GHOULIES 3 (Ghoulies go to College) de John Carl Buechler (1991)

GHOULIES 3

Titre original : Ghoulies go to college
1991 – Etats Unis 
Genre : Monstres pas beaux
Durée : 1h34
Réalisation : John Carl Buechler
Musique : Michael Lloyd et Reg Powell
Scénario: Brent Olson

Avec Thom Adcox-Hernandez, Andrew Barach, Kathy Benson, Hope Marie Carlton, John Johnston et Eva LaRue Callahan

Synopsis: Au sein d’une université américaine, deux fraternités, les Betas et les Gammas, se réjouissent de l’arrivée tant attendue de la fameuse « semaine des farces ». Les hostilités sont ouvertes et ce sera à celui qui aura fait la plus grosse farce que reviendra la couronne du roi des farceurs. Ragnar, le doyen de l’université, ne supporte pas cette rivalité et la profusion de farces. Il confisque à l’un de ses élèves une bande dessinée, « Ghoulish tales ». En récitant une incantation contenue dans le bouquin, il va réveiller les Ghoulies, qui sortiront de nouveau des toilettes, qui vont-elles aussi faire leur lot de farce sur le campus.

Troisième, mais malheureusement pas dernier épisode d’une navrante série de quatre films comico-fantastique surfant sur le succès de Gremlins puis de Critters, les monstres sortant des chiottes sont ainsi de retour. Ghoulies 3 parvient même à faire pire que les précédents épisodes, à une petite exception prés. Ghoulies, premier du nom, était juste un film chiant et totalement navrant. Sa suite parvenait à relever un peu le niveau, élevant la saga au stade de B movies relativement sympathique, bien que risible. Ce troisième épisode se situe entre les deux premiers, entre l’ennui et le film sympathique, entre le risible et le navrant. Secret pour personne, la saga ne décollera pas. Ghoulies 3 va donc mettre en scène une bande de jeunes décérébrés plus que ridicules, qui vont passer leur temps à se faire des farces. Banc éjectable, ballet trafiqués, poupées gonflables, accidents, bombes à haut, crocodiles gonflables en cours, tout ou presque y passera, dans l’indifférence générale du spectateur, ébahit par tant de bêtises en si peu de temps. Le réalisateur, John Carl Buechler, qui a fait par le passé le très bon mais gâché par la censure Un nouveau défi, le chapitre 7 de la saga Vendredi 13, peine à dynamiser le récit, voué dés le départ à l’échec le plus total dans l’indifférence. Même l’arrivée dans l’histoire des fameux Ghoulies ne changera rien. Si leur design est toujours le même, la qualité de l’animation a un peu évoluée par rapport aux deux premiers épisodes, mais cela reste encore bien trop d’un niveau faible, et leur apparition ne relèvera en rien le niveau général du film.

Une fois les Ghoulies arrivés dans l’histoire, le ton général ne changera pas, et ne se contentera que d’aligner quelques gags de plus, oubliant totalement les effets horrifiques que devraient nous servir de genre de petites productions. Tout est axé sur le côté comique, et les quelques meurtres, très rares, au nombre de trois, ne contiendra rien de sanglant, ni d’effrayant, mais plutôt une envie de pousser le délire plus loin. Ainsi, on pourra reconnaître, lors de certaines scènes, des hommages à quelques grands films. 2001 l’odyssée de l’espace sera donc parodié, avec sa musique, lorsque les Ghoulies approcheront d’un frigo, et tomberont sur une réserve de bières. L’aspect humoristique tente de s’approcher au maximum de l’ambiance d’un Gremlins, ou, soyons fou, d’un Critters, mais la sauce ne prend jamais, ou trop rarement, tant le film se révèle lourd. Autre hommage à souligner, celui envers les films de Brian De Palma, avec une scène de douche, filles nues à l’appui, et l’utilisation d’un débouche évier. C’est ainsi Phantom of the paradise, film culte, qui se voit parodié de bien triste manière. Cela aurait pu être un tant soit peu drôle, mais rien n’aide vraiment.

La réalisation vide et sans âme, le scénario débile au possible, autant d’éléments qui n’aident en rien, mais qui pourtant s’inscrivent dans l’époque, où les énièmes suites de Critters, Vendredi 13 et Halloween se suivent, se ressemblent, et dont ces éléments ne comptent pas. Mais là où le spectateur peut compter sur ces films pour fournir leur lot de meurtres sanglants et inventifs et son lot de femmes nues, Ghoulies 3 fait l’impasse sur ces points, du moins, sur les meurtres sanglants, puisque les poitrines et jolies fesses seront par contre monnaie courante. Le cocktail, s’il ne prend jamais véritablement, parvient tout de même par instant à être divertissant. Ce lot de gags en série irrite vite, mais le spectateur pourra se retrouver amusé, non pas par la recherche des gags, mais plutôt par une telle imbécillité assumée de la part de l’équipe. Chapeau dans ce sens, pour avoir réussi à faire ce film en l’assumant, dans ces bêtises et incohérences. Les Ghoulies s’amusent en détruisant beaucoup de choses, tuant quelques personnes, et à mater pleins de filles nues, dans leurs chambres et sous la douche. Au moins, ils s’amusent, eux.

Les plus
Parfois on rigole jaune
Les moins
Réalisation vide
Scénario débile
Lourd et chiant

En bref : Une surprise excellente, un des meilleurs métrages dans le genre, constamment flippant. On s’attache aux personnages, et on a peur pour eux. Non je déconne, c’est pas bon du tout. Meilleur que le premier (pas dur) mais moins bon que le second, pourtant tout juste sympathique.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading