EVIL DEAD TRAP 2: HIDEKI (死霊の罠2/ヒデキ) de Hashimoto Izô (1991)

EVIL DEAD TRAP 2: HIDEKI

Titre original : Shiryo no wana 2: Hideki – 死霊の罠2/ヒデキ
1991 – Japon
Genre : Slasher
Durée : 1h37
Réalisation : Hashimoto Izô
Musique : – 
Scénario : Hashimoto Izô

Avec Nakajima Shoko, Kondoh Rie, Ikenami Shino et Sano Shirô

Synopsis: Aki, une jeune femme projectionniste obèse, est hantée par les apparitions d’un jeune garçon. Elle a pour amie Eimi, une journaliste qui enquête alors sur une série de meurtres avec mutilation sur des jeunes femmes. Lorsque Eimi présente son petit ami à Aki, une relation ambiguë se noue entre les trois personnages.

Evil dead trap, premier du nom, était un magnifique hommage aux gialli, genre italien dans lequel un tueur ganté tue des femmes. Quelques années plus tard, un second opus débarque (qui sera suivit quelques années après par un nouvel opus), l’histoire n’a rien à voir, les personnages sont différents, l’ambiance et le genre également, tout comme l’équipe responsable du métrage. Nous nous retrouvons donc en face d’un produit totalement différent de l’original et n’ayant rien à voir, et c’est ainsi qu’il faut le voir, comme un film fonctionnant tout seul. Le début s’avère d’ailleurs très prometteur, avec la présentation du personnage d’Aki, projectionniste. Ce genre de personnage est bien trop rare au cinéma, alors que la mise en abîme pourrait être intéressante. Cependant, ce n’est pas ce que Evil dead trap 2 va tenter, puisque l’histoire va s’attarder en premier lieu sur une série de meurtres (peut être le seul point commun avec le premier opus). La réalisation cherche à créer une ambiance sans styliser ses plans et ses éclairages contrairement aux précédents, et cela fonctionne. Une ambiance étrange mais pourtant simple va s’installer au fur et à mesure que le personnage d’Aki se révèlera à nous. Elle passera, en l’espace d’une scène, au statut de simple projectionniste seule et associable à celle de tueuse. Mais les meurtres ne seront pas montrés, non pas que le réalisateur préfère suggérer, mais il se contente de nous montrer le résultat final des actes d’Aki, du moins dans un premier temps.

Cela fonctionne à merveille, et on se demande bien ou toute cette histoire va nous mener. Mais passé la présentation de Aki et des deux autres personnages principaux, le film change de direction et préfère s’attacher à leurs vies, et à un autre sujet : l’avortement. Sujet intéressant, certes, mais qui ici, peine à convaincre. Le changement brutal de direction déçoit et finit par ennuyer. Nous suivons en parallèle l’histoire d’amour entre Eimi et son petit ami, et celle de Aki, draguée par le petit ami de Eimi. Chassé croisé amoureux ou Eimi demande elle-même à son copain de draguer son amie. On se demande vite où le réalisateur, également scénariste, veux en venir, et les réponses tarderont à venir. Entre temps, nous aurons même droit à une petite séance d’invocation dans un temple, n’apportant rien à l’histoire, ni même au personnage d’Aki, si ce n’est celui de nous plonger, avec elle, dans le flou le plus total. Pas de doute, elle est très loin l’ambiance hypnotisante du premier opus. Histoire d’amour, fuite des personnages, exorcisme, on a l’impression de ne plus regarder le même film.

C’est finalement la dernière demi-heure qui retiendra toute notre attention et qui sauvera le film de l’ennui et de la banalité. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que le réalisateur a mit le paquet sur le final, que ce soit au niveau de la mise en scène, du style, du scénario. Les personnages se lâchent totalement et cela fait vraiment plaisir à voir, les évènements s’enchaînent à vitesse grand V, ce qui nous change de la mollesse de tout ce qui précédait, les effets de style se font plus nombreux, notamment une scène dans une salle de cinéma et celle où Aki et Eimi, toutes deux armées d’un objet tranchant, se charcutent dans une pièce ne contenant que de longs draps blancs. Des scènes visuelles et sanglantes, en veux-tu en voilà. La dernière demi-heure enchaîne le tout rapidement, laissant à peine le temps au spectateur de comprendre, mais le laisse ébahit par la beauté de certaines images, et la folie inexpliquées d’autres images. Si on est forcément déçu de cette première suite après le premier opus, il nous laisse néanmoins sur une bonne impression avec ce final rattrapant pas mal de ces erreurs, malgré l’obscurité du scénario.

Les plus
Un final dément
Quelques belles images
Les moins
Un peu chiant
Long
Une déception après le premier film
Pas très passionnant

En bref : Sans le final, le film aurait été banal et chiant, voir très mauvais. Le réalisateur a tout gardé pour la fin, nous laissant poireauter avec une intrigue banale filmée sans énergie, avant de faire exploser la violence et la folie.

8 réflexions sur « EVIL DEAD TRAP 2: HIDEKI (死霊の罠2/ヒデキ) de Hashimoto Izô (1991) »

  1. Pour ne pas trop parler de « Evil Dead trap 2 » sur les commentaires de « Red Room », je viens ici !

    Ouch ! Comparé au premier opus (tout simplement magnifique), je ne pensais pas la suite aussi décevante.

    Par rapport aux éditions, j’hésite entre Japan Shock et Unearthed Films. Je pense que les deux sont uncut. A voir !

    1. Et bien ça n’a rien à voir avec le premier, tant en ambiance, histoire, équipe. Disons que le premier est quasi un pur giallo, le second est un banal slasher.
      Mieux vaut se tourner vers le 3 mais extrêmement dur à trouver et que dans des éditions pirates (acheté 10 euros sur ebay, un transfert VHS sur DVD).
      Mon édition Japan Shock est non censurée en tout cas oui 🙂

      1. Ah mince ! Le côté giallo était vraiment bien retranscrit dans le premier (la musique, juste excellent !!) et qui m’a plu également.
        Je vais attendre avant d’acheter le 2, surtout que je ne l’ai pas trouvé à petit prix encore.
        Merci pour l’info ! D’ailleurs, je voulais lire ta critique du 3 donc je vais le faire !!

        1. Oui il n’y a plus le côté giallo dans le second. Juste un banal slasher. La musique du premier est sublime, je l’ai d’ailleurs ^^
          Le trois tu feras gaffe, les captures provenant de mon transfert VHS, la qualité est…. oui, dégueulasse!

  2. Ahhhh excellent !! Mais où as-tu trouvé la musique de « Evil dead trap » ?? Chanceux va ! :p

    En parlant Giallo, j’ai eu ma période la semaine dernière grâce aux films édité par Neo publishing. Ils étaient encore sous blister depuis pas mal de temps donc je me suis dis, allez c’est parti. J’ai dévoré chaque film ! Vraiment que du bonheur.
    Je regrette vraiment que cet éditeur n’existe plus. 🙁
    Depuis peu, j’ai découvert un nouveau éditeur qui me fait énormément penser à Neo publishing. Il s’agit de The ectasy of films ». Ils ont seulement 2 films pour le moment (bientôt 3) mais c’est du bon ! « La lame infernale » est vraiment bien ! Encore une fois, la musique est phénoménale !!!

    1. Je ne dévoile jamais mes sources 😀 Mais si tu veux, je pourrais t’en faire une copie, elle est courte en plus (12 morceaux, pour environ 23 minutes seulement…)

      J’ai encore pleins de films Neo Publishing à voir, notamment LE TUEUR À L’ORCHIDÉE et LA QUEUE DU SCOPION (dont j’adore la musique).

      Oui c’est dommage, surtout qu’il y a des Fulci qui mériteraient des sorties en France (des giallos période années 70 justement), et je ne pense pas qu’un autre éditeur se penchera vraiment dessus :/
      Ah je ne connaissais pas cet éditeur, merci de l’info je vais me renseigner direct.

      1. Merci mais je ne suis pas fan des copies. Je la trouverais bien tôt ou tard !

        Justement, j’avais ces deux et ils sont vraiment excellents !!

        Arf c’est dommage ! D’ailleurs, je n’ai jamais pensé à jeter un oeil sur l’import afin de trouver d’autres films de Fulci.

        Pour info, The Ectasy of Films ont justement éditer « La guerre des gangs » de Fulci !

        1. Pareil, je suis d’ailleurs content d’avoir les originaux de pas mal d’OST rares (Gojoe, Forbidden Siren, One Missed Call et j’en passe… fou que je suis).
          Ah, ça me motive à les regarder, je dois avouer que LE TUEUR À L’ORCHIDÉE ne me motivait pas beaucoup…
          Il y a pas mal de Fulci pas trop chers à l’import, je ne sais plus les titres FR, mais j’ai les zone 1 de PERVERSION STORY (avec l’ost en bonus sur un second cd), DON’T TORTURE A DUCKLING et un autre je crois mais je sais plus où je l’ai mis :/
          Oh intéressant, très intéressant, il me manque quelques Fulci dans ma collection, et surtout des bons Fulci (car j’ai pas mal de mauvais, la fin de carrière quoi)

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