Titre original : Brain Damage
1988 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h24
Réalisation : Frank Henenlotter
Musique : Gus Russo et Clutch Reiser
Scénario : Frank Henenlotter
Avec Rick Herbst, Gordon Macdonald, Jennifer Lowrey, Theo Barnes, Lucille Saint Peter et Beverly Bonner
Synopsis: Vie paisible mais morne pour Brian, partagé entre son grand frère et sa petite amie, jusqu’au jour où il rencontre une mystérieuse créature nommée Elmer. Ayant échappé de justesse à un couple de vieillards séniles, Elmer cherche un nouveau propriétaire et Brian est la personne qui lui faut absolument, quelqu’un de simple, jeune, influençable, malléable à souhait. D’abord effrayé, Brian se laisse tenter par la gentillesse d’Elmer, et accepte que celui-ci lui injecte une curieuse drogue directement dans le cerveau. En plein trip, Brian ne se rend pas compte que Elmer profite de l’occasion pour dévorer quelques cerveaux bien frais, sa nourriture et source de vie…
Film culte du cinéma de genre, oeuvre dérangeante et réalisateur azimuté, tout un programme pour ce film. Le réalisateur de la trilogie Basket Case revient en force avec un nouveau monstre, et donc un nouveau concept. Finit le jumeau caché dans un panier, cette fois ci, le film raconte l’histoire d’un jeune homme, Brian, qui va cacher son ami Elmer. Qui est Elmer ? Et bien, Elmer est un tout petit monstre, à forme phallique et de couleur noire, qui se nourrit exclusivement de cervelle humaine. Dés la scène d’ouverture, le ton est donné. Une vieille famille, tranquillement chez elle. Le mari apporte un plateau avec plusieurs cervelles dessus. La femme se rend dans la salle de bain, et se met à crier. Elmer a disparu. C’est la panique pour cette famille. Nous faisons alors connaissance de Brian, de sa jolie copine, et de son frère. A partir de là, une lente descente en enfer peut commencer.
Elmer est un film étrange. De par sa réalisation, son histoire parfois, ses choix, sa construction. Elmer est une petite bestiole qui, si elle se nourrit de cerveau, ne fait pas que ça. En effet, elle est aussi douée de parole et possède également un autre don : elle a un liquide qui, introduit dans le cerveau, provoque des hallucinations. Le design même d’Elmer est à le fois très intéressant, et très kitch. A la première vision de cette bestiole, on rigole, mais plus on suit l’histoire, plus on y trouve un intérêt particulier, tant l’atmosphère du film est prenante et originale. Les premières scènes où il parle à Brian et lui propose de lui injecter sa drogue dans le cerveau sont très prenantes, tout comme les hallucinations de Brian, psychédéliques à souhait. Tout ceci continue de créer l’ambiance si particulière des films du réalisateur. Mais comme à son habitude, l’ambiance si spéciale deviendra très rapidement malsaine.
Le réalisateur n’hésite pas à tourner dans les vrais quartiers chauds de New York (méthode également adoptée par Abel Ferrara), ce qui confère toute l’ambiance du film. Et bien sûr, les scènes chocs continuent de nous emmener dans cette descente aux enfers. Le pauvre Brian perd complètement la tête sans comprendre au départ ce qu’il se passe. Elmer profite de ces sorties sous l’effet de la drogue pour manger la cervelle de ceux qui se retrouvent sur son chemin. Au départ, un simple gardien de casse de voiture, puis des prostituées ou autres. Dans le terme de l’horreur dérangeant, le réalisateur fait fort lors de certaines séquences. Dans une scène cauchemardesque, Brian se retire le cerveau par l’oreille. Très gore et dérangeant. Dans le même style, il y a la scène où une prostituée ouvre le pantalon de Brian pour pratiquer une fellation, et que Elmer en sort, lui mangeant la cervelle par la bouche. Le film est régulièrement ponctué de scènes chocs intéressantes, le tout éclairé par une photographie très froide du plus bel effet, et une musique convenant parfaitement aux scènes, finissant de faire de Elmer un film dérangeant, choc, mais très intéressant et maîtrisé.
Les plus
Un monstre intéressant
Les scènes chocs
Bonne ambiance
Les moins
Certaines choses sont kitch
En bref : Extrêmement dérangeant, barré, gore, psychédélique, mais extrêmement maîtrisé et passionnant.