JU-ON: THE GRUDGE 2 (呪怨2) de Shimizu Takashi (2003)

JU-ON: THE GRUDGE 2

Titre original : Ju-On The Grudge 2 – 呪怨2
2003 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h32
Réalisation : Shimizu Takashi
Musique : Sato Shiro
Scénario :  Shimizu Takashi

Avec Sakai Noriko, Nîyama Chiharu, Horie Kei, Ichikawa Yui et Katsurayama Shingo

Synopsis : Une nuit, une force mystérieuse attaque l’actrice Kyoko et son fiancé à bord de leur véhicule. A la suite de l’accident, le jeune homme se retrouve dans le coma. Auparavant Kyoko tournait pour une émission horrifique dans une maison à l’abandon, frappée d’une terrible malédiction. Sans le savoir, Kyoko et toute l’équipe du film, sont victimes de la « rancune » de Kayako et du petit Toshio, morts dans de terribles circonstances à l’intérieur de cette demeure…

Comment faire du neuf avec du vieux ? Voilà une question à laquelle le réalisateur Shimizu Takashi est habitué depuis longtemps. En 2000, il connaissait un fort succès avec les deux épisodes V-Cinema que sont Ju-On 1 et 2, déjà présents sur le site. Le deuxième opus manquait déjà d’originalité en reprenant pendant la première demi-heure des bouts entiers du premier opus, mais tenait la comparaison grâce à la prévision de la peur, chose à laquelle on ne s’attendait pas. En 2003, il faisait un remake de ces films pour le cinéma, et enchaîna la même année avec une nouvelle suite. Le premier opus (et donc troisième de la saga, suivez !) était plutôt mauvais, reprenant toutes les situations que l’on connaissait déjà, mais avec plus de budget, et d’ambitions, mais le tout tombait à l’eau. La peur n’était finalement pas très présente, et on s’ennuyait devant un film que l’on connaissait déjà. Cette suite, et donc quatrième film de la saga, tente de réparer quelque peu ses erreurs, en nous amenant de nouveaux personnages, de nouvelles situations, et une nouvelle histoire. Comme pour tirer un trait sur les trois premiers films. Nous sommes donc ici invités à suivre une équipe de télévision faisant un reportage dans la maison où se trouvent les fantômes de Kayako et Toshio. Mais le métrage ne va pas totalement briser le lien avec les précédents opus, loin de là, puisque nous retrouvons dés le départ la narration totalement brisée, faisant la saveur (ou provoquant l’incompréhension, c’est selon) de la saga. Mais l’histoire va tout de même s’axer sur le personnage de Kyoko, jeune actrice, surnommée la reine de l’horreur. Le film commencera, dans sa narration, pas très loin de la fin de l’histoire. Kyoko et son fiancé sont en voiture et vont avoir un accident, plongé son fiancé dans le coma, et faisant perdre à Kyoko son enfant. La cause ? La présence du spectre de Toshio dans la voiture.

Puis le métrage va revenir en arrière et nous montrer le tournage de l’émission, et ses répercutions sur les différents membres de l’équipe, que ce soit la présentatrice, le réalisateur, le cadreur, ou l’ingénieur du son. Ayant pénétrés dans la maison maudite, ils vont tous être frappés par la malédiction, et le payer de leur vie. Si l’idée de nous faire suivre une équipe de télévision est plutôt amusante et originale, il faut bien avouer que passé cette nouveauté, une certaine lassitude s’installe, tant nous nous retrouvons devant un produit que l’on connaît déjà, et qui ne réservera donc plus de surprises. Pire, les apparitions, comme dans le précédent, ne vont pas toujours faire mouche. Notamment celles du petit Toshio, qui provoqueront plutôt l’ennui chez le spectateur, lassé de ce petit bonhomme, qui ne poussera même pas un petit miaulement du métrage, et dont le teint bleu est un peu trop poussé. Fort heureusement, à côté de cela, les apparitions de Kayako seront plutôt étonnantes et forts réussies. D’un point de vue narratif pourtant, ce ne sera pas toujours convaincant, mais visuellement, c’est magnifique, bien foutu, et bien filmé. Certaines scènes parviendront même à faire monter la tension, ce que le précédent métrage ne parvenait pas à faire. Les apparitions seront réussies, les bruitages relativement bien utilisés, et ce mélange d’accéléré et de sautes d’images fera son petit effet.

Mais au-delà de tout cela, rien de bien neuf à se mettre sous la dent. Shimizu ira même jusqu’à utiliser une nouvelle fois la scène de l’escalier, avec Kayako le descendant en poussant ses sons (idée tout de même utilisée dans les deux épisodes vidéos, les deux épisodes cinéma, et le premier remake, c’est dire !) et d’autres artifices déjà connus. Pire, la dernière partie du métrage mettra le spectateur dans le flou le plus total, en mélangeant les lieux et personnages, le rêve et la réalité, permettant aux personnages d’être à plusieurs endroits en même temps, ou à permettre à d’autres de se retrouver dans leur rêve. Si l’incompréhension s’en dégage, le final sera pourtant un moment plutôt stressant et relativement bien aboutit.  Shimizu tourne en rond et nous offre un produit parfois stressant, certes, mais finalement inutile, avant d’aller en Amérique pour refaire encore le même film.

Les plus

Toujours une bonne ambiance
Quelques bons moments de tension

Les moins

Rien de neuf
Ça tourne en rond tout en étant moins efficace

En bref : Un poil supérieur à la première version cinéma pour le Japon, ce quatrième opus n’en est pas moins décevant. Si les moments de tensions sont plus intenses que dans le précédent, ils sont trop peu présent, et parfois trop prévisibles. La saga tourne en rond, mais d’autres épisodes viendront.

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