nuances Plus Claires (lol, quel titre) n’est pas une œuvre psychologique recherchée, donc comme on dit chez moi : on s’en br****.

Et 1h50 après, soit quand même l’épisode le plus court de la saga, on se dit que le film aurait pu s’arrêter finalement après la scène du mariage tant il n’y a matière à rien dans le métrage. James Foley en tout cas est toujours à la barre niveau mise en scène, et après la platitude extrême du second opus, il se réveille enfin un peu. Traduction, c’est moins chiant que le précédent. Mais encore une fois, on peut pleurer en revoyant les premiers films de Foley, tels Comme un Chien Enragé (ça c’est du sacré bon film), ou même ses œuvres mineures des années 90 comme Le Corrupteur ou Fear. Mais ça, on n’y peut rien, donc passons. Une fois nos tourtereaux mariés et la lune de miel passée à Nice (oui, en France), qu’est ce que le métrage va bien pouvoir nous raconter pendant quasi 2h. Alors, c’est simple, pas mal de vide, peu de choses méritant une aussi longue durée, mais on a par contre parfois l’impression que tout s’enchaîne sans queue ni tête. Un peu comme si l’équipe se rendait compte que c’était le dernier opus, et qu’il fallait donc un peu mettre le paquet. L’affiche nous le dit après tout hein, « don’t miss the climax ». Et du coup, tout s’enchaîne, souvent de manière pas très logique et peu palpitante, parfois avec quelques sourires en coin, à tel point qu’on se demande si parfois ce n’est pas volontaire et assumé par l’équipe du film, et voilà. En gros, on alterne une scène de cul (toujours ultra soft hein faut pas pousser) toutes les 10 minutes, des scènes pseudos érotiques à base de glace sur le corps ou de plug anal (wow, c’est tellement SM tout ça…), et entre les deux, ben on a de tout et de rien. De la jalousie, des engueulades, une pseudo course poursuite en voiture aussi palpitantes qu’un épisode de Fast & Furious… Non là je déconne.

Et tout à coup, vraiment sans prévenir, le métrage, auquel il ne reste que 30 minutes au compteur, décide de tout balancer en vrac à la gueule du spectateur. On enchaîne donc d’un coup avec une tentative de kidnapping, une caution, une femme enceinte, une dispute, un enlèvement, une rançon, une poursuite en voiture, et même l’utilisation d’une arme à feu. Oui tout ça tout ça. Et je vous assure que c’est amusant de voir le film tenter de se bouger en mode « ohlala t’as vu danger » alors que l’ensemble ne fonctionne pas un seul instant. Et c’est sans doute le plus stupéfiant. D’avoir James Foley, un gars quand même rodé niveau polar et scènes de tension, d’avoir un budget avoisinant les 55 millions de dollars, et d’avoir un résultat aussi plat que l’électrocardiogramme d’un mort. Un tel niveau d’incompétence, ça s’applaudit non dans le fond ? Alors voilà, j’ai finit la saga, ce n’était pas bon du tout. Ça reste constant dans la médiocrité, voir nullité. Mais ce dernier opus est au moins un poil supérieur au précédent. Moins chiant en tout cas. Ceci dit, deux questions subsistent dans mon subconscient. Déjà, dans un film R-Rated se voulant être une adaptation d’un roman érotique voir un peu plus que ça, pourquoi on ne voit que la femme intégralement nue ? Non parce que bon, Dakota Johnson est fort charmante, mais l’égalité des sexes, tout ça… non ? Puis le film n’est-il pas fait dans le but de viser la gente féminine ? Et secondo, non mais ce final, en mode flashback des meilleurs moments des trois films, ils croient sérieusement nous avoir livré là une grande œuvre cinématographique pour oser recourir à ce procédé ? Au moins, c’est terminé.

Les plus

Ça y est, c’est terminé
Moins pire que le précédent

Les moins

Ça ne raconte toujours pas grand-chose
Pas très palpitant
Quand le film essaye de nous investir dans son histoire
Mauvaise conclusion d’une mauvaise trilogie

En bref : La saga s’achève comme elle a commencé. Dans la médiocrité la plus totale. Pas grand-chose à raconter, rien de vraiment palpitant à l’écran. Mais maintenant, c’est terminé.

6 réflexions sur « CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES (Fifty Shades Freed) de James Foley (2018) »

  1. Molles du slip les nuances ? Et en plus dis que les autres sont pires. Je vais donc préserver ma chasteté en évitant soigneusement cette trilogie lamentable. Quelqu’un aurait pu prévenir Miss Johnson que De Palma, qui a fait tourner sa maman, était encore réalisateur, histoire qu’elle se désape devant la caméra d’un bon réalisateur.

    1. À la limite, même si c’est vraiment pas terrible, le premier est le moins pire 😉
      De Palma tourne encore? Car si ma mémoire est bonne, pas grand-chose depuis Passion non ?
      Le pire étant que Miss Johnson est bonne actrice actrice dans les films où j’ai pu l’apercevoir (Chloé et Theo et quelques autres films moins commerciaux).

        1. Ah ben je ne savais pas, super nouvelle ça. Pas comme si c’était un de ses films qui m’avait poussé à réaliser également ^^ Bon même si Le Dahlia Noir était un peu naze et que Passion était dispensable, hâte de revoir une oeuvre du grand De Palma 🙂

      1. Passion, très imparfait mais honorable. Bien sûr, le De Palma des débuts n’est plus, mais il reste quelque chose de cette sulfureuse pulsion scopique qui le caractérise.

        1. Il faudrait que je le revois, il ne m’avait pas emballé à sa sortie, les traits typiques du cinéma de De Palma, du moins dans son visuel, me paraissaient un peu forcés, même si dans le fond je n’avais pas trouvé ça mauvais.

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