Titre original : No Good Deed
2002 – Etats Unis
Genre : Policier
Durée : 1h37
Réalisation : Bob Rafelson
Musique : Jeff Beal
Scénario : Christopher Canaan et Steve Barancik
Synopsis : Jack Friar, un vétéran de la police, n’a pas pris de vacances depuis quelques années. Au moment où il se décide à quitter la ville, il est appelé par une amie qui lui demande d’enquêter sur la disparition de sa fille. Comment refuser ?
J’aime les films policiers ! Et même si les années 90 et le début des années 2000 nous ont inondés de films du genre, avec les coups bas, trahisons, vols ratés, magouilles en tout genre, manipulations, sans oublier la vague de thrillers érotiques post Basic Instinct dés 1992, et bien, quand j’ai l’occasion de tomber sur un petit film du genre peu connu, souvent critiqué et dont je n’avais jamais entendu parler, je me laisse tenter, surtout quand le casting tient la route. No Good Deed, renommé en France Sans Motif Apparent, met en scène Samuel L. Jackson dans le rôle de Jack, un flic qui décide d’aider une amie à lui. Sauf que ce qui commence comme la recherche d’une fille disparue prend de l’ampleur quand il tombe sur une maison peuplée de criminels qui sont persuadés qu’ils sont repérés si un flic est ici. Une bande de bras cassés qui ne se font pas forcément confiance, qui doutent les uns des autres, et qui vont donc kidnapper Jack et le ligoter à une chaise en attendant qu’ils puissent faire leur gros coup : le vol informatique d’une grosse somme d’argent dans une banque. Classique sur le papier, mais également classique à l’écran, Bob Rafelson n’étant assurément pas un réalisateur de génie, ni audacieux. Il faut dire que sa carrière est loin derrière lui (on lui devait en 1981 Le Facteur Sonne Toujours Deux Fois avec Jack Nicholson) et que Sans Motif Apparent est tout simplement son dernier métrage de cinéma. La faute revient peut-être plutôt aux deux scénaristes, livrant un produit pas désagréable mais plutôt prévisible. L’un des scénaristes n’a œuvré que sur des téléfilms après tout, mais quand à l’autre, si sa carrière est très courte, on lui doit malgré tout l’excellent The Last Seduction de John Dahl. Rien à voir avec sa suite en 1999.
Mais finalement, malgré son côté très prévisible, Sans Motif Apparent parvient à avoir un petit capital sympathie grâce à son casting. Samuel L. Jackson est convaincant en flic fatigué (le gros classique) amateur de violon, Milla Jovovich est ici bien plus subtile et convaincante que dans les trop nombreux métrages de Paul W.S. Anderson, tandis que Stellan Skarsgard, sans faire d’étincelles non plus, livre une prestation honorable en chef de gang qui n’a confiance en personne, et c’est réciproque de la part de son équipe. Cette bande nous permet de suivre un scénario un peu prévisible et parfois même un peu gros sans trop d’encombres, allant de rebondissements en rebondissements, sans vraie prise de tête, ni prise de risque d’ailleurs. Il est encore une nouvelle fois question d’un vol, dans une banque, avec son lot de rebondissements car rien ne se passe comme prévu. Bon, soyons clair, le vol en lui-même, il est un poil tiré par les cheveux, avec cette histoire de coupure de courant, de disquettes contenant les versements et de banquiers qui font une confiance aveugle et préfèrent confier un max d’argent à un soit disant aveugle plutôt que d’attendre quelques minutes que le courant ne revienne, mais bon. Ce qui est tout de suite beaucoup plus intéressant dans le métrage, ce sera les coups bas que se feront les différents personnages. Entre Jack qui tente de monter la bande, qui ne se fait déjà pas bien confiance, les uns contre les autres, ou de se mettre dans la poche Erin (Milla Jovovich), qui cherche justement une échappatoire et semble avoir des points communs avec le flic, et Tyrone qui n’a jamais confiance en son équipe, et même Erin qui cherche à s’en sortir par tous les moyens, quitte à changer d’allié chaque minute, on a de quoi faire.
C’est au final là le plus grand intérêt du métrage, puisque porté par des acteurs convaincants, tant le reste est balisé et prévisible, voir peu crédible. Mais du coup, à force d’alterner le cahier de charge du genre, les coups bas, et le casse en question, Sans Motif Apparent souffre d’un petit défaut, qui est un certain manque de rythme. Alors, rien de dramatique ou rien ne venant clairement ennuyer le spectateur (pas pour moi en tout cas), mais le métrage n’est pas le plus rythmé du monde, et semble même assumer son rythme posé, qui prend son temps et n’a pas envie de jouer sur le côté outrancier de son scénario déjà peu crédible. Bon point donc de mon côté. Mais ce qui étonnant au final, c’est de voir que c’est bel et bien le personnage d’Erin qui est au centre du récit, au centre de l’aventure, et donc le centre d’intérêt. C’est toujours par elle que le scénario évolue, que les situations s’enchaînent, débarquent, et que le tout se complique. Elle manipule, elle se fait désirer, et elle sait parfois jouer de ce désir de la part des autres, sans pour autant savoir où et si une part d’honnêteté se cache dans ses actions. Difficile du coup de clairement juger le film. On a vu bien mieux dans le genre, plus rythmé, mieux géré également au niveau du scénario, mais l’ensemble se laisse regarder sans soucis, et il y a de bonnes choses au niveau des différents personnages peuplant l’histoire, du moins dans les principaux. Un polar divertissant mais finalement insignifiant.
Les plus
Bon casting
Le personnage d’Erin
La formule classique du genre
Les moins
Mais une formule trop classique, et donc prévisible
Un scénario un peu gros parfois
En bref : Un petit polar comme il en débarquait par dizaines dans les années 90 et début 2000. Pas désagréable, et porté par de bons acteurs, ce qui fait passer la pilule du scénario bien prévisible.
Un polar insignifiant, sans motif apparent donc… 😁
Je crois que je vais le laisser encore un bon moment hors de mon champ de vision.
Sur ce, je retourne chez moi, j’ai laissé la crypté ouverte. 😉🦇
Roh ! Facile la blagounette 😉
Après j’ai pas détesté, c’est sûr qu’il y a bien mieux, aussi bien pire, mais ça fait clairement passer le temps.