HIKIKO SAN VS KUCHISAKE ONNA (ひきこさんVS口裂け女) de Nagaoka Hisaaki (2011)

HIKIKO SAN VS KUCHISAKE ONNA

Titre original : ひきこさんVS口裂け女
2011 – Japon
Genre : Versus de légendes
Durée : 1h30
Réalisation : Nagaoka Hisaaki
Musique: –
Scénario :  Nagaoka Hisaaki

Avec Fujita Mai, Sekimoto Chihiro, Jouzuka Nako, Tahara Isawo, Sakiguchi Meika, Shirakawa Hitomi et Miyake Ayako

Synopsis : Hitomi et Misaki sont deux jeunes élèves de primaire qui sont tombées dans le coma. 10 ans plus tard, elles se réveillent. Dans leurs souvenirs, elles se sont fait attaquées par Hikiko-san. Mais le danger qui rôde est bien plus important et réel, puisqu’une rumeur dans l’hôpital où elles se trouvent dit que la fille à la bouche tranchée, Kuchisake-Onna se trouverait ici.

Les versus, ce n’est pas une idée nouvelle au cinéma. Bien souvent d’ailleurs, le résultat est catastrophique. En Amérique, parmi les plus connus, on aura eu Freddy VS Jason (hyper fun) et Alien VS Predator (beaucoup moins fun). Au Japon, les Versus, ça commence à débarquer également. Après un Tomie VS Tomie à très mauvaise réputation (le seul épisode qu’il me reste à regarder de la saga Tomie par ailleurs), voilà que débarque un Hikiko-San VS Kuchisake Onna, deux légendes urbaines Japonaises célèbres ayant données lieux a plusieurs films chacune de leur côté. Kuchisake-Onna, la fille à la bouche tranchée, sera devenue célèbre au cinéma avec Carved : the Slit-Mouthed Woman, réalisé en 2005 par l’intéressant Shiraishi Kôji, bien que depuis habitué au navets de bas étages. Une fausse suite et des variantes ont eu lieu. Hikiko-San elle, cette femme traînant les jeunes écolières au sol en les tirant par la jambe, sera moins connue des spectateurs. Quelques films pourtant valaient le détour. Justement, le très sympathique Hikiko-San, datant de 2008, était déjà réalisé par Nagaoka Hisaaki, le réalisateur du film qui nous intéresse aujourd’hui. Un film à très petit budget, mais relativement bien foutu. Le réalisateur aura récidivé en 2010 avec Shin Hikiko-San. A noter que les deux métrages sont aussi connus sous les noms de Scream Girls 1 et 2. Puis le réalisateur se lança l’année suivante dans ce versus (et cette année dans un Hikiko-San VS Kokkuri-San).

Bref, c’était plus ou moins dans la joie et la bonne humeur que je me suis lancé dans la vision de ce versus, tout en sachant que les versus, en général, c’est une très mauvaise idée. Une heure et demi plus tard, c’est clair et net, c’était en effet une mauvaise idée. Une très mauvaise idée, qui avait pourtant beaucoup de potentiel, avec un tout autre traitement. Car il faut bien le dire, par moment, ce versus est tout simplement une torture, et un test de mauvais goût. On était au moins en mesure de s’attendre, même si la partie versus était ratée, à quelques meurtres bien sanglants et une ambiance réussie concernant les deux légendes. Entre Kuchisake-Onna tuant les enfants après leur avoir demandé si elle était jolie et Hikiko-San traînant les jeunes adolescentes au sol, il y avait matière à faire quelque chose, mais non. Vraiment, non. Lors des quinze premières minutes, on en vient même à douter de ce que l’on regarde, mais non, on aura beau éjecter le DVD pour vérifier, c’est le bon film. Ainsi, on nous invite à suivre le réveil après 10 ans de coma de Hitomi et Misaki, jouée par deux actrices plutôt mignonnes. Pour nous rappeler que c’est joyeux, qu’elles retournent à la vie en quelque sorte, après ces 10 années, quoi de mieux que de la J-Pop en fond sonore ? Oui, dans un film d’horreur se voulant un peu sérieux, on aura droit à de la J-pop en fond sonore, à des moments niais, une photographie niaise. Une entrée en la matière plus que décevante, en plus d’être étrange. Les dégâts ne s’arrêtent pas là, puisque le rythme du métrage sera mou et la plupart des scènes sanglantes ou se voulant terrifiantes sont ratées. Les effusions de sang seront pourtant rares et se feront attendre, mais leur effet est souvent désamorcé par la musique, et par la pauvreté des effets. Donc d’un côté, nous avons ces jeunes filles traumatisées par Hikiko-San, quelques scènes d’hallucinations (ou pas) et des scènes sanglantes assez ratées (bon à la limite, en étant bon public, le coup du crayon, ça passe).

Et de l’autre côté, nous avons une infirmière qui garde enfermée dans l’annexe à côté de l’hôpital une femme défigurée, Kuchisake-Onna donc. Qui va passer le plus clair de son temps enfermée et à attendre que le temps passe. La première rencontre entre les deux légendes sera involontairement comique, dans un film se voulant sérieux à 100%. Ainsi, alors que Kuchisake-Onna vole une proie à Hikiko-San, et que les deux femmes se voient pour la première fois, on s’attend au début d’un super versus, et au final, non, on aura bien droit à 30 secondes de jeu de regards vides entre les deux, avant la disparition de Hikiko-San dans un magnifique fondu à l’image. Le film peut alors reprendre doucement, très doucement son rythme de croisière. Oui oui, nous sommes supposés être en train de regarder un versus entre deux légendes. Le versus arrivera bien entendu, dans les 5 dernières minutes du métrage, et durera, en tout et pour tout, 20 secondes. Vendre un film sur quelque chose que le métrage ne propose pas vraiment, ça c’est une honte. Faire un film d’horreur et rater pratiquement toutes les scènes horrifiques ou sanglantes, c’est une honte également. En fait, oui, le film est une honte, pour le réalisateur, pour les deux légendes, et pour le spectateur qui s’est bien fait rouler.

Les plus

Il y avait du potentiel
Quelques beaux décors

Les moins

C’est affreusement long
Mal fichu dans ces scènes horrifiques et sanglantes
La musique
Le versus qui dure 20 secondes

En bref : La rencontre entre deux légendes ne dure que 20 secondes, pour laisser place à un film mou aux scènes horrifiques ratées.

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