SECTOR 7 (7광구) de Kim Ji-Hoon (2011)

SECTOR 7

Titre original : 7 Kwang Gu – 7광구
2011 – Corée du Sud
Genre : Monstre pas beau
Durée : 1h41
Réalisation : Kim Ji-Hoon
Musique : –
Scénario :  Yun Je-Gyun

Avec Ha Ji-Won, Ahn Seong-gi, Lee Han-wee, Park Cheol-min, Oh Ji-ho, Song Sae-byeok et Cha Ye-ryeon

Synopsis: Une plate forme pétrolière est située sur le secteur 7. Une équipe est là bas, et après des mois, toujours rien, à part la découverte de toutes petites créatures sous marines. Alors que l’équipe s’apprête à quitter la plate-forme, une de ses créatures s’échappe et s’adapte à l’environnement terrestre, et grossit. Jusqu’à vouloir bouffer tout le monde.

Pour ceux qui me connaissent, à quelques exceptions près, le cinéma Coréen, ce n’est pas trop ma tasse de thé. Bien entendu, il y aura eu des sagas intéressantes, comme les Whispering Corridors, quelques bons réalisateurs, et quelques bons films récompensés en festivals, comme le récent Bedevilled (Blood Island). Mais à côté de ça, pas mal de films surstylisés, ou chiants. Parfois les deux en même temps. Dernier exemple en date : J’ai Rencontré le diable, applaudi par beaucoup, mais finalement un film vain, long, très long. Sector 7, c’était au départ censé être un film événement. 3D, effets spéciaux, monstre géant, courses en moto. Bon le résultat par contre, ce n’est pas trop ce qu’on pouvait attendre. En fait, même sur le papier, Sector 7 ne tenait pas debout. Si bien qu’on peut se demander comment un tel film a bien pu voir le jour. Donc, Sector 7, en quelque sorte, ça veut un peu jouer dans la cours des grands sans en avoir les moyens, et revenir aux films de monstres classiques des années 80. En effet, un monstre sous marin, une petite équipe, une base perdue au milieu de l’océan. Comment ne pas penser à la fin des années 80 par exemple, avec dans un genre plus grand public, Abyss de James Cameron, ou dans l’horreur pure à Leviathan et MAL : Mutant Aquatique en Liberté, tout deux sortis la même année. Deux films qui prenaient leurs temps mais étaient au final sympathiques et bien ancrés dans les années 80. Sector 7, ça veut un peu faire la même : prendre son temps. Sauf qu’ici, on se fait royalement chier, et on se rend compte dés la scène d’ouverture que le spectacle proposé ne va pas être des plus passionnant, réaliste et intéressant. Ou même bien foutu. En guise de scène d’ouverture, une petite introduction 20 000 lieux sous les mers, ou la connerie des personnages, et donc du scénario est déjà bien présente. Car je ne sais pas pour vous, mais moi, si je marche au fond de la mer et que je vois le sol se fissurer sous mes pieds, je bouge avant de subir l’écroulement, je ne reste pas planté là comme un con. Mais bon, il est vrai que ceux travaillant sur les plates-formes pétrolières n’ont pas un grand QI me chuchote le scénariste de Sector 7.

Passé cette introduction et quelques plans pour prouver que l’équipe technique sait manier une caméra numérique pour la faire passer entre pleins d’éléments du décor, présentation des personnages principaux. Tous aussi cons les uns que les autres, joués par des acteurs qui jouent tous comme des huitres (pas étonnant pour un film au milieu de l’océan), et surtout, pas crédibles pour un sou, on nous les présente, héroïquement, sur une musique digne de Pirates des Caraïbes (car ça met plus d’émotions tu vois). Les yeux écarquillés, on ne sait vraiment pas devant quel film on se trouve. Quelques longs dialogues plus tard, on ne sait toujours pas quoi penser, tant l’ensemble est mou au possible et qu’il ne se passe rien. Quelques tensions, un perso amoureux, une infirmière, un chef d’équipe un peu con, une fille qui n’a peur de rien, son oncle. Oui, et ? Ben non, bien une demi-heure de film passe, sans que rien ne bouge. C’est bien beau de nous présenter des personnages, mais s’ils étaient au moins intéressants… C’est passé la première demi heure qu’on se rend compte de la direction du film, et que l’on a bien affaire à un navet, et même pas à un nanar. En effet, le réalisateur nous offre une poursuite en moto, sur la plate-forme pétrolière, où la quasi intégralité des plans ont étés tournés sur… fond vert. Le montage calamiteux essaye de réincruster les éléments, parfois même plusieurs : le décors, le personnage sur la moto et d’autres éléments extérieurs, donnant ainsi de grands moments de n’importe quoi, pas crédibles, mal détourés, mal incrustés, et même pas drôles… Le jeu venant d’ailleurs des acteurs ne va pas aider, personne ne semble y croire. Ha Ji-won, l’actrice principale, joue comme une cruche, aucune surprise. Quand elle ne fait pas que crier et écarquiller les yeux, elle crie inlassablement le nom du personnage qui va périr, en boucle. Enervant au plus haut point. Malheureusement, le carnage ne s’arrête pas là.

Après 45 pénibles minutes où il ne se passe en fait quasiment rien, ou du moins rien d’intéressant, voilà que débarque ENFIN le monstre. Elément le moins raté du métrage (comprenez par là, pas trop mal fait et relativement bien incrusté à l’écran), le film aura pourtant toujours toutes les peines du monde à convaincre. Personnages incroyablement stupide (on demande à un personnage d’éloigner des caisses, au lieu de ça il tapera dans ses mains…), situations classiques vues et revues des millions de fois, monstre increvable qui revient toujours, compte à rebours qui dure éternellement, quelques faux raccords, quelques plans beaucoup trop sombres. Et clou du spectacle, une nouvelle poursuite en moto, entre super héroïne qui joue mal et notre monstre qui n’a rien de passionnant, le tout de nuit pour tenter de mieux camoufler les incrustations totalement ratées. Pour le grand final, faisons court, le film semble beaucoup s’inspirer des jeux Resident Evil, notamment des deux derniers. Un monstre belliqueux sur le toit d’une plate-forme, un compte à rebours, des éléments à activer un peu partout. Cela ne vous rappelle pas Resident Evil 4 ? Malheureusement pour le film (ou heureusement pour Resident Evil 4), ça ne fonctionne toujours pas, et on atteint péniblement encore une fois le final, totalement prévisible et dénué d’intérêt du film, pour une fin pleine de bons sentiments. Snif ! Sector 7, c’est bel et bien le pire du cinéma Coréen.

Les plus
Ben… il y a quelques beaux plans
Les moins
Les effets spéciaux
Il ne se passe rien pendant 45 minutes
Le monstre
Les acteurs (ou les persos… ou les deux)

En bref : Quasiment rien à sauver du métrage au final. Au fond de l’océan, ça coule, profond, et si seulement on pouvait le laisser dériver, ça ferait du bien aux futurs spectateurs potentiels.

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