DEAD OR ALIVE 3 de Miike Takashi (2001)

DEAD OR ALIVE 3

Titre original : Dead or alive 3 – Final
2001 – Japon
Genre : Science fiction
Durée : 1h29
Réalisation : Miike Takashi
Musique : Endo Koji
Scénario : Ishikawa Hitoshi

Avec Aikawa Shô, Takeuchi Riki, Marie Chen, Josie Ho, Richard Chen, Jason Chu et Terence Yin

Synopsis: En 2346, Yokohama, la belle ville portuaire japonaise, est devenue un véritable cauchemar urbain. Afin de lutter contre la surpopulation, la nouvelle société en place, dirigée par un maire fou, force les citoyens à prendre une drogue qui les rend stériles. Un petit groupe de résistants cherche malgré tout à renverser le pouvoir. Ils vont être aidés par un réplicant nommé Ryu. Ce dernier va rapidement se retrouver confronté à un officier de police déterminé à mettre un terme aux agissements des révolutionnaires. Jusqu’à ce qu’il découvre que la vie qu’il mène n’est qu’un énorme mensonge…

Dead Or Alive 3 est le dernier épisode de la trilogie, et comme le second, n’entretient aucuns liens avec les précédents si ce n’est les acteurs principaux, interprétant des rôles différents.  Cette fois ci, le film est toujours sur le thème de la famille et de la rivalité, mais dans un univers de science fiction, mais s’avère au final bien décevant. Pour créer l’illusion de la surpopulation et du futur, Miike Takashi a décidé de tourner son film à Hong Kong, et le résultat est plutôt « réussi » de ce côté. Mais pour créer l’illusion d’un futur lointain, l’ensemble du film est recouvert d’un filtre vert qui devient vite agaçant. Si dans d’autres films, l’utilisation du filtre était astucieuse, comme dans Hardware et son filtre orange, ici, le résultat est moindre. Le tournage en DV plus l’utilisation du filtre est assez désagréable sur toute la longueur du métrage, qui pourtant, déborde de bonnes idées, le plus souvent gâchées. L’idée de base du film est plutôt très intéressante même, et les thèmes chers au réalisateur sont toujours là, comme la famille, présent autant chez les policiers que chez les résistants.

Le message fait ici encore une fois mouche, dans leurs actions, comme ce couple, prisonniers, alors que la femme est enceinte. Ils sont libérés une fois que l’enfant est né, mais sans l’enfant, et se rebellent contre les leurs. On imagine facilement que le maire véreux et sans pitié leur a demandé de tuer les leurs pour récupérer l’enfant. Une vision assez froide et pessimiste du futur donc. Classique, mais efficace, dans le fond. De toute façon, il est aisé de remarquer que l’évolution se fait malheureusement plus dans ce sens que dans l’autre. L’histoire possède donc ses bons moments et ses révélations passionnantes, comme celle du personnage interprété par Takeuchi Riki, dont je ne parlerais pas pour ne rien gâcher. Mais contrairement aux deux premiers opus, le manque d’argent et de temps se fait beaucoup plus ressentir, d’autant que c’est un projet possédant plus d’envergure de par le genre cinématographique qu’il approche déjà.

Outre l’affreux filtre vert qu’on nous inflige en permanence, le film souffre de biens trop grosses longueurs en milieu de récit, réussissant à fermer l’œil du spectateur, qui ne verra alors plus que les défauts apparents du film plutôt que ces qualités, en attendant bien sagement dans son fauteuil la fin. Les trois quarts du film sont ainsi plombés de longueurs et dialogues chiants, nous faisant oublier tout le reste. Dommage, car le début promettait beaucoup et parvient même à devenir fun malgré le budget plus que serré de l’entreprise. L’histoire aura beau tenter de prendre des ramifications intéressantes tout le long, rien n’y fait. L’ennui s’est posé sur le film, et ne partira que très rarement, à l’exception du final, que l’on attendra avec impatience, car comme toujours, fou et hystérique, chez Miike Takashi, avec des combats (câblés), et autres idées que l’on trouve habituellement plus dans le cinéma de Tsukamoto!!

Les plus
Une histoire intéressante
Une ouverture et un final fou, comme souvent
Les moins
C’est parfois très chiant
L’affreux filtre vert sur l’image

En bref : Même si le film contient quelques bonnes idées, il s’avère au final très décevant, et surtout très chiant.

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