ALL NIGHT LONG R (オールナイトロングR) de Matsumura Katsuya (2002)

ALL NIGHT LONG R

Titre original : オールナイトロングR – Ooru Naito Rongu R
2002 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h23
Réalisation : Matsumura Katsuya
Musique : –
Scénario : Fujioka Miyo et Matsumura Katsuya

Avec Fukusono Yuuki, Miyamae Kiyori, Ishikawa Katsuya et Hiraishi Kazumi

Synopsis : Un jeune homme perturbé kidnappe deux jeunes femmes. Il en massacre une, enchaîne la seconde à son lit et utilise son corps à des fins d’expérimentation ignobles.

2002, Tatsuya Matsumura décide de relancer sa série des All night long, qui s’était arrêtée en 1996 après l’excellent (malgré un rythme lent) troisième épisode. Enfin, excellent pour le spectateur aimant les films extrêmes et glauques. Il fera ainsi en 2002 et 2003 deux nouveaux épisodes, mais ils ne marcheront pas aussi bien que la trilogie originale, et ne s’exporteront pas au dehors du Japon. Peu de gens connaissent donc ces deux épisodes à part, tournés rapidement, avec toujours un budget ridicule. Ils sont pratiquement introuvables, disponibles uniquement en DVD japonais, sans aucuns sous titres. Pour cet épisode, Matsumura nous ressort la même formule qu’autrefois. Il nous invite à suivre un jeune homme, dérangé, vivant seul dans son appartement. Nous le voyons au début du film s’amuser à disséquer son poisson, avant de découvrir qu’il a greffé une oreille humaine sur le dos d’une sourie. La musique appuie déjà le récit, en se voulant glauque au possible, mais on ne sait pas vraiment s’il faut rire de l’absurdité de la situation, ou prendre le tout avec sérieux et attendre la suite. La mise en scène est comme souvent très simple, et le réalisateur s’amuse dans un premier temps avec quelques couleurs, bleues notamment pour l’intérieur de l’appartement. Notre personnage, dérangé, ira sur des sites Internet, notamment celui de Reika, et se mettra à s’imaginer dans des situations plutôt cocasses avec la jeune femme. Le jeu de couleur change alors radicalement dans ses scènes, devenant très vives.

Durant tout le métrage, le film sera entrecoupé de certains flash-back, où nous verrons notre jeune homme se fait taper dessus, ou humilier. Façon simpliste d’expliquer son comportement de maintenant. Totalement obsédé par la jeune femme, il finira par obtenir son adresse en rusant sur le site internet. Il va se rendre sur place et surveiller l’appartement, devenant à présent voyeur. Il finira par s’introduire chez elle, et par l’attacher à son lit. Et il était grand temps que l’intrigue se décide enfin à bouger, puisqu’une bonne demi-heure de récit s’est déjà écoulée, sans qu’il ne se passe grand-chose de passionnant. Armé d’un scalpel, il va s’amuser à la dénuder. Le plaisir des yeux est donc bien présent, d’autant plus que tout ce qui précédait rapprocher plus le métrage au film érotique qu’au film extrême qu’il est supposé être. Mais le réalisateur reprendre ses esprits, et dans une scène plutôt onirique, mélangeant le rêve et ses couleurs si vives et la découverte de la réalité pour le spectateur, c’est-à-dire, le corps éviscéré de la jeune femme, dans la baignoire, il retournera à l’ambiance des trois premiers opus. Un plan gore plutôt bien mis en scène, avec des effets spéciaux plutôt soignés. La scène s’étendra quelque peu en longueur, mais les actions du personnage rappelleront grandement certains films, comme All night long 3 (quelle coïncidence) ou encore Blue holocaust de Joe D’Amato. Ce quatrième opus est à présent en bonne voie, sur celle de ces prédécesseurs.

Notre personnage va découper certaines parties du corps de celle qui chérissait tant, et les garder dans son frigo. Cœur, oreilles, yeux, nez, un vrai musée ! Bien entendu, le réalisateur ira plus loin, en lui faisant découper également les parties intimes de la jeune femme !!! Malheureusement, le rythme va retomber de nouveau après ces quelques éléments « réjouissants » et totalement gratuits, il est vrai. Notre personnage va retourner à ses banales occupations devant son ordinateur, jusqu’à ce qu’il jette son dévolu sur une nouvelle jeune femme. Une certaine crainte arrive : le réalisateur va-t-il nous resservir une seconde partie similaire à la première ? Heureusement pour lui, et le spectateur, il évitera cela, et nous montrera ainsi une seconde partie bien plus rapide que la première, bien que par moment calquée dessus, et pouvant rappeler grandement certains passages de All night long 3. Le sadisme ira un peu plus loin que dans la première partie cependant, et les séquences de rêves, ou plutôt d’hallucinations, qui parsemaient déjà le début du métrage, changeront d’optiques, apportant une dimension nouvelle au film, au personnage principal, mais aussi dans l’optique de l’histoire. Malheureusement, cette partie se verra rapidement plombée par des idées, certes malsaines, mais prêtant plus à rire de la situation et de l’absurdité de ces idées.

Et encore une fois, une sorte de miracle va s’accomplir, le réalisateur faisant preuve d’une touche d’humanité rare, donnant ainsi une nouvelle dimension à l’histoire, au personnage, radoucissant en quelque sorte son sujet de bien belle manière, et surtout, exploit, fonctionnant plutôt bien, évitant une quelconque niaiserie. Bien sur, cela n’est qu’illusion, faite pour rendre le final plus rude, et on se dit que c’était une bien jolie idée. Mais malheureusement, le film dans son ensemble ne fonctionne pas si bien que cela, le bon côtoie bien trop souvent le mauvais, même si l’on sent que le réalisateur tente de se renouveler, tout en gardant les mêmes thèmes, mais certaines idées ne fonctionnent vraiment pas et empêche le film de se prendre totalement au sérieux. Certains passages font mal, même très mal, mais le début met vraiment beaucoup de temps à démarrer, ne nous montrant rien de plus passionnant qu’un banal film érotique au départ. Correct, mais décevant et ne tenant pas toujours la route.

Les plus
Glauque
Bonne musique
Relativement bien foutu
Les moins
Parfois trop absurde
Involontairement comique par moment
Ça commence à lasser

En bref : 6 ans après, le réalisateur remet ça, reprenant ses thèmes et le même style de personnage, mais en apportant une « sensibilité » différente, gâchée par un début lent et des idées parfois saugrenues.

0 réflexion sur « ALL NIGHT LONG R (オールナイトロングR) de Matsumura Katsuya (2002) »

  1. Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !! Mais il existe encore trois autres films ? Bien entendu, impossible à trouver en dvd ! Fais chier !!

    1. DVD Japonais uniquement. J’ai toujours celui-ci en DVD. Le suivant, ayant détesté, j’avais réussi à m’en débarrasser lol. J’ai eu ma période « films extrêmes » et du coup je me devais de les voir.

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