2015
Studio : Techland
Editeur : Warner Interactive
Genre : Dead island optimisé
Multijoueur : Oui
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4, X-Box One, PC
Synopsis : Un agent pathogène inconnu fait fureur dans la ville d’Harran depuis deux mois. Le ministère de la défense a érigé un mur et placé la ville sous quarantaine pour endiguer cette épidémie, mais cette solution n’est pas viable. Le ministère a proposé de raser la ville afin de la supprimer, mais des survivants pourraient encore se trouver sur place. Que ce soit le gouvernement ou l’épidémie, les jours de la ville d’Harran sont à présent comptés …
Dying Light, je l’attendais au tournant. Développé par Techland, qui nous avait offert il y a déjà quelques années Dead Island, le jeu promettait d’en reprendre les mécanismes tout en proposant une aventure améliorée. Entre son annonce et sa sortie, le développement en aura connu des revers de situations. D’abord prévu pour PS3 et X-Box 360, le jeu finalement fut annulé et reporté sur PS4 et X-Box One peu de temps avant sa sortie. Puis, nouveau report, et finalement, à deux semaines de sa sortie, un nouveau retard fut annoncé, mais uniquement pour les versions boites. Ainsi, Dying Light est à présent là, mais uniquement en dématérialisé, depuis le 28 Janvier en France, alors qu’il faudra attendre lez 27 Février pour la boite. Bref, Dying Light est-il une amélioration de Dead Island, peut-il être considéré comme le vrai Dead Island 2 de Techland (le vrai Dead Island 2 étant développé par une nouvelle boite) ou une refonte totale du concept ? Un peu les trois en fait.
Dans les faits, Techland joue néanmoins la sécurité, puisque Dying Light reprend tous les mécanismes de Dead Island. Vue FPS, monde ouvert, système de craft pour les armes et les objets, les améliorations, le système d’expérience avec des points à mettre dans trois arbres distincts (survie, agilité et puissance), des quêtes principales comme annexes et des zombies. Oui, vu comme ça, dans le fond, Dying Light n’ajoute rien. Sauf que, finalement, les développeurs ajoutent une multitudes de petits éléments faisant du jeu une expérience très prenante et surtout assez fun, malgré des défauts évidents. À noter qu’un peu partout, beaucoup de joueurs se plaignent d’une mauvaise optimisation du jeu. Ayant joué pour ma part au jeu sur PS4, je ne pourrais pas parler de la version PC. Sur Playstation 4, le jeu fonctionne parfaitement, n’ayant aucun ralentis, et très peu de bugs (j’ai juste traversé une seule fois un mur pour me retrouver à tomber dans le vide, sur 25 heures de jeu).
Dying Light, contrairement à Dead Island, ne se déroule pas sur une île entourée d’eau, mais sur une ville mise en quarantaine. On y joue un agent du GRE parachuté sur place pour s’infiltrer parmi des survivants et retrouver un fichier sensible. Premier point qui fâche, la VF. Le jeu ne nous est proposé qu’en VF, sans aucun autre choix dans les options, et celle-ci est catastrophique, manquant clairement de peps. Les doubleurs ne semblent pas y croire et cela gâche quelque peu le plaisir d’évoluer dans l’histoire. Il va falloir s’y faire, tant les jeux sortant en VF uniquement se font de plus en plus nombreux récemment (The Evil Within, Alien Isolation), et que l’éditeur Warner semble aimer ne nous proposer que la VF (comme le prouve la saga Batman ou encore les F.E.A.R.). Passé cette catastrophe, on notera que le scénario, comme pour Dead Island, se fait toujours aussi tourné vers la série B. Est-ce un mal ? Pas vraiment, Dying Light ne cachant pas ses inspirations classiques. Virus, quarantaines, zombies, survivants en plusieurs groupes, certains gardant un peu d’humanité, d’autres préférant jouer à la loi du plus fort.
Classique, mais plutôt bien mené au final, donc aucun problème à ce niveau. Surtout qu’il ne faut pas se le cacher, on ne joue pas à Dying Light pour son scénario, mais pour tuer du zombie ! Qu’est ce que Techland ajoute à son interface que l’on connait déjà avec Dead Island et Dead Island Riptide donc ? En soit, pas mal de choses, et c’est bien ça qui va faire la différence et augmenter notre sensation de liberté. De nombreux ajouts viennent se greffer au jeu, comme si Dead Island avait été mixé avec Mirror’s Edge et d’autres titres, et que le studio polonais voulait ajouter une touche plus survival qu’auparavant. Ainsi, notre personnage, pour évoluer dans le monde ouvert d’Harran, va devoir sauter un peu partout, glisser, grimper sur les toits, s’accrocher aux rebords, marcher sur de fines planches en bois. On retrouve un gameplay similaire à Mirror’s Edge, ce qui facilitera la tâche aux connaisseurs. Une touche permet de sauter et de s’aggriper un peu partout. Évoluer verticalement dans la ville d’Harran, avoir le choix de passer par les rues, les toits, traverser les bus ou même sauter de pont, voilà qui offre pas mal de possibilités. Un excellent choix à la prise en main facile. En fonction de nos actions, on gagnera de l’expérience en agilité ou en puissance et survie, et on pourra acheter de nouvelles capacités.
Ainsi, on grimpera plus vite sur les toits, on pourra faire des glissades en courant, ou donner un coup de pied sauter pour faire chuter ses ennemis d’un toit ou d’un pont, ou carrément faire des attaques tournantes et apprendre à construire de nouvelles armes, comme des cocktails Molotov ou des grenades et shurikens, le tout avec des effets différents (explosifs, inflammables). La ville d’Harran est elle-même truffées de pièges qui pourront nous aider, comme des pièges lumineux pour attirer ou justement faire fuir les ennemis, des pics sur lesquels on pourra embrocher les zombies, des trous dans les murs pour fuir rapidement en glissant. L’interface et l’expérience de jeu est parfaitement pensée. Techland ajoute même la possibilité de crocheter des serrures, afin d’accéder à de nouvelles zones et d’ouvrir des coffres afin de récupérer de précieux objets, ou même des armes.
Autre ajout de taille, le cycle jour nuit, qui va considérablement changer notre façon de jouer. De jours, la ville est envahie par les zombies, parfois en surnombre. Le joueur jouera à sa manière, pouvant fuir et passer sur les toits, ou s’amuser à charcuter tout ce bon monde avec les nombreuses armes à sa disposition, allant de barre à mine, tuyau, machette, couteaux et j’en passe. Les zombies sont souvent lents, mais attention à ne pas se faire submerger par leur nombre. Au fur et à mesure de l’aventure, on trouvera des zombies plus voraces qui n’hésiteront pas à courir et à nous poursuivre sur les toits également. Mais de nuit, c’est une autre histoire, puisque le jeu se retrouve alors dans une ambiance de pur survival. De nouveaux ennemis font leur apparition, les rapaces (ils semblent inspirés des reapers de Blade 2), et là, deux options pour le joueur : la fuite pour se mettre vite à l’abris, ou avancer prudemment en se faisant le plus discret possible, en passant par les toits, l’intérieur des maisons. Le jeu se fait alors bien plus dur, mais le joueur se verra récompensé, puisque de nuit, les points d’expérience sont doublés… tout comme la possibilité de mourir.
Ce genre d’ajouts font de Dying Light un jeu fun et plus complet que Dead Island. Non dénué de défauts comme dit plus haut, avec notamment sa VF immonde qui a du mal à nous impliquer dans l’histoire, on pourra également citer un final décevant, puisque si le jeu se fait avare en QTE, le final nous en offre dans ces derniers instants quasi intégralement, dommage. On pourra également citer de temps à autres quelques passages extrêmement corsés survenant sans prévenir dans une aventure à la difficulté pourtant bien dosée. Néanmoins, à côté de ces défauts, on se retrouve bel et bien devant un jeu qui nous permet d’évoluer librement comme on le veut dans un terrain de jeu immense, où les chemins que l’on peut emprunter son nombreux (dans la vieille ville, si on en fait le choix, on aura pas à poser les pieds sur le sol, préférant les toits), et surtout, un jeu qui varie son gameplay suivant que l’on évolue de jour ou de nuit.
Les plus
La ville d’Harran
Le Parkour
Les phases de nuit
Compter environ 22h pour l’aventure principale
Beaucoup d’idées bien pensées
Les moins
La VF
Des quêtes secondaires pas toujours intéressantes
Quelques QTE qui font tâche
En bref : Extrêmement fun et défoulant de jour, et stressant de nuit, Dying Light se montre dynamique et très agréable à jouer. La ville d’Harran est très bien faite, et on prend beaucoup de plaisir à y évoluer malgré le doublage français enlevant un peu de sérieux à un scénario de série B sympathique.