Titre original : Wheels on Meals – Kwai tsan tseh – 快餐車
1984 – Hong Kong
Genre : Comédie d’action
Durée : 1h44
Réalisation : Sammo Hung
Musique : Keith Morrison
Scénario : Edward Tang et Johnny Lee
Avec Jackie Chan, Yuen Biao, Sammo Hung, Lola Forner, Benny Urquidez, Keith Vitali et Herb Edelman
Synopsis : Les affaires du détective privé Moby ne fonctionnent pas des masses, jusqu’au jour où il est engagé pour retrouver Sylvia, une jeune héritière ayant disparue. En réalité, son oncle, qui la recherche, veut l’éliminer, ainsi que sa mère, afin de toucher l’héritage. Thomas et David, deux amis de Moby, qui ont un commerce de fast food, vont croiser le chemin de Sylvia et vont devoir la protéger.
Après Project A (Le Marin des Mers de Chine) en 1983, réalisé par Jackie Chan, le trio Jackie Chan / Yuen Biao / Sammo Hung est à nouveau réuni dans ce Wheels on Meals. Cette fois ci, c’est Sammo Hung qui s’occupe de la mise en scène, tandis que Edward Tang, fidèle collaborateur de Jackie Chan jusqu’à son récent Chinese Zodiac, se charge toujours du scénario. Et encore une fois, on nous propose l’habituel mix entre la comédie et l’action, avec quelques cascades, courses poursuites, de très bons combats, le tout avec beaucoup d’humour. D’ailleurs, toute la première partie du métrage s’axe surtout sur l’aspect comédie, ce qui pourra en décevoir certains. On suit donc les aventures de Thomas (Jackie Chan) et David (Yuen Biao), de simples vendeurs se déplaçant dans leurs camions à Barcelone et vivant en collocation. Leur quotidien est relativement simple, entre leur voisin italien qui trompe sa femme car il ne peut pas résister aux charmes des jolies filles, sa femme armée d’un fusil qui veut le tuer, le commerçant vivant au rez-de-chaussée qui en a marre de leurs quelques folies, la vente de leurs produits à base de quelques acrobaties à skateboard, et la visite de l’hôpital psychiatrique du coin pour rendre visite au père de David. L’humour est de mise dans chaque scène, et le film se fait avare en action, voir même en cascades. Néanmoins, les situations sont souvent bien trouvées et on parvient à rigoler de bon cœur devant l’humour bon enfant qui se dégage du métrage, notamment avec le voisin italien, et surtout, les visites de l’hôpital, et ses patients vraiment attaqués. Occasion pour la fine équipe d’introduire quelques visages connus du cinéma Hongkongais parmi les patients, et de leur faire passer un bon moment, avec le patient qui se croit être une horloge (et bougera la tête de plus en plus vite pour rattraper son retard) et j’en passe.
Et de l’autre côté, le film nous présente Moby, joué par Sammo Hung, détective privé un peu raté, engagé pour retrouver la trace de Sylvia. Sa place sera simplifiée puisque Thomas et David rencontreront Sylvia par hasard, et la jeune femme un peu voleuse sur les bords se liera d’amitié avec eux après quelques péripéties. Pour jouer Sylvia, on trouve l’espagnole Lola Forner, qui retrouvera Jackie Chan en 1986 lorsqu’il tourne Armour of God (Mister Dynamite). Dès lors que tous les personnages sont réunis, l’action entre enfin dans le métrage, car tout le monde est après Sylvia, afin de l’éliminer, et nos trois héros vont devoir s’allier afin de la protéger, nous donnant un spectacle comme souvent détonant d’action. Ces scènes seront pourtant relativement courtes, entre une course poursuite en voiture qui n’aura pourtant rien à envier à celle réalisée par Jackie Chan deux ans plus tard dans Armour of God, et quelques rapides combats en extérieur. L’humour reste comme toujours présent, et l’attirance de Thomas et David pour Sylvia amènera quelques situations amusantes entre les trois. Mais comme dit plus haut, cette première partie semble un peu light en se focalisant énormément sur l’humour.
Heureusement, comme dans chacun de leurs films, le point d’orgue sera le final, qui nous en met plein la vue, avec de longs combats impressionnants et toujours cet humour que l’on apprécie tant. L’infiltration de nos trois personnages dans le château du comte Mandal Lobos voulant se garder l’héritage pour lui est en effet un grand moment, où l’on retrouvera quelques cascades bien trouvées à base d’humour (l’escalade du château), juste avant un gigantesque combat final, où chacun des personnages aura affaire à un ennemi différent. Le meilleur passage sera bien entendu le combat opposant Jackie Chan à Benny Urquidez. Les deux auront d’ailleurs l’occasion de se battre à nouveau lors du final encore plus énorme de Dragons Forever en 1988. Même s’il est parfois avare en action et que toute la première partie ne nous offre principalement que de l’humour, ce Wheels on Meals est encore une fois un bon cru, le trio Chan Biao Hung est comme souvent parfait à l’écran et divertit en nous faisant rire, et on passe un excellent moment. Et là est bel et bien le principal.
Les plus
L’hôpital psychiatrique, grand moment comique<
Le final énorme
Un film qui se suit bien
Les moins
Un peu longuet à démarrer
Le trio a fait mieux par le passé, et fera mieux par la suite
En bref : Un peu déséquilibré et light, Wheels on Meals reste un divertissement de bonne tenue, bourré d’humour et avec un génial combat final.