Titre original : Demoni
1985 – Italie
Genre : Horreur
Durée : 1h28
Réalisation : Lamberto Bava
Musique : Claudio Simonetti
Scénario : Dario Argento, Lamberto Bava et Franco Ferrini
Avec Urbano Barberini, Natasha Hovey, Karl Zinny, Paola Cozzo et Fiore Argento
Synopsis: Deux jeunes femmes reçoivent des tickets gratuits pour aller voir un film dans un petit cinéma isolé. Le film est un film d’horreur violent portant sur des démons. Seulement petit à petit, les spectateurs vont se changer eux aussi en démons.
Produit par Dario Argento, réalisé par Lamberto Bava, fils de Mario Bava, avec la musique de Claudio Simonetti. Rien que de lire tous ces noms, on jubile. On s’attend donc à un film très sanglant, visuellement superbe, et si possible, à un bon scénario, Dario Argento étant aussi présent à l’écriture. Demons, premier du nom, est un pari réussi, au niveau du spectacle visuel pur et simple. Car il ne faut pas oublier que le film date de 1985, début de la fin du cinéma de genre Italien, Lucio Fulci n’a déjà plus fait de bons films depuis bien 3 ans, Argento vient de livrer un bon Phenomena mais s’engouffrera quelques années après dans Opéra, et Lamberto Bava n’a définitivement pas le talent de son père.
En effet, on se rend bien vite compte des qualités et des défauts du film dés la première scène, très sympatique et menée par une musique électro de Claudio Simonetti. Pour faire court, le film n’a pratiquement pas de scénario, son seul but est d’emmener divers personnages à l’intérieur du cinéma pour ensuite lâcher l’horreur, transformant le film en huit clos particulièrement réussis. Pourquoi ? Le film n’est pourtant pas vraiment flippant, mais est mené sans temps morts, avec en prime une réalisation plutôt soignée de Lamberto Bava, qui laisse présager le meilleur pour la suite (ce qui ne sera finalement pas le cas) et surtout, de magnifiques effets spéciaux gore, très réussis, parfois dégueu. Soyons clair, si la mise en scène de Bava est carrée est relativement soignée, elle n’a rien d’exceptionnel. Il livre un travail honnête mais quelque peu feignant. Mais vu le scénario, on n’en demandait pas trop.
Les effets spéciaux sont ici pour beaucoup, et sont très généreux en hémoglobine. Les transformations en démons et les diverses scènes de carnage sont très réussies. Une fois l’action lancée, le rythme ne faiblira pas, sur une bande son Rock N’ Roll fonctionnant à merveille, accumulant les séquences d’anthologies, courses poursuites (même en moto dans le cinéma) et de carnage. Seul petit bémol sur le tableau, la présence de certaines scènes et personnages qui n’ont rien à voir avec l’intrigue de base et se déroulant donc en extérieur. Trois camés en voiture, voilà qui est passionnant, mais bon, placer ces scènes entre 2 courses poursuites, cela fait décrocher le spectateur. Le final, même si on le sent venir de loin, et une très bonne idée et permet de conclure sur une note pessimiste.
Les plus
On ne s’ennuie pas
De très bons effets spéciaux
L’ambiance décontractée
Les moins
C’est quand même très con
Le scénario (ou l’absence de scénario)
Les acteurs qui jouent comme des quiches
En bref : Malgré un scénario vide d’intérêt et des acteurs mauvais, le film est un excellent divertissement de par son rythme soutenu et ses effets spéciaux de très bonne qualité, ce qui ne sera pas le cas de sa suite.
Attends y a quand même un acteur qui sait jouer dans tous ceux que tu traites de quiches. Bobby Rhodes est un vrai acteur et tient superbement son rôle. On le sent très impliqué et surtout dégoûté par le manque de talent de ses collègues… Au moins il est là pour relever le niveau.