Titre original : ミッシング66
2012 – Japon
Genre : Érotique
Durée : 1h33
Réalisation : Koshizaka Yasushi
Musique : –
Scénario : Kaede Miel et Koshizaka Yasushi
Avec Aiba Ruby, Tatsumi Yui, Ayase Ren, Ogawa Rin, Kuribayashi Riri et Okushima Kôta
Synopsis : L’organisation des précédents opus a finalement été démantelée, mais son créateur est toujours dans la nature. Aidé par 65 et 66, contaminées par le virus MM-89, il va tenter de soumettre sexuellement et psychologiquement de nouvelles personnes.
Avec Koshizaka Yasushi, quand il n’y en a plus, il y en a encore. On le sait, avec les trois Man Hunting, les deux Drum Limit, et les innombrables suites de Missing 44. Saga qui a commencée immédiatement dans la médiocrité, et qui continue encore, avec l’arrivée dés demain au Japon d’un Missing 77. Deux Missing 44, deux Missing 55, un Missing 66. Non, rien ne l’arrête, et Koshizaka filme toujours des suites bien trop longues pour ce qu’elles racontent (rien du tout). Si à ce jour, le pire opus était Missing 44 The Final Stage (il ne se passait rien pendant TOUT le film), aucun opus n’est parvenu à être véritablement potable, la faute à une mise en scène inexistante, une photographie ignoble, des idoles (plutôt AV idoles) qui ne savent pas jouer et des films affreusement longs, avoisinant parfois les 1h45 au compteur. Pourtant, la saga continue, preuve que les spectateurs (comme moi) doivent être maso. Dans le film précédent, Missing 55 Final Break, l’organisation qui capturait des jeunes femmes par quatre n’était plus.
Néanmoins, son créateur est toujours là, et avec l’aide de deux charmantes jeunes femmes, 65 et 66, le carnage cinématographique peut continuer, pour le meilleur et surtout pour le pire. Donc on prend un peu les mêmes, et on recommence, sans rien ajouter à une formule qui n’a pas vraiment fait ses preuves. Les deux jeunes femmes s’infiltrent dans un lycée et vont capturer une professeur pour la soumettre, la torturer encore une fois à base d’électrocutions cheap, de fruits et autres substances (on avait eu le natto, le mayonnaise, et bien ici on aura droit à une torture à base de kiwi et de dentifrice…). Koshizaka, également coscénariste de la chose, a de l’idée quand il s’agît d’utiliser les objets de tous les jours pour des tortures, mais le soucis, c’est que ça dure toujours trois plombes et que ça manque cruellement de crédibilité à l’écran.
Comme dans les épisodes précédents, le film est bien trop long vu qu’il n’a rien à raconter, ne fait pas franchement preuve d’inventivité, et est toujours aussi mal filmé et peu passionnant. Les scènes, qu’elles soient érotiques ou dialoguées s’éternisent pendant de longues minutes, soit dans des plans fixes un peu moches, soit dans des plans tremblants du plus mauvais effets. Il faut bien avouer que l’on n’attendait pas grand chose du métrage à ce niveau ceci dit. Néanmoins, l’histoire, qui aurait pu varier grâce au fait que l’organisation n’est plus ne change absolument pas des épisodes précédents. Le seul vrai changement sera une plus grande variété dans les différents lieux. On aura droit à une école, un café, un appartement, même un tribunal (enfin une grande pièce vide avec quelques figurants) et c’est tout. Le film se déroule de la même manière que les précédents. On retrouve encore une fois Aiba Ruby au casting, grande habituée des films de Koshizaka, puisque l’on a déjà pu admirer son jeu d’actrice dans les deux premiers Missing 44, le premier Drum Limit ou encore les deux suites de Man Hunting. Elle ne fait encore une fois pas preuve d’un grand talent.
Pourtant, malgré tous ses défauts, sa mise en scène inexistante, ses retournements de situations ridicules (ah, le virus, la manipulation, le final), Missing 66 n’est pas le pire de la saga, et sans pour autant être bon (faut pas pousser mémé dans les orties non plus), il reste regardable, même si de nombreux dialogues interminables vont donneront envie d’appuyer sur la touche « accélérée » de votre télécommande. La réalisation n’est pas pire qu’avant (Koshizaka aime les filtres), les actrices ne sont pas plus mauvaises (puis j’ai trouvé Ayase Ren super mignonne, et elle a une grosse poitrine !), la base de l’histoire change un peu pour mieux nous tromper puisqu’en effet, il n’y aura rien de neuf. Missing 66 est bel et bien une suite opportuniste d’une série de mauvais films à base de tortures, de viols et de scènes lesbiennes. Alors oui, l’amateur aura son lot de scènes de sexe, filmées d’ailleurs avec peu d’inspiration, mais c’est bien peu. La vraie question est de savoir jusqu’où Koshizaka ira. Missing 77 débarque demain, et on peut imaginer sans peine l’arrivée d’un Missing 88, Missing 99, et bien après ? Missing 101 ?
Les plus
De la nudité, y en a
Une histoire qui change un peu au départ
Ayase Ren, toute mimi
Les moins
Toujours affreusement filmé
Toujours la même chose
Trop long
Des scènes de sexe peu originales
Pauvreté générale à tous les niveaux
En bref : En attendant le petit dernier, voilà Missing 66, une suite qui n’ajoute rien de bien nouveau, qui est toujours trop longue et mauvaise à tous les niveaux, mais qui se laisse encore une fois regarder et n’est pas le pire.