MAHOROMATIC (まほろまてぃっく) de Yamaga Hiroyuki (2001)

MAHOROMATIC

Titre original : Mahoromatikku – まほろまてぃっく
2001 – Japon
Genre: Animation
Durée : 24 épisodes de 24 minutes (2 saisons)
Réalisation : Yamaga Hiroyuki
Musique: Masuda Toshio
Scénario :  Yamaga Hiroyuki

Avec les voix de Kawasumi Ayako, Takimoto Fujiko, Takada Yumi, Sanada Asami et Kisaichi Atsushi

Synopsis : A la base, Mahoro est un androïde dédié au combat qui a pour mission de défendre la Terre d’une invasion extra-terrestre. Lorsque vient l’heure de la retraite, elle décide de devenir une bonne et se retrouve engagée par Suguru. C’est un jeune homme habitant seul qui a perdu ses parents…

Dès les premières images du générique, le ton est donné. Mahoromatic est une anime aux graphismes sublimes, et au ton comique et triste. On s’en rend essaiment compte en regardant l’héroïne, ses grands yeux tristes. Le graphisme, sublime comme je l’ai dit, change le temps de quelques scènes, partant vers un graphisme plus enfantin. Le générique nous permet également, avec le fond sonore de Toshio Masuda (la magnifique chanson Kaeremichi), de découvrir rapidement les principaux personnages de l’anime que sont Mahoro et Suguru. Puis commence enfin le premier épisode. Là, plus aucun risque, l’animation est superbe, le graphisme aussi, mais aussi le fond sonore ou bien les voix des personnages. Tout est sublime. Reste plus qu’à voir si l’histoire va suivre le même chemin où baisser au fur et à mesure des épisodes, comme c’est malheureusement le cas pour certaines anime. Et là, dés le premier épisode, on est vite happé par l’histoire et son mélange de genre. Le tout commence sur une scène d’action, où Mahoro, en tenue de combat, est dans un décors en ruine, en feu. Elle se bat contre des espèces de squelettes géants. Voir la belle Mahoro faire ses flips arrières et donner des coups de pieds devient dés les premières instants un vrai régal pour les yeux. Après cette introduction explosive, le récit prend un peu plus le temps de nous présenter les personnages pour que l’on puisse s’attacher à eux. Continuant un peu sur le personnage de Mahoro, à qui il reste, si elle continue à se battre, moins de 100 jours à vivre, mais qui a la possibilité de vivre près de 400 jours si elle s’arrête, l’histoire nous présente ensuite le personnage de Suguru.

Jeune collégien vivant seul depuis la mort de ses parents, il a des amis de classe qui deviennent parfois très collant. Avec ses deux amis Hamaguchi et Kawahara, il partage la même passion pour… les magazines coquins. Et du côté des filles, avec Rin, Chizuko et Miyuki, elles sont toujours avec lui et l’aiment toutes en secret. Mais Suguru est quelqu’un de très discret, sérieux, et surtout timide avec les filles. Alors qu’il compte embaucher une femme de ménage, il rentre chez lui en bus, mais le bus est rapidement prit en otage par des braqueurs de banque. Mais tout le monde sera sauvé par Mahoro, qui prenait justement le bus pour se rendre chez Suguru, pour le poste de femme de ménage. Ayant au départ du mal à croire à son histoire d’androïde, il finit par l’embaucher après un accident dans le bain. Car au départ, Mahoro n’a pas du tout de problèmes de nudité envers les autres, alors que rapidement, ça deviendra une de ses manies.

Ce premier épisode nous présente surtout les deux personnages principaux, Mahoro et Suguru, mais nous montre déjà à ce dont on peut s’attendre : beaucoup d’humour, un peu d’action et une dose de sexe, ainsi que des larmes. Et la suite de la série ne fera qu’alterner entre ses différents genres avec une facilité qui relève du génie. Dés l’épisode 2, on suit Suguru à l’école, et on apprend mieux à connaître les personnages secondaires. On retiendra surtout Chizuko, qui se met à gueuler dés qu’elle goutte un plat délicieux, et tous les plats de Mahoro sont délicieux. Mais on découvre surtout un personnage hilarant, Saori, une professeur, qui passe son temps à fantasmer sur ses élèves, en particulier Suguru, et qui voit en Mahoro une concurrente. Elles ne cesseront d’ailleurs de se disputer par rapport à la taille de leurs seins, Mahoro ayant de petits seins et Saori des seins énormes. Ça deviendra vite un complexe pour Mahoro. Pour les surveiller, la professeur Saori passera tous les soirs chez Suguru, allant jusqu’à manger chez eux et prendre sa douche chez eux. Mais après une panne du chauffe eau dans l’épisode 3, ce beau monde se retrouvera aux bains publics. C’est une occasion de rivalité entre Mahoro et Saori, qui ne vont pas arrêter de se battre sur la taille de leurs seins, où a faire le concours de celle qui tient le plus longtemps dans le sauna. Ce début de série est donc excellent, on s’attache très vite aux personnages et on rigole devant les situations les plus délirantes qui soient.

Dans l’épisode 4, les liens entre Mahoro et Suguru se font un peu plus fort, et l’action revient à la f in de cet épisode sur le devant de la scène. C’est l’été, et toute la troupe décide d’aller à la plage : Suguru, Mahoro et ses amis. La prof Saori viendra s’incruster dans le groupe, comme elle fera si souvent. Commençant sur une pointe d’humour, avant d’aller un peu vers le drame quand la relation entre les deux personnages va un peu s’étoffer, puis ira vers l’action lorsqu’un crabe robot géant viendra mettre le trouble sur la plage. Un robot qui a la fâcheuse manie d’arracher les maillots de bain des filles. Lorsque Mahoro combat le robot, on se rend alors compte que l’animation des personnages est vraiment au top. Les deux épisodes suivants ne feront pas vraiment avancer les relations entre les personnages, ni l’histoire en générale, mais se révèlent des plus sympathique. Dans l’épisode 5, le groupe part à l’école la nuit pour affronter les mystères de l’école : des fantômes en tout genre. Le tout matinée d’une grosse dose d’humour bien sûr. Dans l’épisode 6, Mahoro a été choisie pour ouvrir avec une danse le festival d’été. C’est l’occasion pour elle et Suguru de passer du bon temps, mais Saori fera comme toujours son apparition, gâchant un peu leur programme. Ces épisodes sont surtout humoristiques, et comme toujours, réussis.

L’épisode 6 marque aussi l’arrivée d’un nouveau personnage, un androïde qui vient habiter aussi chez Suguru, ayant l’apparence d’une panthère noire, Slash. Il sera là pour veiller sur Mahoro. Un autre nouveau personnage arrivera dans l’épisode 7, Ryuga, un androïde de combat également, mais ne servant lui par les humains, mais les extra-terrestres. Il est là pour surveiller les agissements de Mahoro, mais n’a en réalité qu’une idée en tête : la combattre. Ils se fixeront une date, en laissant Suguru à l’écart. Ce sera l’occasion pour Mahoro d’essayer d’avouer ses sentiments à Suguru s’il elle ne survit pas, et l’occasion pour les créateurs de nous expliquer à travers un épisode entier le passé de Mahoro, de sa création, à maintenant. Les derniers épisodes de la série porteront sur le combat entre Ryuga et Mahoro, et de la relation entre Suguru et Mahoro. Toujours harcelés par Saori, Mahoro parviendra à lui dire ce qu’elle ressent, se préparant pour un lourd combat. La fin de cette première saison se terminera d’ailleurs sur un ton très dramatique, triste, et intense. Ces derniers épisodes, en particulier les 3 derniers, laisseront beaucoup de côté l’humour pour s’axer pleinement sur les sentiments des personnages, ce qui rend la fin de la saison encore plus attachante et triste.

La saison 2 reprend à peut près où la première saison s’est arrêtée, et se permet de rajouter un autre personnage des plus attachant : Minawa, une (autre) androïde qui va également vivre chez Suguru, et se fera passer pour ses camarades comme la petite sœur de Mahoro. Jeune fille au visage triste, s’excusant sans arrête, Minawa est une personnage très attachant, si ce n’est, pour moi, le plus attachant de la série de par sa complexité et sa beauté. Ce premier épisode de la saison 2 prend vraiment le temps pour installer son histoire, jouant dans sa première partie la carte de l’humour à fond, et en nous donnant un bon lot d’images ecchi (perverse), de filles sous la douche, dans les bains publics et ce genre de chose. Par la suite, la saison 2 prendra rapidement une direction plus politique, en mettant la guerre entre les humains et les extra-terrestres au premier plan, et ce jusqu’à la fin. En milieu de saison, le grand père de Suguru apparaîtra et jouera un rôle crucial dans la guerre qui éclatera. Petit à petit, les motivations de Minawa apparaîtront également, très bien amenées, apportant encore plus d’humanité au personnage. Mais malgré la direction plus sérieuse de l’histoire, elle reste tout de même volontairement comique, sauf en fin de saison, les 3 derniers épisodes abordant surtout un ton mélancolique et très triste. A ce titre, le dernier épisode de la saison 2 est un monument de tristesse, la majeure partie de l’épisode abordant des thèmes sans espoir. Cette saison 2 est beaucoup plus triste que la première, avec le passé des personnages beaucoup plus développé, et un final s’étendant sur plusieurs épisodes permettant un meilleur développement.

Les plus

Des personnages très attachants

Ecchi

On rigole bien

Des moments très tristes en fin de saisons

Les moins

Quelques moments inutiles (un épisode qui est un rêve)

En bref : L’ensemble, que ce soit la saison 1 ou 2, est parfait techniquement parlant. L’histoire tient la route et nous emmène toujours vers des sentiers différents, que ce soit la comédie, l’érotisme soft, l’action, le drame, toujours avec une légèreté et une maîtrise parfaite.

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