Titre original : 幽異女學生
2009 – Japon
Genre : Anthologie de courts métrages – Fantastique
Durée : 1h
Réalisation : –
Musique : –
Scénario : –
Avec Kurokawa Mei, Ute Manami, Tomeono Mia, Suzuki Mizuho et Eikura Nana
Synopsis: Plusieurs courtes histoires à propos de jeunes lycéennes Japonaises, aussi diverses qu’un ascenseur maudit, un fantôme ne voulant pas quitter sa fille, des marques blanches sur des photographies, celle d’une étrange odeur animale dans un appartement ou encore l’apparition d’un petit garçon en imper bleu… le tout ne durant jamais plus de cinq minutes.
Les anthologies d’histoires courtes au Japon sont très courantes, que ce soit pour le marché de la vidéo, ou tout simplement pour la télévision lors de courtes émissions durant l’été. Les plus connues, ou du moins, les plus faciles à trouver sont les différents volume de Tales of Terror from Tokyo. A mon avis, le format très court (5 minutes en moyenne) ne convient pas du tout à ce genre d’histoires, car même pour les plus originales, la durée de 5 minutes ne permet pas de développer un minimum ou de poser une ambiance inquiétante. Et comme toujours, ce genre de métrages se retrouve forcément déséquilibré, avec quelques histoires bonnes et sortant du lot, et d’autres trop classiques ou filmées n’importe comment. Ceci dit, la courte durée de ces anthologies permet de relativiser et de ne pas en demander trop. Dans le cas de ce Girls College Terror, disponible en import avec sous titres anglais avec une édition HK, l’ensemble ne dure que 54 minutes. Et comme souvent, si certaines histoires manquent d’originalité ou qu’elles sont tournées de manières peu convaincantes, d’autres parviennent à surprendre. Les deux premières histoires par exemples ne sont pas vraiment dignes d’intérêts, avec son fantôme tout noir que l’on croirait sortir de l’épisode Kuroi Shôjo de la saga Ju-On. Même chose pour la seconde histoire, qui n’a pas vraiment le temps de faire monter la tension malgré un lieu propice : un seul et unique ascenseur. L’ambiance essaye de se poser, mais devant la trop courte durée, les apparitions fantomatiques ne fonctionnent absolument pas. Les histoires suivantes relèveront le niveau fort heureusement, notamment avec l’histoire, banale certes, du photocopieur (non, il n’y aura pas de sexe sur la photocopieuse, désolé) faisant apparaître des traces blanches sur le visage d’une seule et unique personne. Malgré quelques instants tombant à pic, cette courte histoire parvient à poser son ambiance et fait preuve d’un plus grand sérieux dans sa mise en image.
Et Girls College Terror alternera ce genre d’histoires sur toute la durée, nous entraînant souvent d’une histoire réussie ou bien torchée à une autre banale mise en image sans saveur. Quelques histoires sortent du lot bien entendu, et la courte durée permet de ne pas passer un mauvais moment, mais il aurait été plus agréable si l’ensemble des courts métrages avait bénéficié du même sérieux dans leur emballage. Certaines histoires fonctionnent, parfois jamais pleinement, du fait que l’on voudrait forcément en voir plus. Parmi les meilleurs, outre celle de la photocopieuse, on trouvera l’histoire du petit garçon en imper bleu venu traumatiser une jeune lycéenne, ou encore celle de l’appartement dégageant une étrange odeur animale. Sans oublier celle de ce fantôme venant sonner sans arrêt à la porte, sans doute un des plus inquiétants. Il y en aura d’autres de sympathiques, comme celle de cette jeune lycéenne toujours fatiguée qui en rentrant chez elle, s’aperçoit qu’elle a été « dédoublée ». Pas mal de bonnes idées et de bons points de départ en tout cas, qui auraient mérités de faire 5 petites minutes de plus histoire de développer un peu plus et surtout de parvenir à rendre l’ensemble inquiétant. Certains courts s’avèrent pourtant bien torchés, on aura droit à quelques mouvements de caméra pas désagréables, des actrices souvent mignonnes (souvent hein, mais pas toujours non plus). Et à côté de ça, quelques courts franchement peu emballant, peu convaincant, soit par une histoire pas terrible, une mise en image sans saveur, ou tout simplement sans intérêt. Il y a vraiment à boire et à manger dans cette anthologie, comme dans beaucoup d’autres anthologies. La courte durée de l’ensemble, moins d’une heure, permet de ne pas trop s’ennuyer, et on sera plus indulgent en général sur les différents métrages (même si les moins bons sont malheureusement compilés un peu sur la fin, avec le fantôme sexuel un brin ridicule).
Les plus
Quelques petites histoires réussies
Des moments qui fonctionnent
Les moins
D’autres histoires qui ne fonctionnent pas du tout
En bref : Pas exceptionnel ni inoubliable, quelques bons courts métrages, d’autres beaucoup moins bons, et vu la courte durée, on ne fait pas trop la fine bouche, ça peut toujours combler un trou d’une heure dans un emploi du temps de manière agréable.