MPD PSYCHO épisode 3 (多重人格探偵サイコ) de Miike Takashi (2000)

MPD PSYCHO ÉPISODE 3

Titre original : Tajuu Jinkaku Tantei Saiko – Amamiya Kazuhiko No Kiban – 多重人格探偵サイコ
2000 – Japon
Genre : Policier (série)
Réalisation : Miike Takashi
Musique : Gotô Tsugotoshi et Shirakura Yumi
Scénario : Ootsuka Eiji, Ootsuka Gichi et Sirakura Yumi d’après le manga de Ootsuka Eiji

Avec Hosaka Naoki, Nakajima Tomoko, Osugi Ren, Shiota Sadaharu et Miura Shiota

Synopsis : La vie de l’inspecteur profileur Kobayashi Yosuke bascule le jour où il reçoit un étrange colis sur son lieu de travail. Abasourdi, il découvre dans une glacière le corps démembré et maintenu en vie de sa petite amie. Kobayashi traque le meurtrier et le tue de sang froid. Il prend alors une nouvelle identité et se fait appeler Amamiya Kazuhiko…

Après un second épisode légèrement décevant comparé au premier épisode, excellent et nous en mettant plein la vue, la série arrive en milieu de parcours ici avec ce troisième épisode. Et quel épisode, puisqu’il s’agît ni plus ni moins que du meilleur de cette mini-série, à tout point de vue ! Le principal reproche que je faisais à l’épisode 2 était de faire stagner l’histoire principale, comme pour ne pas la révéler trop tôt. Etonnant, vu comment l’histoire du manga dont la mini-série s’inspire est dense et complexe. Chose que ce troisième épisode ne va pas tarder à nous rappeler. Complexité, mythologie, message dans l’histoire, tout est là, et Miike dirige cette partie de l’intrigue avec brio, arrivant sans cesse à se renouveler. L’intrigue débute dans une église, où une jeune femme fait un dialogue sur la vie après la mort. Jeune femme jouée par Kuriyama Chiaki, que l’on connaît bien à présent (Ju-On, Kill Bill volume 1, Yokai Daisenso, Shikoku…). Cette toute première scène s’avère être très forte visuellement, et c’est avec un véritable plaisir que l’on va assister au massacre de 49 étudiantes. Etudiantes parmi lesquelles se trouve… le second personnage le plus important de l’intrigue : Nishizono Shinji ! Qui va avoir pile le temps de s’évader en envoyant sa personnalité dans le réseau de téléphone ! Un début violent, remarquablement mis en scène, où l’on retrouve la chanson de Lucy Monostone, qui est importante depuis le premier épisode, sans que l’on puisse en comprendre la signification. On se rend rapidement compte qu’en plus de l’histoire de base, l’épisode traite d’un sujet remarquablement sensible au Japon : les suicides chez les jeunes, et leur comportement vis-à-vis de la société.

Ce que la suite confirmera. L’intrigue principale décidant de se dévoiler, en insérant de nouveaux éléments, comme les expérimentations sur les jeunes du système P-Net, visant à développer les porteurs de code-barres vers une nouvelle génération (la troisième), ce que Nishizono Shinji va tenter d’empêcher. La police est comme souvent en retard sur ce qu’il se passe réellement, mais prend la situation, arrivant lors des fêtes de fin d’année, avec beaucoup d’humour (il faut voir le briefing dans la salle d’enquête, avec Sasayama (Osugi Ren) avec un nez rouge et son assistant jouant les pervers). Découvrant que le mystérieux projet P-Net est le lien entre plusieurs écoles, Sasayama y envoie Amamiya (ou Yosuke, tout dépend de sa personnalité…) pour enquêter, en tant que professeur d’anglais remplaçant. Mais l’intrigue va se révéler encore plus complexe qu’elle en a l’air, d’autant plus que les personnages sont bien développés et que certains cachent bien leurs jeux. Nishizono va lui-même finir par donner un conseil à Amamiya, confirmant ce que laissant sous-entendre la fin du précédent épisode. Miike s’en sort remarquablement bien à la mise en scène, que ce soit pour poser l’ambiance ou bien mettre en scène la violence. Plus que tout dans cet épisode, c’est la situation dans les écoles qui nous interpelle, nous montrant la vision d’un système éducatif en pleine faillite, qui sera ici réparé par ce système P-Net, qui dévoilera son jeu au fur et à mesure de l’épisode. Notre attention est à son maximum durant toute la durée de l’épisode, et dans ses derniers instants, on reconnaît clairement les thèmes ayant pu attirer Miike dans cette histoire. Voilà qui nous donne envie de continuer un peu plus à explorer cet univers, et à regretter que l’on en soit déjà à la moitié de l’histoire.

Les plus

Un univers sombre et torturé
Mise en scène inventive
Ambiance particulière
Le meilleur épisode, le plus intéressant

Les moins

Certains peuvent être rebutés par le style

En bref : L’épisode le plus réussi de la mini-série, où le style visuel est à son comble, l’histoire se dévoile, les thèmes sont passionnants.

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