Titre original : Parasite
1982 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h25
Réalisation : Charles Band
Musique : Richard Band
Scénario : Alan J. Adler, Michael Shoob et Frank Levering
Synopsis : 1992. Après de patientes recherches, Paul Dean découvre un parasite mortel. Lequel, bien entendu, intéresse énormément tous ceux qui sont avides de pouvoir. Mais Paul refuse les compromissions. Il abandonne son laboratoire après l’avoir détruit et fuit en emportant deux parasites. L’un dans une boîte métallique, l’autre malencontreusement fixé sur son estomac. Ce qui le ronge. Mais, grâce à des anesthésies locales, il limite l’action du petit monstre en attendant de trouver le moyen de l’éliminer…
Il y a des noms que les fans de cinéma de genre connaissent inévitablement, que ce soit pour leur vision différente (David Cronenberg), leur ingéniosité (John Carpenter), leur côté hautement graphique (Argento, Fulci), leur très haute filmographie (Jess Franco). Mais parfois, il arrive que des producteurs soient également très connus. Roger Corman par exemple, qui aura lancé la carrière d’un nombre incalculable de réalisateurs (Joe Dante, James Cameron), est sans doute l’exemple le plus connu. Charles Band peut rentrer dans cette même catégorie. Non pas qu’il aura lancé la carrière de nombreux artistes talentueux, mais Charles Band aura produit un nombre incalculable de bobines et le nom de ses sociétés peuvent autant attirer l’amateur du genre que faire peur. Débutant dans les années 70 avec Charles Band Production (a qui l’on doit Tourist Trap – Le Piège), il créé ensuite en 1983 Empire International Pictures (Ghoulies, Re-Animator, From Beyond, Rawhead Rex, Prison, Dolls), puis la Full Moon (la saga Puppet Master, la saga Trancers). En fait, on peut presque dire que Charles Band, ça avait commencé avec un amour certain pour la série B plutôt sérieusement et qui cherchait a bien faire, avant aujourd’hui de n’être que des séries Z sans aucun intérêt, tournées à l’économie et qui sortent à la vitesse de l’éclair. Parasite justement a été à la fois produit mais également réalisé par Charles Band, et surtout, quoi qu’en on pense, est un film important. Important pour Charles Band, puisque c’est après ce film qu’il va créer la société Empire. Beaucoup de ses collaborateurs habituels, du moins derrière la caméra, sont déjà présents sur ce Parasite. Même devant la caméra puisque l’on peut trouver au casting la présence de Luca Bercovici, qui signera deux ans plus tard Ghoulies. On peut aussi citer le fait que les effets spéciaux du film sont entre autre signés par le grand (RIP) Stan Winston, bien avant Aliens, Predator, Terminator et j’en passe. Et pour revenir devant la caméra, Parasite est aussi le premier grand rôle au cinéma de Demi Moore.
Oui, elle a même le rôle principal féminin, celle qui va aider le héros et qui… en fait passera le film à crier et ne va servir absolument à rien mais bon. Et bien entendu, en sortant en 1982, on peut aussi préciser que Parasite est un de ces métrages qui a été tourné en 3D, pensé pour la 3D, et était donc en relief dans les salles de cinéma aux côtés des Dents de la Mer 3, Vendredi 13 Chapitre 3 et j’en passe. Et si l’association Demi Moore, Stan Winston, 3D, Charles Band, monstre en caoutchouc dans un récit de science fiction (oui, le film se déroule en 1992, le film date de 1982… donc c’est un peu du Mad Max en plus fauché) a tout pour exciter, vous pouvez fuir tout de suite, car Parasite n’est pas bon. Pourtant, il a sans doute été fait avec de bonnes intentions, car le film veut rester sérieux tout le long, et n’essaye pas d’en faire trop. Il semble avoir clairement conscience qu’il n’a pas les moyens d’avoir trop d’ambitions, et ça s’en ressent dans son scénario. Peu d’argent, donc peu de personnages, peu de figurants, peu de décors ? Pas de soucis, passé la scène d’ouverture (plutôt réussie et intrigante), le film se déroule dans ce que l’on appellera un pur coin paumé, avec un hôtel miteux, un bar, et un gang de 5 malheureux pouilleux non loin de là. Du coup en terme de personnages, ça se limite véritablement à 5 ou 6 personnages (le héros, la fille, le chef de gang, la gérante de l’hôtel et le gérant du bar). Notre personnage est poursuivi par le gouvernement ? Un seul personnage sera à ses trousses, avec sa voiture futuriste (enfin, niveau bruitage, sinon ce n’est qu’une simple voiture de luxe) et son pistolet laser un peu cheap. Sauf que soyons honnête, sur ses 1h25, Parasite, passé sa scène d’ouverture, ennuie sur environ une heure. Un ennui total. C’est lent, la mise en scène peu inspirée et n’arrivant jamais à instaurer une ambiance ou un quelconque rythme, Robert Glaudini dans le rôle principal livre le minimum syndical, Demi Moore ne sert à rien sauf à crier, et notre parasite du titre passe cette première heure quasi intégralement dans une boite.
Le film a été pensé pour la 3D, et Charles Band, réalisateur du film, semble ne pas vraiment savoir quoi en faire. Les plans usant de cette technique (donc, en tant que gadget comme souvent à l’époque) sont finalement ultra rares, et la mise en scène est le plus souvent plate, sans mouvement, le montage chaotique. On s’ennuie, vraiment, et il faut attendre les vingt dernières minutes pour voir enfin le fameux parasite en action, et donc, des effets spéciaux et un peu plus de rythme. Dommage que cela arrive finalement assez tardivement, car au final, les effets spéciaux tiennent la route et vont parfois loin, avec des corps décomposés, une tête qui explose, et un parasite de plus grande taille et bien baveux comme il faut. Bon, à côté de cette générosité des derniers instants, on peut toujours pester sur cet agent du gouvernement qui tire avec son pistolet laser en plastique ridicule, ou sur les cris incessants de Demi Moore. Le film a bien quelques amateurs parmi ceux l’ayant découvert en vidéoclub ou au cinéma à l’époque, mais en soit, c’est plus la nostalgie qui parle qu’autre chose, tant le métrage paraît assez vide, long, avec peu de rebondissements (sauf sur la fin). En tant que film de monstre, le film ne joue jamais sur la tension et se fait longuet. En tant que film post apo, là encore, il n’est pas assez généreux et pas assez nanar pour retenir l’attention. Juste une curiosité pour y découvrir les premiers pas de Demi Moore, et voir le dernier film de Charles Band avant la création d’Empire.
Les plus
Les vingt dernières minutes
De bons effets spéciaux
Les moins
Un côté fauché
Le personnage énervant de Demi Moore
La première heure, lente et longuette
En bref : Parasite ne brille clairement pas par ses qualités cinématographiques. C’est long, pas toujours passionnant, souvent mal filmé et monté. Heureusement ça se réveille sur la fin, mais ça ne sauve pas tout.
Pas goûté à ce parasite, et visiblement j’ai plutôt bien fait. Pourtant, je ne sais pas si tu as vu comment elle me regarde la petite Demi sur la dernière image ? Je crois que j’ai un ticket 😉
Moralité, il faut éviter de voir les premiers films des acteurs quand c’est dans le cinéma de genre (je me rappelle aussi Meg Ryan dans Amityville 3 la même année…)
Ah, je croyais que son regard était pour moi, la déception !!!! Voleur va !!! Mais je suis gentil, je te la laisse alors 😉
Si tu me proposes un million de dollars, je te la prête si tu veux 😉
Je te la laisse alors et je garde mes actrices chouchoutes rien que pour moi 😀