BONES de Ernest Dickerson (2001)

BONES

2001 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h36
Réalisation : Ernest Dickerson
Musique : Elia Cmiral
Scénario : Adam Simon et Tim Metcalfe

Avec Snoop Dogg, Pam Grier, Michael T Weiss, Khalil Kain et Katharine Isabelle

Synopsis: Dans le ghetto noir américain des années soixante-dix, Jimmy Bones, un parrain local, est apprécié de tous. Sa femme est la somptueuse Pearl et son second est le fidèle Shotgun. Quand Jimmy Bones est brutalement assassiné, la maison dans laquelle il a été éliminé devient une bâtisse maudite générant les plus sombres rumeurs… De nos jours, une bande d’adolescents ne tardent pas à racheter le bail de la maison maudite.

Bones se veut un film hommage au cinéma d’horreur Italien des années 60/70, et à la fois aux films de Blackexploitation de la même époque. Aucune surprise donc quand on voit que le casting contient Pam Grier, hérégie de ce genres de films. Bones commence comme un film de maison hantée, régulièrement agrémenté de flash-back des années 70, à l’époque où Jimmy Bones était encore en vie. Il faut d’ailleurs à souligner la qualité d’interprétation de Snoop Dogg, qui arrive à tenir le film sur ses épaules. Dogg se retrouve vraiment avec un don d’acteur, son interprétation est très naturelle et bienvenue. Impressionnant. En Vo du moins, puisque la version française se retrouve être catastrophique.  On retrouve également au niveau du casting la toute jeune et jolie Katharine Isabelle, tout juste échappée de Ginger Snaps, un petit chef d’œuvre.

Le début du métrage enchaîne les hommages à des films d’horreur connus, que ce soit par ces éclairages, ces décors gothiques, ou certaines scènes. Les éclairages font penser au Dario Argento de la bonne époque, les décors aux films gothiques de la Hammer ou à certains films de Mario Bava, et le jeu des ombres est un hommage à Nosferatu. Malheureusement, le début du métrage s’avère un peu lent, un peu trop même. Mais cela se suit quand même sans problème. On remarquera des hommages à Suspiria (l’attaque du chien, la scène des asticots), à divers films de Mario Bava (éclairages), ou encore Hellraiser (la résurrection de Bones) ou Society (un espèce de murs gluants où sont emprisonnés des gens). Mais le fait d’introduire l’histoire de la légende de Bones donne un petit cachet original à cette histoire déjà vue, sans être d’une originalité débordante.

Puis la seconde partie du film va directement à l’essentiel, avec la revanche de Jimmy Bones, de retour parmi les morts. Si certaines morts sont inventives, on peut déplorer que le sang soit d’une couleur si douteuse, mais à défaut de déplaire à certains, je rappelle que dans certains vieux films Italiens, le sang ressemblait à ça (des films que j’adore en passant). Le reste des effets spéciaux visuels ou de maquillages tiennent la route, et le film est parsemé d’un humour noir bienvenu. Dommage que le final soit si rapidement expédié, on pouvait s’attendre à bien mieux.

Les plus
Une histoire qui change
Katharine Isabelle (Ginger Snaps)
L’humour noir
Les moins
Un début long
Un final trop rapide
Des personnages pas toujours intéressants

En bref : Un film finalement sympathique, souffrant surtout de quelques longueurs au début, et d’un final vite expédié.

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