LE MARIN DES MERS DE CHINE 2 (A計劃續集) de Jackie Chan (1987)

LE MARIN DES MERS DE CHINE 2

Titre original : Project A 2 – Action Force 10 – ‘A’ gai waak juk jaap – A計劃續集
1987 – Hong Kong
Genre : Aventures
Durée : 1h41
Réalisation : Jackie Chan
Musique : Michael Lai
Scénario : Edward Tang et Jackie Chan

Avec Jackie Chan, Maggie Cheung, Rosamund Kwan, Bill Tung, Carina Lau, Lam Wai, Sam Lui, Regina Kent et Charlie Chan

Synopsis : Au début du XXe siècle à Hong Kong, après avoir triomphé du seigneur des pirates, Dragon se voit confier la surveillance d’un des plus dangereux district de Hong Kong, remplaçant ainsi l’inspecteur en chef Chun, suspecté de corruption. Arrivé sur place avec son équipe, Dragon va tenter d’arrêter de dangereux criminels mais se heurtera à la corruption de la police, qui cherchera à se débarrasser de lui.

Après avoir lancé coup pour coup deux films cultes et commencé deux sagas cultes, avec le parfait Police Story en 1985 puis le bon mais imparfait Armour of God (Mister Dynamite) en 1986, Jackie Chan se lance dans l’aventure, et surtout la difficile tâche de réaliser une suite à son film culte de 1983 : Project A (Le Marin des Mers de Chine). Tâche difficile, puisque oui, Project A était une franche réussite à tous les niveaux, grâce à ces combats géniaux, sa poursuite en vélo, son humour réussi et l’alchimie entre les trois amis que sont Sammo Hung, Yuen Biao, et bien entendu, Jackie Chan lui même. Et dès le lancement du projet, Sammo Hung et Yuen Biao ne reviennent pas, en effet occupés la même année sur le tournage de Eastern Condors réalisé par Hung. Changeant donc la recette gagnante du premier opus, Chan offrira donc de nouveaux personnages à des acteurs qu’il a rencontrés lors de ces dernières réalisations. Il offre donc à Bill Tung le rôle d’un commissaire après lui avoir donné le rôle de l’oncle Bill dans Police Story. De Police Story justement, il réutilisera Maggie Cheung, dans le rôle d’une vendeuse de fleurs œuvrant afin de récolter des fonds pour une révolution, pour au final un rôle encore assez potiche, comme souvent au début de sa carrière, avant sa rencontre avec Tsui Hark et Wong Kar Wai. Et de Mister Dynamite l’année précédente, Jackie Chan reprend également Rosamund Kwan. Blindé de bonnes intentions et d’idées folles, rendons nous pourtant rapidement à l’évidence, ce Project A 2 n’arrive jamais à la cheville du film original, sans pour autant lui faire honte, Jackie Chan étant en plein dans sa période d’or, chacun de ses films étant au mieux un chef d’œuvre, au pire un excellent divertissement, et ce jusqu’au milieu des années 90, Contre-Attaque annonçant le déclin.

Cette suite change quelque peu de l’original, puisque le début nous montre un métrage se voulant plus sérieux. A  l’image d’un Police Story justement, ici, nous trouverons des flics corrompus, travaillant main dans la main avec des criminels afin de faire gonfler leur porte monnaie. Dans cet univers de corruption, où sévit l’inspecteur Chun, Dragon (Jackie Chan) est appelé à la rescousse pour prendre en main le quartier et faire régner l’ordre. Il va rapidement compte qu’il ne peut compter que sur lui même et quelques personnes de sa propre équipe, car la corruption est ici immense. Pour ne pas lui faciliter la vie, Jackie Chan et son compère scénariste de toujours, Edward Tang, rajouteront dans le récit une bande de pirates qui veulent en finir avec Dragon, et un groupe de révolutionnaires qui vont dans un premier temps s’en prendre également à Dragon. Dans sa première partie, plaçant ses différents personnages et son histoire, Jackie Chan oublie quelque peu l’humour qui fit également sa renommée, mais nous gratifie déjà de quelques combats, dont le premier rappellera quelque peu le premier opus, lorsque Dragon et sa fidèle équipe se rendent dans un restaurant afin d’arrêter des criminels, qui bien entendu, ne vont pas se laisser faire. Faisant preuve encore une fois d’inventivité dans les chorégraphies, Jackie Chan et son équipe de cascadeurs nous offrent un déluge bien trouvé de coups vifs qui font mal, qui font assurément plaisir aux spectateurs. Et bien entendu, comme dans la plupart de ses métrages (du meilleur avec Police Story au pire avec Contre-Attaque – Police Story 4), Dragon va se retrouver piéger, lors d’une soirée où les révolutionnaires vont le faire passer pour un criminel. Et à partir de là, on retrouve enfin la formule magique à base de comédie, de cascades et de combats, et ça ne va plus s’arrêter jusqu’à la dernière image.

En terme de comédie, les fans se rappelleront de cette fameuse scène se déroulant dans l’appartement de Yesan (Maggie Cheung), où tous les personnages se retrouvent, criminels, pirates, révolutionnaires, otages, flics, et où tout le monde se cache de toute le monde comme ils le peuvent. Un grand moment comique durant bien 10 bonnes minutes, que les fans apprécieront, et les détracteurs ne supporteront pas. L’humour bon enfant déborde de tous les côtés, tous comme les différentes cachettes ou techniques utilisées par Maggie Cheung pour attirer l’attention de tel ou tel personnage. Un grand moment. Et rassurez vous, pour ce qui est de l’action, ce second opus, bien que moins spectaculaire que le premier opus il faut l’avouer (pas de pirates ou de chutes mortelles depuis une horloge) nous en donne pour notre argent, dans un final XXL très long, où notre Jackie doit fuir, en faisant quelques acrobaties (chutes, descente d’échelles, objets à éviter) et en combattant trois ennemis mortels. On trouvera encore des clins d’œil au film original, avec la scène des menottes, mais dans son ensemble, la scène innove et fait fort, avec des lieux originaux habituellement peu propices aux combats ou autres acrobaties, des touches d’humour folles et bienvenues (ah les piments) et l’ensemble s’avère plus qu’efficace. Alors certes, l’original est meilleur, mais pourquoi se priver de cet excellent divertissement ?

Les plus

Le très long final
De bonnes scènes d’action
Une scène comique franchement excellente

Les moins

Inférieur à l’original
Pas de Sammo Hung ou Yuen Biao au casting

En bref : Project A 2, forcément inférieur au premier opus, reste un excellent moment, démarrant doucement pour être explosif au fur et à mesure. Cascades, combats, comédie, le cocktail magique fonctionne encore et toujours.

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