DEAD OR ALIVE (DEAD OR ALIVE 犯罪者) de Miike Takashi (1999)

DEAD OR ALIVE

Titre original : Dead or Alive: Hanzaisya – DEAD OR ALIVE 犯罪者
1999 – Japon
Genre : Policier
Durée : 1h45
Réalisation : Miike Takashi
Musique : Endo Koji
Scénario : Ryu Ichiro
Avec Takeuchi Riki, Aikawa Shô, Ishibashi Renji, Ozawa Hitoshi, Tsurumi Shingo, Sugita Kaoru, Dankan, Osugi Ren et Kashiwaya Michisuke

Synopsis: Jojima est un policier qui s’est fixé comme but de mettre fin aux activités du truand Ryuichi. Mais quand il voit que le seul moyen de sauver sa fille, atteinte d’une maladie mortelle, est de réclamer l’aide d’un caïd yakuza afin de payer l’opération, Jojima n’hésite pas et pactise avec l’ennemi. De son côté, Ryuichi a également des problèmes familiaux : son petit frère, de retour des Etats-Unis où il était parti étudier, réalise soudainement que l’argent qui a financé sa formation provient d’actions criminelles. La tension et la rage vont aller crescendo…

Dead Or Alive, ça ne sert plus vraiment à grand chose de le présenter, mais bon, comme il y en a toujours quelques uns dans le fond qui n’écoutent pas… Dead Or Alive est donc le premier épisode d’une trilogie. Miike Takashi en est le réalisateur, et il regroupe ici deux de ses acteurs fétiches, Aikawa Shô et Takeuchi Riki. Et comme souvent, Miike nous a fait un film bien barré. Mais surtout, Dead Or Alive aura marqué le début du phénomène Miike aux côtés d’Audition il y a de ça des années maintenant. Le film s’ouvre sur 5 minutes de scènes d’anthologies. Filmées de manière clipesque, ces 5 minutes nous en mettent plein la vue, en nous présentant l’ensemble des personnages, et en mélangeant habillement sexe, drogue, rock n’ roll et quelques effusions de sang. Ces cinq minutes constituent, avec le final du film, le moment le plus mouvementé. Ce qui est marquant dans l’ensemble de l’oeuvre du réalisateur, et notamment dans ce premier Dead or alive, puisque c’est en quelque sorte à partir de ce film que la plupart des gens (ouais, dont moi) ont voués un culte à Miike, c’est sa façon de raconter ces histoires, de manière à ce que le final de ces films soit totalement imprévisible, allant jusqu’à changer totalement le scénario.

Après ce début fort en émotion, le film se calme un peu, la camera est plus calme, tout comme la réalisation. Le réalisateur prend alors le temps de décrire plus précisément ses personnages et la guerre qui règne dans la rue. Les acteurs s’avèrent plutôt convaincants, et Takeuchi Riki a vraiment de la gueule dans son rôle de truand, pour une fois, en nous sortant pourtant toujours le même jeu. Mais si le film se calme alors un peu, Miike Takashi n’oublie pas pour autant de nous livrer quelques délires entre deux scènes, restant fidéle à sa réputation. Quelques scènes politiquement incorrectes, et quelques fusillades se retrouvent alors en plein milieu du film, arrivant parfois sans crier garde, comme toujours chez le réalisateur de toute façon. Puis arrive le final, qui sans vous gâcher la surprise, se barre sévèrement en sucette, vire au grand n’importe quoi jouissif, alors que finalement, la scène finale dure très peu de temps.

Mais s’il ne faut pas croire que Dead or alive, tout comme la filmographie de Miike, se contente d’un bon début et d’une fin jouissive imprévisible, ce serait passer à côté de beaucoup trop de choses. Miike profite du film pour traiter une nouvelle fois de ces thèmes fétiches dans le milieu des yakuzas. Le thème de la famille, qui lui est très cher film après film (IZO, Visitor Q, Zebraman…) est une nouvelle fois abordé, dans les deux camps. Le flic doit trouver de l’argent pour permettre à sa fille d’avoir une opération, tandis que le voyou doit s’occuper de son petit frère revenu des Etats Unis après des études financées par de l’argent sale. Même si ces deux histoires secondaires, mais prenant de l’importance dans les actions des personnages, s’avérent passionnantes, le film n’échappe malheureusement pas à certaines longueurs, que certains diront obligatoires dans un film de Miike. En effet, malgré des scènes d’anthologies, Miike ne signe assurément pas son meilleur film. Le milieu mou du métrage, pas inintéressant pour autant, aurait pu s’avérer bien plus passionnant, et c’est bien dommage. Ainsi, entre les deux extrémités folles du métrage, Miike signe finalement un film d’un classique extrême.

Les plus
L’ouverture totalement hallucinante
Le final qui ne peut que surprendre
Les moins
Quelques longueurs en milieu de récit
Un polar finalement classique outre sa scène d’exposition et de fin

En bref : On pourra dire que ce premier Dead Or Alive possède quelques longueurs par ci par là, et c’est vrai. Mais le film est porté par la folie furieuse du réalisateur et par ses délires.

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