2018
Studio : Omega Force
Editeur : Koei Tecmo
Genre : Hack & Slash
Multijoueur : Oui
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4, Xbox One, PC, PS Vita
Synopsis : Le joueur incarne un nouveau personnage intégré au sein de l’histoire de l’Attaque des Titans, durant les événements des deux premières saisons, faisant également parti du bataillon d’exploration aux côtés d’Eren, Mikasa et Armin.
Même si je m’y serais mis très tardivement, j’aime beaucoup l’Attaque des Titans. La saison 1 était très bien (malgré peut être un ou deux épisodes un peu longuets), la saison 2 également et avec ses seulement 12 épisodes ne faiblissait jamais en rythme, et la saison 3 encore en cours de diffusion tient le bon bout pour être excellente, en révélation, en combats, en animation. Bon, les films live, c’est une autre histoire, c’est mauvais. En 2016, le studio Omega Force avait livré un premier jeu basé sur l’univers, reprenant grosso modo la saison 1. Je n’ai pas pu tester le jeu, mais étant donné que le second jeu dont je m’apprête à vous parler couvre lui la saison 1 également, et en plus la saison 2, avec apparemment pas mal d’améliorations de gameplay, je ne rate rien. Par contre, Omega Force, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un studio plutôt actif depuis sa création en 1996. Actif oui, mais œuvrant majoritairement dans le même genre et la même saga depuis sa création, à savoir donc, la saga des Dynasty Warriors (8 épisodes numérotés, plus 12 épisodes non numérotés), et par extension, les Samurai Warriors (9 épisodes). Bon, ça fait des années que je n’y ai pas touché, tout simplement car j’ai l’impression que si l’on a fait un de ses jeux, et bien, c’est bon, on a un peu fait le tour de la question. De temps en temps par contre, ils développent quelques autres jeux pour d’autres éditeurs (la boite est une filiale de Koei Tecmo de base), comme par exemple Hyrule Warriors pour Nintendo, Fire Emblems Warriors et les Dragon Quest Heroes et Builders pour Square Enix. 22 ans donc que le studio existe, et ne chôme absolument pas, même si la plupart du temps, il reste dans son genre de prédilection, à savoir le hack and slash.
En 2018 donc sortait Attack on Titan 2, ou A.O.T. 2 pour les intimes. Et le studio semble voir grand avec son jeu, puisqu’en plus de reprendre les deux premières saisons de l’anime, de nous faire jouer un personnage inédit qui vient s’incorporer de manière plutôt bien foutue dans les événements bien connus pour nous livrer un nouveau point de vu, le studio prévoit pour Juillet 2019 un DLC (payant bien entendu) nous permettant de continuer l’aventure en suivant maintenant les événements de la saison 3. Et je dois bien avouer que vu la durée de la saison 3 (24 épisodes), les nouveaux personnages, nouveaux lieux, révélations, ça me tente bien. Surtout que la première partie de la saison 3 ne met pas tant que ça les titans en avant, privilégiant le conflit intérieur et humain, et les affrontements entre humains. Nouveau gameplay en vue, nouvelles armes ? Nous verrons, mais ça peut être intéressant si le studio parvient à tout bien exploiter. Mais donc, le jeu en l’état ? Et bien, c’est basiquement du Dynasty Warriors, mais avec un gameplay adapté au style de l’Attaque des Titans, en utilisant donc le matériel tridimensionnel pour virevolter en l’air dans tous les sens et tuer du titan allant de 3 mètres à 15 mètres. Et je vais l’avouer, s’il m’aura fallut un petit temps d’adaptation pour me faire au gameplay et complètement contrôler mon avatar virtuel, c’est très rapidement devenu aussi grisant que répétitif, aussi fun et jouissif que limité finalement.
Après une rapide cinématique pour nous remettre dans le bain en nous présentant l’apparition du titan cuirassé et du titan colossal qui détruisent le mur Sina, forçant l’humanité, retranchée derrière trois murs, à se retrancher un peu plus loin, le jeu nous invite à créer notre personnage, personnalisable sur bien des points. Homme, femme, cheveux, forme du visage, couleur des yeux, nom. Oui, on peut tout faire, et j’aurais joué le jeu en m’appelant Miki Kawamura, parce que… parce que pourquoi pas hein ? Passé cette introduction et la création de notre personnage, voilà que l’on se retrouve au sein de la 104ème division à suivre l’entraînement pour rejoindre l’armée durant 5 ans aux côtés des personnages clés de l’œuvre, à savoir Eren, Mikasa, Armin, Jean, Connie, Reiner, Bertolt et j’en passe. Notre personne s’incorpore plutôt bien à l’aventure, et après l’entraînement prenant deux missions, nous voilà lâché dans le cœur du jeu, qui se divise en deux parties bien distinctes, souvent aussi intéressantes et jouissives que limitées comme je le disais plus tôt. Car Attack on Titan 2 ne va pas miser sur le renouvellement. Une fois les bases posées, il ne va que très rarement se renouveler sur les 20 heures que constitue l’intrigue principale. Basiquement, nous aurons deux phases de gameplay. La première se déroulera en ville, nous permettant de faire des achats (armes, équipements, matériaux, cadeaux), de parler aux personnages pour en apprendre plus sur eux et augmenter notre amitié (10 niveaux d’amitié par personnage), ce qui nous donnera de nouvelles compétences forts utiles au combat augmentant notre force, santé, agilité, et d’autres nous donnant des bonus variés, de nouvelles attaques, un bonus de discrétion ou de puissance si l’on est repéré.
On se ballade donc dans de petites zones, comme une zone commerciale, la caserne de notre régiment, puis plus tard, le district de Trost bien connu des fans. Le nombre de personnages avec qui l’on peut parler est assez grand, puisqu’outre tous les personnages principaux, nous aurons aussi des personnages que l’on verra bien moins dans la série (Annie, Marco, Rico, Petra, Mike), voir des personnages secondaires que l’on aurait jamais pensé pouvoir se lier d’amitié (le prêtre Nick, le marchand). Mais ça, ce n’est pas le cœur du gameplay, même si on y passera beaucoup de temps. Car nous, nous sommes là pour une chose seulement, à savoir buter du titan. Et nous allons être servis, puisque sur les événements des deux premières saisons, nous allons suivre les événements principaux, ainsi que parfois quelques secondaires. La bataille et la reconquête de Trost, la première exploration extra-muros de nos personnages avec la rencontre du Titan Féminin en ce qui concerne la saison 1, la protection de nos amis, la protection de la tour et j’en passe en ce qui concerne la saison 2. Des missions variées sur le papier, mais qui ne vont jamais évoluer en terme de gameplay, puisque cela consistera toujours à la même chose, à savoir, tuer du titan en s’envolant dans tous les sens. Sur le terrain, la routine s’installe, à savoir virevolter dans tous les sens, construire des tours pour se ravitailler, augmenter notre force, ou permettre des tirs de canon sur les titans, aider nos amis dans le besoin dès qu’une mission secondaire apparaît sur la carte, et aller aux points d’intérêts pour tuer tout ce qui s’y trouve.
Oui, c’est très limité en terme de gameplay, mais très fun finalement. Dès que l’on maîtrise bien la chose, et que l’on commence à avoir de bonnes compétences et à améliorer son arme et son équipement, on se transforme en machine à tuer que rien ne semble arrêter, jusqu’à l’apparition d’ennemis plus puissants bien entendu. Le jeu nous donnera parfois quelques missions un poil différentes, comme la capture de titans pour Hansi, ou des missions que l’on ne pensait pas avoir tant ces aspects sont secondaires dans l’intrigue de base (secourir Sasha dans son village), mais on se retrouve finalement encore et toujours à trancher des membres et des nuques de titans. Mais le jeu s’en moque, il livre ce qu’il sait faire, et c’est tout. À prendre ou à laisser. Et pour ne pas laisser le joueur sur sa faim après 20 heures de jeu et une intrigue découpée en six gros chapitres et pas mal de petites missions, le jeu nous offre alors du contenu annexe. Il y aura donc des missions de captures auprès d’Hansi pour augmenter notre niveau de recherche sur les titans et débloquer quelques bonus (10 niveaux), l’entraînement à la caserne pour augmenter nos attributs, que l’on peut faire en solo ou en équipe, en échange de quelques « ailes de la liberté » récoltées au fur et à mesure de nos missions, et bien entendu, les fameuses missions d’explorations dés lors que l’on aura rejoint le bataillon d’exploration de Livaï.
Si en terme de contenu, ces missions ne changent rien et nous demandent encore et toujours de tuer du titans, elle se révèle passé la moitié bien difficiles, avec des missions où il faudra protéger des explorations, très rapidement en proie à des titans plus puissants que d’habitude et surtout éloignés des points d’intérêts pour finir la mission. Il va donc falloir pour achever les nombreuses missions revoir ses priorités et sa façon de faire, et améliorer plutôt rapidement son équipement, pour pouvoir aller plus vite, frapper plus fort, avoir une lame plus grande, plus de matériel sur soit sous peine de devoir se ravitailler souvent et donc de perdre du temps précieux. Des missions qui se transforment donc plutôt rapidement en course contre la montre. Un bon challenge. Et comme il faut bien parler de la technique, parlons technique. Car oui, le contenu et la durée de vie (donc assez énorme si l’on veut tout compléter à 100%), c’est bien beau, mais il y a le reste. Parlons très rapidement de la partie sonore du titre. Les doublages Japonais sont ceux de l’anime, et sont donc fidèles et excellents, et les musiques, originales (dommage, j’aurais aimé retrouver certains thèmes) sont dans le ton des thèmes existants et conviennent parfaitement à l’action. Du très bon donc. Le gameplay bien que demandant un temps d’adaptation pour être maîtrisé est fun et grisant une fois maîtrisé. Graphiquement par contre, c’est un peu moins bon, mais parfaitement optimisé au moins. Quasiment pas un seul ralentissement sur ma partie de 30h.
Graphiquement donc, ça adopte un style très fidèle à l’anime. Les décors se ressemblent souvent un peu tous (des parties de villes, des prairies, des forêts), et les personnages sont en cell shading. Et même si c’est un peu à la traîne techniquement (comme toujours avec le studio non ? Les Dynasty Warriors semblent rarement évoluer), ça n’en reste pas moins plutôt agréable. Ça retranscrit plutôt bien l’univers dépeint, et ça suffit à faire le boulot. Ça aurait pu être bien mieux, mais avec le choix du jeu de n’être qu’un hack & slash, ça suffit largement, bien que ça contient forcément certaines limites du genre, avec certains ennemis qui poppent sur la map d’un coup sans prévenir, parfois juste devant nous, car nous avons déclenché le bon événement pour avancer. Mais c’est parfaitement optimisé, aucune vraie chute de framerates, les temps de chargement avant chaque mission sont plutôt rapides (sur Playstation 4 en tout cas), et encore plus rapides avant les missions d’explorations qui ne contiennent pas de cinématiques elles. Et l’atout du jeu, c’est que malgré sa répétitivité du jeu, on se prend au jeu et on ne voit pas le temps passer si l’on aime l’univers. Et comme le jeu, comme chaque jeu à licence, s’adresse avant tout aux fans de l’univers, parfait. Et comme l’intrigue est déjà connue des fans, le jeu peut permettre des petites sessions pour ceux qui se lassent vite, ce qui est parfait. Du coup, oui je le redis, le DLC pour la saison 3, si vendu à prix raisonnable, est une bonne nouvelle. Les rares vidéos disponibles, si elles ne semblent pas montrer un gameplay franchement novateur, permet de voir en tout cas des missions où il faudra affronter des humains, et donc éviter des armes à feu, ce qui devrait nous forcer à jouer sur les esquives et changements radicaux de direction. Wait and see !
Les plus
Graphiquement fidèle à l’anime
Gameplay souvent jouissif
Retrouver l’univers
Partie sonore convaincante
Durée de vie assez colossale
Les moins
Graphiquement limité malgré tout
Contenu assez répétitif
En bref : Attack on Titan 2 est un hack & slash, et du coup, il est forcément un peu répétitif dans son contenu (on tue du titan, encore et toujours), mais son gameplay vif est bien fun, et si on aime l’univers et ses personnages, on les retrouve avec grand plaisir.