2007 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 1h34
Réalisation : Les frères Strause
Musique : Brian Tyler
Scénario : Shane Salermo
Avec Steven Pasquale, Reiko Aylesworth, John Ortiz, Johnny Lewis et Ariel Gade
Synopsis : Un Predalien naît dans l’espace, dans le vaisseau des Predator. Faisant un carnage, le vaisseau s’écrase sur Terre, dans une petite ville du Colorado. Un Predator est alors envoyé là bas pour éliminer toute menace, mais c’est un peu tard, les Aliens, nombreux, se sont reproduits et ont envahi la ville. La ville va alors être plongée dans le noir pour le combat pour la survie.
Alien VS Predator, de monsieur Anderson, en avait refroidit plus d’un. Le plaisir de voir deux monstres mythiques se battre dans un même film faisait saliver, mais le destructeur de licence a frappé, et une œuvre trop clean, trop chiante, parfois risible et trop axée sur les humains nous est parvenue. Il ne nous restait qu’à pleurer devant le résultat, malgré une réalisation plutôt honnête (Anderson ne s’en sort pas trop mal niveau mise en scène, mais dés qu’il est au scénario, c’est le drame). C’est ainsi que l’annonce d’une suite faisait peur dans un premier temps, puis dés l’annonce qu’Anderson n’avait rien à voir avec le projet, nous étions un peu rassurés, puis après avoir vu quelques bandes annonces traînant sur le net, nous étions confiants. Tout début 2008, le film débarquait sur les écrans, avec des critiques peu élogieuses, et belles et biens justifiés. Pour faire simple, on pourrait tout simplement dire que cette suite est l’opposée même du premier opus, à une exception près : son scénario. Cette suite commence là où le précédent s’arrêtait. Dans son vaisseau, le Predator donne naissance à un Predalien. Qui va vite grandir et faire un petit carnage, forçant le vaisseau à s’écraser sur la Terre. Rapidement, plusieurs Aliens vont féconder des humains, et on se doute que la situation va dégénérer. Voir des Aliens se battre sur Terre, dans des villes, c’est un petit fantasme devenant réalité, mais tout fantasme à un prix. Après cette entrée en la matière jouissive, la tension redescend immédiatement, car pendant une petite demi-heure, ce sont les joies et peines d’adolescents stupides qui prennent le dessus sur l’histoire.
Des personnages vides, que l’on va rapidement confondre tant ils sont transparents. A ce niveau, cette suite effectue les mêmes erreurs que son prédécesseur. Le résultat, c’est que l’on va s’ennuyer un peu, mais fort heureusement, les deux frères réalisateurs vont tout faire pour se rattraper durant l’heure qui va suivre. Si à certains niveaux, autant le dire, le film s’avèrera bien supérieur au premier, le bas blesse à d’autres. Si le premier était très mauvais, la réalisation du père Anderson fonctionnait encore plutôt bien, il savait ce qu’il voulait. Ici, c’est l’inverse, c’est un peu filmé et monté n’importe comment, et la photographie du film est par moment beaucoup trop sombre, nous empêchant encore plus de distinguer ce qui se déroule sous nos yeux. Si ce n’est pas toujours le cas, ce petit problème devient trop rapidement gênant, et nous donne l’impression que les deux réalisateurs ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent, que leur film n’en est encore qu’au stade de la gestation, mais non, nous avons bel et bien le produit finit en face de nous. Comme dit plus tôt, le scénario n’ira pas très loin, avec ses personnages peu attachants et stéréotypés au possible, mais pire, le film piochera un peu dans tous les épisodes de la saga Alien et Predator, sans chercher à innover, ou trop rarement. Les Aliens sortent de l’eau comme dans Aliens le retour, attaquent un hôpital ou arrivent devant le visage d’une femme à la façon d’Alien 3, et nagent rapidement sous l’eau à la façon d’Alien résurrection. Le Predator n’est pas en reste, puisqu’il écorche ses victimes, les tue dans la forêt comme dans le premier opus, ou retire son masque comme dans chaque opus et va se soigner comme dans le second épisode, et les humains ont eux aussi leurs hommages, entre la fille se prenant pour Ripley et l’évasion en hélicoptère rappelant Aliens le retour. La seule vraie originalité du métrage viendra du Predalien, trop peu exploité et trop peu présent. C’est fort dommage, puisqu’il aura quelques bonnes séquences, dont la fécondation d’une femme enceinte.
Mais soyons honnête tout de même, ce second opus de Versus a tout de même de grandes qualités en comparaison au premier opus, il est juste dommage que ces défauts fassent ressortir également les qualités du premier. Mais ce second Versus a au moins la qualité d’être fidèle aux franchises de base, même s’il pose beaucoup trop de références et de clins d’œils en si peu de temps. Et au niveau du spectacle gore et jouissif, AVP Requiem dépasse de loin son aîné, les situations s’enchaînent assez rapidement, les Aliens meurent par centaines sous les armes du Predator, tout seul, ou des humains. Les humains se font éclater la cervelle, où sont écorchés par le Predator. Le tout va vite, trop vite pour la caméra d’ailleurs, et on ne retiendra finalement que ces quelques séquences, bien trop rapides malheureusement, comme celles où les créatures traversent le sol pour rejoindre la surface, ou le combat entre le Predator et le Predalien, expéditif, mais efficace. Au rayon des bonnes surprises, on pourra également noter la bande sonore, signée Brian Tyler, et rendant parfaitement hommage aux deux sagas. Excellente. Si le spectacle n’est pas totalement désagréable, nous sommes une nouvelle fois déçus, pour des raisons différentes.
Les plus
Des hommages aux deux sagas
Le predalien
Les moins
Mauvais scénario
Personnages ineptes
Réalisation brouillonne
En bref : Pas le spectacle attendu, la faute à un scénario un peu vide, où les nombreux trous sont comblés avec des références, et surtout, une réalisation de mauvaise facture. Reste le plaisir de voir les deux monstres, enfin du gore, et le Predalien.