Titre original : Jumanji The Next Level
2019 – Etats Unis
Genre : Aventures
Durée : 2h03
Réalisation : Jake Kasdan
Musique : Henry Jackman
Scénario : Jake Kasdan, Jeff Pinkner et Scott Rosenburg
Synopsis : Sans que ses amis et compagnons d’aventures Bethany, Fridge et Martha ne soient au courant, Spencer a conservé les morceaux du jeu vidéo Jumanji dans le sous-sol de la maison de sa mère. De retour pour les vacances, alors qu’il mène une vie d’étudiant difficile à New-York et qu’il est contraint de partager sa chambre avec son grand-père convalescent, il répare le système et est happé par le jeu. Le lendemain, ses amis, avec qui il avait rendez-vous pour un brunch, passent chez lui prendre de ses nouvelles, ne l’y trouvent pas, mais constatent que le jeu en est en cours dans la cave de Spencer : tous décident de rentrer dans Jumanji pour le sauver. Le grand-père de Spencer, Eddie, et son ami Milo Walker entendent le chahut et se laissent entraîner par inadvertance dans le jeu et deviennent deux des avatars de Jumanji. Les amis adolescents doivent aider Eddie et Milo à s’habituer à leurs avatars du jeu, les aider à retrouver Spencer et à s’échapper à nouveau de Jumanji.
Contre toute attente, j’avais beaucoup aimé le reboot de Jumanji en 2017. Que j’avais découvert tardivement, début 2020, ce qui me permit d’enchaîner avec cette suite sortie fin 2019 chez nous, le 4 Décembre pour être exact, soit 9 jours avant sa sortie en Amérique. Et oui des fois, on a de la chance. Ce second opus a semble-t-il moins passionné le public et les critiques comparé au premier opus, et c’est donc avec une certaine appréhension que je me suis lancé dans l’aventure, pour retrouver Spencer, Fridge, Bethany et Martha. Avec un budget cette fois-ci de 125 millions de dollars (contre environ 90 millions pour le précédent), on peut s’attendre à la typique suite qui fait tout en plus gros, pour nous livrer finalement la même formule. Et c’est plus ou moins le cas ici, ce Next Level se montrant, il faut l’avouer, moins inspiré que son prédécesseur à bien des niveaux. Pourtant, oui pourtant, la sauce a plutôt été gagnante avec moi, puisque j’aurais passé un excellent moment, m’amusant comme un grand enfant devant les gags, rigolant à plusieurs reprises, et ne voyant pas le temps passé dans cette nouvelle aventure qui va multiplier les lieux pour changer un peu de la jungle du premier opus, mais également multiplier avec bonheur les personnages, et multiplier les scènes d’action. Si dans les faits, tout le monde retourne dans le monde de Jumanji pour vivre une nouvelle aventure, de nouveaux personnages sont de la partie, et apportent un peu de fraicheur.
Quel plaisir par exemple de retrouver au départ dans le monde réel ces bons vieux Danny DeVito et Danny Glover, avant de les envoyer également dans le jeu. Ce qui permet moult gags, certes, mais également ce qui permet aux acteurs de se faire grandement plaisir. Si Jack Black jouait par exemple dans le premier film une jeune ado de 17 ans adepte des selfies, ici, Jack Black doit jouer Danny Glover. Quand à Dwayne Johnson, il va devoir jouer Danny DeVito, et on ressent dés les premiers instants que les acteurs se font tous plaisir, et ont pu expérimenter, se lâcher, et improviser, comme le prouve d’ailleurs la bande annonce finale du métrage, proposant un nombre assez grand de plans alternatifs qui ne sont pas dans le dit métrage finalisé. Et c’est ce casting, cette énergie qui va donner de la force à cette suite pourtant assez similaire au précédent. Oui, il y a encore une succession de niveaux, de plus en plus difficiles, où les compétences de tous les personnages vont devoir servir à un moment donné. Du coup, le film ajoute quelques nouveaux points forts et points faibles aux personnages pour ajouter de nouveaux gags, de nouveaux animaux dangereux (des singes), et remplace la jungle par le désert puis les montagnes enneigées. Parfois, il rebondit sur des gags déjà vu dans le précédent, pour les détourner. Ce qui pourrait paraître facile. Et parfois, ça l’est d’ailleurs. Mais pourtant, le plus souvent, ça m’aura fait rire. En fait, voilà, tout en respectant à la lettre le cahier de charge de la suite Hollywoodienne (plus d’action, plus de bruits, plus de fun), le film parvient à être généreux dans tout ce qu’il propose, à alterner anciens gags et nouveaux, et ça a fait mouche. Mieux, sans doute aidé par le budget un poil plus gros, mais les animaux en CGI semblent mieux incorporés aux images, et font un poil moins jeu vidéo. Oui, Jumanji est un jeu vidéo, mais cela n’empêche pas.
En fait, tout simplement, le gros défaut du film est d’être une suite qui reprend la formule de l’original, y ajoute quelques éléments mais n’a jamais envie de bouleverser ce que l’on attend de lui. Mais au final, il évite le piège du copié collé intégral, et évite le piège de la nostalgie vu que le précédent est beaucoup trop récent, ce qui nous donne un récit d’aventures certes sans génie, mais il n’en a jamais eu la prétention, mais qui offre son lot de scènes forts sympathiques, autant niveau aventure que niveau rires. Un bon divertissement familial, fait avec sérieux, avec des acteurs qui s’éclatent véritablement d’être là. Le duo Dwayne Johnson et Kevin Hart fonctionne toujours très bien, Jack Black s’amuse toujours et nous avec, et Karen Gillian reste toujours charmante dans son rôle de botteuse de cul. Chaque niveau dans le jeu apporte son challenge, sa scène d’action ou sa poursuite, et certaines scènes sont bien foutues, comme par exemple celle des singes, qui a bien de la gueule au final. On pourra toujours pester sur certaines facilités, ou même sur le point de départ, un peu illogique (retourner dans le jeu au risque de sa vie, seul, sachant que chaque niveau met en avant les compétences d’un membre différent). Mais ce n’est pas pire qu’ailleurs, et au moins, le jeu délivre la marchandise et ce que l’on attend de lui niveau divertissement. On en ressort donc plutôt heureux du voyage, ayant obtenu ce que l’on voulait, et en se disant que si l’on prend les 3 Jumanji comme une trilogie, on a une trilogie extrêmement divertissante, et qui n’essaye pas de péter plus haut que son cul, tout en ayant compris dans un sens l’essence des jeux vidéo, contrairement à Pixels, comme dirait mon ami Oli.
Les plus
Retrouver l’univers de Jumanji
Quelques gags encore bien drôles
Une aventure bien divertissante
Les acteurs s’éclatent à être là
La scène des singes
Les moins
Moins de surprises que dans le précédent
Un film qui ose sans doute moins de choses
En bref : Next Level n’ajoute rien de vraiment spécial au précédent, mais ajoute des personnages, lieux et situations qui en font un excellent divertissement.
^^
Je suis un grand admirateur du JUMANJI original. J’aime beaucoup son réalisateur assez sous-estimé, Robin Williams y est fantastique (drôle et… touchant), les enfants sont bons (notamment une toute jeune actrice…), l’intrigue est hyper prenante… Pour moi ce film est magique. Contre toute attente comme toi, j’ai trouvé le reboot (suite ?) sympa. On y sentait poindre çà et là des références intelligentes au jeu vidéo, on sentait que les scénaristes avaient compris (grossièrement hein) l’essence des jeux. Contrairement à l’affreux PIXELS, ouais. En plus le casting est sympatoche !
J’essaie de me faire la suite bientôt – pas encore dispo à la loc’ ici, ça devrait plus tarder !
C’est vrai par contre que ça fait quelques années que je n’ai pas revu l’original, il faudra que je me fasse une petite séance de rattrapage prochainement pour voir si c’est toujours bon comme dans mes souvenirs. Et j’aime bien le réalisateur, après tout, Jurassic Park 3, c’est du très bon divertissement bien rythmé comme il faut. Bon c’est vrai aussi que plus récemment, il avait signé je crois le premier Captain America qui m’avait ennuyé…
Tu me diras ce que tu en penses, mais étant dans le même état d’esprit que le premier, tu devrais également y passer un bon moment.
C’était super cool ! Entre nostalgie (le casting des papys m’a ému, le film originel), modernité (l’action, l’autre partie du casting) et vrai clin d’œil vidéoludique. Cool ! Punaise je crois que je veux un 3ème opus…
Quand on voit le niveau des blockbusters Disney et les JUMANJI, y’a pas photo.
On est de plus en plus souvent d’accord sur un peu tous les styles de films en ce moment, ça fait bien plaisir de te voir t’éclater sur des métrages que je te conseille !
Ça m’a fait bien plaisir de revoir DeVito (très rare maintenant il me semble) et Glover, dans des rôles qui leur convient, à leur jeu, mais aussi à leur âge (non parce que vouloir faire un Arme Fatale 6… Ils disent qu’ils sont trop vieux pour ces conneries depuis le 2 quand même, en 88 donc oui je crois).
Tu as vu la courte scène qui débarque lors du générique de fin ? Ça pourrait indiquer un troisième film dans la veine de l’original. Ça pourrait être cool de matérialiser les avatars dans le monde réel, jouer sur la différence Jumanji-monde réel, et les mettre à côté des personnages du monde réel. Enfin, je m’emballe un peu mais bon.
Oui ! Je signe direct pour une suite qui prendrait cette tournure – et ça semble parti pour. (j’ai envie de me refaire les LETHAL WEAPON maintenant ahahah).
M’en parle pas, ça fait bien une semaine que j’ai envie de me refaire les trois premiers !