DEATH TRAIN (恐怖列車) de Sakamoto Kazuyuki (2004)

DEATH TRAIN

Titre original : Kyôfu Ressha – 恐怖列車
2004 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 54 minutes
Réalisation : Sakamoto Kazuyuki
Musique : –
Scénario : d’après le manga de Hino Hideshi

Avec Aja, Konno Narumi, Tachibana Ayano et Yuki Saya

Synopsis: Trois amies décident de profiter d’une journée de repos pour aller dans un parc d’attraction. Elles grimpent dans un train d’apparence normal. Mais c’est alors qu’un son étrange se fait entendre, et un flash de lumière les entoure. Les trois amies se rendent en cours le lendemain, comme si rien ne s’était passé. Elles commencent à faire des cauchemars, leurs proches réagissent étrangement, et elles sont poursuivies par des hommes étranges, prisonnières entre rêve et réalité.

Voilà un sujet qui faisait envie et promettait beaucoup, pour ce nouvel épisode de l’anthologie tirée des mangas de Hino. Le début de la série promettait beaucoup, et cet épisode avait donc, au vue de l’histoire, toutes les cartes en main pour aller encore plus loin et nous épater. « Avait » seulement malheureusement. Le pitch rapide faisait très envie comme ça, mais à la fin de la projection, il faut bel et bien reconnaître que le réalisateur s’est retrouvé là avec le scénario le moins intéressant du lot. Peu importe la bonne volonté qu’il mettra dans son œuvre, rien à faire, rien ne décollera jamais vraiment, et c’est avec désolation que l’on poursuit la vision de cet opus. Etrangement, en plus d’être mauvais, il est un poil plus long que les autres (environ 58 minutes au lieu des 50 minutes habituelles) et cela n’aide encore moins. Que ce soit dans ses grandes lignes, ses personnages, ou sa construction narrative, Death train n’a vraiment rien pour emballer. Dans le prologue (de dix bonnes minutes), le réalisateur tente de poser son trio de personnages de manière rationnelle. Mais on s’ennuie déjà devant la banalité de cette scène, et le peu d’intérêt des personnages, entre la silencieuse faisant bande à part, l’endormie et celle qui passe son temps à parler de tout et de rien. Arrive alors l’évènement qui fait tout basculer. Sons étranges, flash de lumières. Puis l’histoire reprend le jour suivant, comme s’il ne s’était rien passé.

On se dit alors que ça va bouger. Mais finalement, pas tant que ça, le scénario partira dans vraiment tous les sens, on reconnaîtra des hommages à quelques films, et c’est bel et bien l’ennui qui continue d’arriver. Le scénario, en plus de partir dans des directions sans arrêt différentes, va vite devenir incompréhensible, ce qui fera décrocher à de nombreuses reprises le spectateur, mais avec l’impossibilité de revenir dans le film. Les éléments vont pourtant tenter de jouer d’abord avec le mystère, puis d’aller plus vite pour verser petit à petit dans quelques petits effets sanglants, puis le n’importe quoi général. Une des trois filles verra un homme étrange à l’école (elle en a de la chance, parce que nous, on ne voit pas grand-chose…), puis une autre verra dans la rue un corps littéralement coupé en deux. Cette scène fonctionnera tout de même, tout comme la suivante, où la jeune femme se réveillera le matin, avec un œil pendant, toujours raccroché à son orbite. Deux scènes plutôt poignantes, ou le metteur en scène s’en donne à cœur joie, pouvant enfin filmer quelque chose d’intéressant, et surtout de montrer qu’il possède quelque peu du talent. Mais tout retombera à nouveau à pic ensuite, avec l’apparition d’une meute de pseudos zombies courant à la vitesse de l’éclair. Le film se transforme alors en huit clos dans une maison, dans un grand n’importe quoi énervant.

On devra alors se taper quelques attaques de zombies carburant au speed, quelques scènes gore, mais totalement inintéressantes, puis c’est à nouveau l’incompréhension qui gagne. Le scénario retourne dans toutes les situations sans queues ni têtes, et accumulera les clichés et scènes sans aucun rapport les unes avec les autres. On pourra même voir une femme géante, style Godzilla, mais le délire ne prend absolument pas. En voulant afficher plus d’ambitions et de diversités que les autres films de cette anthologie, Death train se casse lamentablement la gueule, et on n’en retiendra vraiment pas grand-chose. Dommage, le film partait d’une bonne idée.

Les plus
L’idée de base
Les moins
L’ensemble du film

En bref : Passez votre chemin…

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