DARK HOUSE de Darin Scott (2009)

DARK HOUSE

Titre original : Dark House
2009 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h25
Réalisation : Darin Scott
Musique : Vincent Gillioz
Scénario :  Darin Scott

Avec Jeffrey Combs, Meghan Ory, Diane Salinger, Matt Cohen et Bevin Prince

Synopsis : Walston est un créateur de parc d’attractions, et en particulier de maisons hantées. Armé de techniciens hors pairs, ils utilisent des effets spéciaux par ordinateurs révolutionnaires. Et pour sa nouvelle maison, il espère bien revenir sur le devant de la scène, en s’installant dans une maison dans laquelle un massacre d’enfants a eu lieu quelques années plus tôt. Pour en mettre plein la vue à des journalistes, ils embauchent des étudiants en théâtre, dont l’unique survivante du massacre.

Les films de maisons hantées, ça se fait plus rares ces derniers temps, alors que le genre polluait dans les années 70 et 80, avec des classiques comme Amityville (qui a prit un méchant coup de vieux) ou La Maison du Diable de Robert Wise, ou encore La Maison des Damnés. Il aura fallut attendre finalement l’aube de l’an 2000 pour revoir le genre sur grand écran, avec une série de remake (Hantise et La Maison de L’horreur en 1999, Amityville en 2005) pour que le genre explose du côté des petites productions pour le marché de la vidéo, ou même dans des séries télé (Un épisode de Fear Itself, ou American Horror Story). Dark House fait partie de ces petites productions tournées pour pas grand chose et à destination du bac à DVD. Présenté à un festival Fangoria, le film a du passer plutôt inaperçu, puisque bientôt 4 ans après, le film reste inédit en France. Est-ce là le signe d’un mauvais film bien ridicule et chiant comme il en débarque par centaines tous les ans en DVD ? Etonnement, non, puisque dans ces premiers instants, le film surprend par ses qualités. Après un générique assez inquiétant  avec une caméra passant sur une série de jouets couverts de sang pouvant rappeler la grande période de Dario Argento (c’est dire que c’est vieux), le film commence par un petit flashback se déroulant 14 ans avant l’histoire qui nous intéresse, et plante le décor en quelques minutes seulement. Une gamine s’aventure dans une maison après avoir entendu un cri, et trouvera une dizaine de cadavres d’enfants. La meurtrière : dans la cuisine, la main dans le broyeur à ordure. Ce prologue sans concession fait bien plaisir à voir surtout dans une petite production sortie de nulle part, et donne espoir pour la suite du métrage. On retrouve donc Claire, traumatisée par cet événement, suivant un psy, qui est sous médicaments et a bien grandie et suit des cours de comédie.

Dans le rôle de Claire, traumatisée de la vie, on trouve Meghan Ory (la série Once Upon A Time pour les connaisseurs). Elle et ses petits camarades de classes sont alors invités, en échange d’un petit chèque bien entendu, pour devenir acteur lors de la première présentation de Dark House, une attraction pour foutre la trousse aux jeunes avides de sensations fortes. Le concept n’est pas nouveau, Dark House pompe un peu sur La Maison de L’horreur et les autres métrages du genre déjà vu par le passé. Pour jouer Walston, créateur du parc, on retrouve le grand Jeffrey Combs, qui a bien du mal à remonter la pente. Re-Animator, c’est bien loin, et maintenant sa filmographie compte un nombre incroyable de produits vidéos tels que Night of the Living Dead Re-Animation, Retour à la Maison de L’horreur (justement tiens), Sharkman ou bien ce Dark House. Ici, il s’en donne à cœur joie, surjouant parfois, faisant à merveille le mec hystérique qui adore son boulot, comme un personnage adore le souligner. Bien entendu, l’attraction va dérailler et rien ne va se passer comme prévu, puisque l’esprit de la tueuse d’enfants va s’infiltrer dans le logiciel et les illusions vont se mettre à tuer tout le monde. Rien de bien surprenant oui.

Heureusement, le rythme du film et ses effets spéciaux gore sont de plutôt bonne qualité. Le fait que les illusions sont créées par ordinateur est assez bien géré par l’histoire et permet beaucoup de choses différentes. Les effets sanglants arrivent très rapidement et sont plutôt bien gérés. On ne pourra pas en dire autant des quelques effets concernant l’esprit envahissant l’ordinateur, puisque l’ensemble de ses passages sont totalement ratés, bien que partant de bonnes intentions. La majeure partie du temps, le film se transforme en survival en huit clos, plutôt classique mais rondement mené, où l’on prend plaisir à voir les personnages mourir de façon parfois originales et inattendues, à d’autres moments de manière classiques mais bien sanglantes. Bref, ce que le spectateur de ce genre de métrages est en droit d’attendre de Dark House. Malheureusement, comme c’est souvent le cas depuis quelques temps, le film ne peut pas s’empêcher de vouloir nous mettre de gros retournements de situations lors de son final, ce qui en devient la plupart du temps risible et mal foutu.  C’est bien évidemment le cas ici, avec des révélations, des flashbacks et autres qui ne fonctionnent absolument pas et abaissent le niveau général, juste avant une scène finale prévisible comme les films d’horreur savent si bien le faire de nos jours. Néanmoins, Dark House nous propose un honnête divertissement et quelques bons moments.

Les plus

Jeffrey Combs

De bons meurtres

Une ambiance plutôt réussie

Les moins

Une histoire déjà vue

Un final à côté de la plaque

En bref : Dark House est un bon divertissement dont on regrettera son final, qui veut intellectualiser un peu tout ça, ce qui n’était pas nécessaire.

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