GHOST ZOMBIE (幽霊ゾンビ) de Shiraishi Kôji (2007)

GHOST ZOMBIE

Titre original : Yûrei Zombie – 幽霊ゾンビ
2007 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h11
Réalisation : Shiraishi Kôji
Musique : –
Scénario : –

Avec Nakamura Chise, Matsumoto Hiroya, Yanagi Yûrei et Nocchi

Synopsis: Un chauffeur de taxi fan d’une idole renverse par accident un professeur. Poursuivi par son spectre, il lui donne une mission : aller dans un petit village envahit par des zombies afin de sauver la jeune idole en question.

Juste après son Carved (The Slit-Mouthed Woman) plus commercial, Shiraishi Kôji retourne dans le cinéma à très petit budget, dans le milieu du V-Cinéma. En gros, il retourne là où il a commencé, et là ou passé Grotesque en 2009 il ne sortira plus. Ghost Zombie peut donc être vu comme une pause sans prétentions et fun entre deux films plus sérieux, que sont Carved et Grotesque. Sur le papier, c’est très simple : un petit village paumé, des zombies, un fantôme (aux cheveux longs et noirs, mais c’est un homme pour une fois), une idole, un punk, et un chauffeur de taxi un brin déprimé. De quoi nous offrir du gore, de l’humour, peut être même des plans culottes. A l’écran, ce spectacle censé être fun ne prend jamais pleinement. Nous suivons nos personnages, tout d’abord en deux groupes (normal, car en fait, le début du film se situe au milieu chronologiquement). D’un côté, notre chauffeur de taxi qui, en rentrant chez lui après une dernière course, renverse un professeur. Apeuré  il cache le corps dans la forêt, mais le fantôme du professeur ne le laissera pas tranquille, le poursuivant jusqu’à chez lui, pour lui donner une mission. Très axé sur la comédie, ce début fait illusion, et présage du bon, avec peu de moyens. En effet, notre chauffeur achètera une petite boite pour communiquer avec les esprits. Il lui suffit de poser une question, et un voyant s’illuminera, bleu pour oui, rouge pour non. Il ne lui fera pas pas beaucoup de temps pour partir en mission, car le spectre l’envoi dans un petit village paumé pour sauver une idole dont il est fan. Le pauvre ne sait pas ce qui l’attend et va vite s’improviser comme tueur de zombies.

De l’autre côté, notre fameuse idole, qui retrouve sa famille et plusieurs amis dans le fameux village. Elle y rencontrera le professeur (ben oui, vu que le début se passe après), qui nous donnera un petit court, et bien entendu, c’est là que les choses dérapent, à cause (enfin, grâce pour le spectateur, sinon il ne se passerait rien dans le film) d’un jeune punk qui n’en fait qu’à sa tête, n’écoute pas ce qu’on lui dit, et veut faire son intéressant. De là tous les malheurs de nos personnages vont débuter, avec une invasion de zombies. Invasion à l’échelle du village, très vide dés le départ, donc, ne comptez pas plus de 10 zombies à l’écran en même temps. Après cette assez longue présentation (une bonne demi heure tout de même, le film ne faisant que 1h10), le réalisateur se lâche enfin quelque peu pour nous livrer un film gore et comique à la fois. Les têtes sont tranchées, les bras volent, quelques délires font leurs apparitions (le gentil zombie, le petit monstre tentacule), mais Shiraishi ne mise absolument pas tout là dessus et essaye avant tout de construire son histoire (ce qu’il faisait très bien par le passé).

Seulement comme dit plus haut, ça ne marche jamais totalement, le manque d’argent et de temps devant y être pour quelque chose. Sans atteindre le niveau purement catastrophique des derniers films du monsieur (faut dire que faire pire que Kami Idol Sousenkyo Battle, ça aurait été fort, mais peut être que dans l’avenir…), le film s’avère visuellement décevant.  Les effets gore, s’ils sont convaincants, ne sont pas toujours aidés par une mise en scène « à l’épaule » par moment fatigante, mais sans doute censée camoufler certains effets rudimentaires. Ce qui est très bien fait, puisqu’il n’y a pas de réelles fausses notes. Malheureusement, on pourra également noter une luminosité parfois trop accentuée (et explosant la rétine, un peu comme dans Kami Idol, encore). Le grain lors des scènes un peu plus sombres ne dérange absolument pas, étant donné qu’il s’agît là clairement d’un souci d’équipement (et donc d’argent) plus que de talent de l’équipe. Tournant son final dans une école, Shiraishi a sans aucun doute du recouvrir les murs, mais également le sol et le plafond de plastique afin de ne rien salir. Parfois discrets, lors du final, avec son éclairage vert bien lumineux, ces protections de plastiques deviennent tout de même bien voyants, et c’est dommage. On aurait aimé plus d’ampleur, mais vu le budget, il ne fallait pas en demander trop. Pourtant, on termine la vision du film en se disant que pour du V-Cinéma, c’est très bien, mais on attendait tout de même plus du metteur en scène qui était alors, en terme de qualité, en pleine ascension… avant la chute peu de temps après.

Les plus
De très bons moments
De jolies idoles
Ça tâche sur la fin
Les moins
Une réalisation inégale
Un petit budget et ça se ressent pas mal
Le gore met du temps à débarquer

En bref : Un film de zombies fauché avec de bonnes idées et de bons moments, mais un peu long dans sa mise en place et pas toujours convaincant, dommage.

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