TRIASSIC ATTACK de Colin Ferguson (2010)

TRIASSIC ATTACK

Titre original : Triassic Attack
2010 – Etats Unis
Genre : Dinosaures osseux
Durée : 1h24
Réalisation : Colin Ferguson
Musique : Frederik Wiedmann
Scénario : Tripp Reed

Avec Steven Brand, Kirsty Mitchell, Raoul Trujillo, Gabriel Womack, Emilia Clarke, Jazz Lintott et Christopher Williers

Synopsis : Le propriétaire d’origine Indienne d’un musée ramène accidentellement à la vie trois dinosaures fossilisés. Les dinosaures vont semer la pagaille dans la petite ville et dans l’université du coin.

Ah Syfy, vous en avez marre ? Moi non, ce sont les films idéaux si on veut un fond sonore en faisant autre chose à côté, ou en soirée avec des potes accompagnés de quelques bières. Leurs concepts souvent cons me font délirer, et m’attirent, en espérant à chaque fois tomber sur un nanar bien rigolo comme il faut plutôt que sur un navet bien chiant et trop sérieux. Malheureusement, le verdict passe plus souvent par le côté du navet. Ici, pour ce Triassic Attack, une histoire de dinosaures. Rien de plus classique hein, à l’époque où un Jurassic Park 4 traîne dans les tiroirs depuis des années. Sauf qu’ici, les dinosaures sont… fossilisés. Oui oui, ce sont des os qui se baladent et attaquent. Je propose une minute de silence pour le génie de scénariste qui a du avoir cette idée  de génie après avoir regardé La Nuit au Musée. Malheureusement, passé son concept con comme la lune, Triassic Attack prend l’apparence de n’importe quelle autre production Syfy qui se respecte. Ainsi, on aura, dans l’ordre, ou dans le désordre, je ne sais plus, un couple où rien ne va, une fille à sauver à la fois des dinosaures et du petit ami plus âgé, un indien qui sait tout mieux que tout le monde, quelques malheureux figurants qui font forcément une fête près de la plage. Bien entendu, il faudra que notre héros soit le shérif de la ville, car ça le fait hein, et parce que la justice triomphe toujours. A côté de ça, on ajoute un méchant mais pas trop, histoire de faire démarrer l’histoire et d’amener des animaux méchants et disproportionnés, ici, des dinosaures donc. Et bien entendu, ne pas oublier, au bout d’un moment, de rajouter un gamin dans l’intrigue, parce que les gamins, c’est mignon, ça plait au public !

Oui, Triassic Attack commence comme n’importe quelle production du genre, si bien que l’on pourrait regarder le début d’une autre production Syfy, ça ne changerait pas grand chose, à part les noms des personnages. Oui, avouons le, pendant la première demi-heure, on se fait quand même un peu chier. Mais heureusement, après, ça se bouge un peu, et après une incantations vaudou (ou indienne, à force on s’y perd), voilà que super Indien va réveiller les dinosaures, qui vont faire un petit carnage au sein de la ville, et donc, envers un nombre plutôt très limité de figurants, qui courent dans tous les sens et crient comme des abrutis avant de se faire croquer et/ou éjecter en l’air dans des imitations numériques low-costs du plus mauvais effet. Oui, franchement, on rigole bien, et malgré la première attaque relativement « cool » en forêt avec quelques giclées de sang (pas numérique en plus, exploit), le film se calme, ne déborde plus et va dans le nawak total. Des jeunes cons sur la plage qui font des jeux cons, des dinosaures pas trop mal animés mais aux textures juste ignobles (au moins, ils ne bougent pas trop mal et ont une ombre, bon point), des figurants qui ne savent pas trop quoi faire. Entre deux attaques, oui, on se fait un peu chier, mais dés que les dinosaures sont là, qu’est ce qu’on rigole ! Si on cherche un semblant de logique, on rigole encore plus. Oui, les dinosaures rugissent, alors qu’ils ne sont constitués que d’os.

Mais la fin va bien entendu en refoutre une couche hein. Déjà que jusque là, on pouvait rire face au non réalisme de certaines situations (ah le vieux corps pourris numérique éjecté dans l’eau avec éclaboussures… numériques aussi), la fin nous achève. Je propose donc déjà une nouvelle minute de silence en hommage aux créateurs des effets spéciaux ! En fait non, car le pire est à venir, car après forcément, Syfy oblige, l’armée débarque, en grand nombre de … quatre figurants, quand même ! Mais bon, ils sont inutiles et ne servent strictement à rien au récit, car seul l’indien qui sait tout à la solution, MAIS OUI C’EST BIEN SUR ! Et à ce moment là, le scénariste, dieu le bénisse, a eu l’idée de génie ! Mais pourquoi ne pas mixer les espèces ? C’est lorsque le scénariste se pose ce genre de questions débiles qu’on se retrouve avec un fossile de tyrannosaure avec des ailes bouffant le casting !! Je propose une année de silence en l’honneur du scénariste, du réalisateur et de Syfy ! Plus sérieusement, par moment, Triassic Attack peut bien faire rire, il est vrai, mais seulement par moment, car entre deux attaques ou deux scènes un peu délirantes, c’est plutôt l’ennui et l’impression de voir un produit que l’on connaît déjà trop bien qui pointe le bout de son nez. Une production finalement comme les autres.

Les plus

Quelques beaux moments de rigolade

Les moins

Que d’ennui entre deux rires
Le début fastidieux et classique
Du Syfy

En bref : Une production comme les autres pour Syfy : un peu de rire, beaucoup d’ennuis, parfait en faisant autre chose en même temps.

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