2005 – Etats Unis
Genre : Quelle horreur
Durée : 1h35
Réalisation : Uwe Boll
Musique : Henning Lohner
Scénario : Guinevere Turner
Avec Kristanna Loken, Michael Madsen, Michelle Rodriguez, Udo Kier et Ben Kingsley
Synopsis : XVIIIème siècle, en Roumanie, Rayne, une femme mi-humaine mi-vampire après le viol et le meurtre de sa mère par le roi des vampires Kagan, refuse de succomber à la malédiction des vampires et étancher sa soif de sang. C’est finalement auprès des vampires qu’elle va assurer sa survie en se nourrissant de leur sang. Elle devient alors « Bloodrayne » et rejoint une organisation secrète, Brimstone, pour tenter d’éliminer son père…
Aaaaah, Uwe Boll, le roi des adaptations foireuses de jeux vidéos, et le roi des films tout pourris. Le pire, c’est qu’encaissant critiques sur critiques, navets sur navets, le bonhomme continue toujours son petit bonhomme de chemin, et c’est bien cela qui fait le plus peur. Où Uwe Boll va-t-il s’arrêter ? Si seulement nous avions la réponse… Après le désastreux, mais parfois rigolo House of the dead, et le désastreux tout court Alone in the dark, voilà Bloodrayne, adapté une nouvelle fois d’un jeu vidéo (et en attendant In the name of the King, Postal et Bloodrayne 2…) Et encore une fois, on en vient à se demander, avec un manque de talent pareil, comment le bonhomme fait pour avoir un tel casting ! Dans Bloodrayne, on peut ainsi compter sur Kristanna Loken (la terminatrice de Terminator 3), Michael Madsen (Reservoir dogs, Kill Bill), Michelle Rodriguez (Resident evil, déjà une adaptation foireuse, mais pas de Uwe Boll cette fois) ou encore Udo Kier (pas mal de films de vampires et Suspiria) et Ben Kingsley (La mutante). Un grand casting pour un metteur en scène qui ne le mérite absolument pas. C’est donc avec la même crainte depuis trois films que l’on se lance dans la vision de ce Bloodrayne, adapté d’un jeu vidéo assez sanglant. Rayne est une Dhampire, mi-humaine, mi-vampire, elle est le résultat du viol de sa mère par Kagan, le chef des vampires. Mais ce n’est pas tout, puisque Kagan a ensuite tué sa mère. S’évadant d’un cirque où elle est retenue prisonnière pour servir d’animal de foire, elle décide de déclarer la guerre aux vampires et à son père, et ne se nourrie que de leur sang. Elle pourra alors compter sur l’aide de Vladimir et son équipe.
Le carnage peut à présent commencer. Pendant une demi-heure, nous allons donc suivre une histoire molle au possible, inintéressante, et où les acteurs semblent tout sauf concernés. Un comble, vu le casting. Mais on s’en doute, en plus d’avoir un mauvais sens artistique et du cadrage, Uwe Boll ne sait pas diriger ses acteurs. Certains s’en sortent tout de même, même s’ils doivent regretter l’expérience. Ainsi, Kristanna Loken semble y croire à fond, et vouloir donner vie à son personnage, en vain, puisque tout ce qui l’entoure n’est que dérision. Soyons clair, si l’histoire ne vole pas haut et n’est pas intéressante, avec ses gentils d’un côté, et ses méchants de l’autre, les personnages en eux même ne feront jamais décoller l’histoire. Du côté des gentils, Michael Madsen et son équipe semblent se demander ce qu’ils font là, pourquoi ils ont acceptés de faire le film, et fournissent donc le minimum syndical (et encore), à l’exception donc de Kristanna Loken et de Udo Kier, ne faisant qu’une petite apparition. Mais du côté des grands méchants du film, ce n’est pas mieux. En effet, Ben Kingsley joue donc le chef des vampires, il doit imposer, diriger, trembler, faire peur, et retrouver 4 morceaux d’un artéfact pour pouvoir régner sur le monde. Mais finalement, il ennuie également, restant sur sa chaise (de chef, attention, dans son palace) durant les trois quarts du film, attendant mollement le combat final en se faisant chier. Quel grand méchant !
Mais vous vous dites sans doute qu’une chose sauve le film, du côté des gentils : les combats. Et oui, dans le jeu, il y a pas mal de combats, qu’en est-il du film ? Et bien ça, pas de soucis, des combats, il y en a, pas mal même, mais il faut voir la qualité. Car oui, en plus, Uwe Boll prouve encore une fois qu’il ne sait absolument pas filmer un combat. Quel incapable ! Oubliez les 60 et quelques effets de bullet time de House of the dead, tout est différent ici, Uwe Boll veut aller dans le réaliste et le gore. Sauf qu’il cadre les combats avec ses pieds (et encore…), et en plus d’ennuyer, Bloodrayne devient une œuvre incompréhensible. Filmés en gros plan, montage speed, on ne comprend absolument rien au combat, et cette manière de filmer ne cache absolument pas le fait que les acteurs ne se débrouillent pas très bien. Mais d’un autre côté, et c’est sans doute le point qui voudrait cette note au film, Uwe Boll veut faire plaisir aux fans de cinéma de genre, en nous montrant un max de gore, et en insérant même dans son film une scène de sexe (qui n’a strictement aucun intérêt). Les effets sont signés par Olaf Ittenbach (oui, Black Past, Premutos, c’est lui) et sont de très bonne facture, surtout que ça gicle pas mal : décapitation, membres coupés, giclées de sang, corps transpercés et coupés. La seule consolation d’un tel carnage cinématographique, et c’est bien peu. On est bien content quand cela s’arrête finalement, mais non ! Arrivé à la fin, après un beau fondu en noir nous donnant l’espoir de pouvoir enfin sortir le film du lecteur, Uwe Boll décide de continuer un peu en nous donnant une fin qui ne signifie, mais alors strictement rien, en nous faisant une sorte de best of des scènes gore du film. Inutile, tout comme le métrage, mais accrochez vous, puisque Bloodrayne 2 est déjà là !
Les plus
De bons effets spéciaux
Kristanna Loken
Les moins
Le casting à l’ouest
Aucun rythme
Réalisation, scénario, c’est du Uwe Boll
En bref : Et on continue le carnage des adaptations par Uwe Boll. Quelques effets gore réjouissent, mais c’est tout. Le reste est très mauvais, comme toujours chez Boll : réalisation et scénario inexistants, rythme nul, interprétation chaotique.