Titre original : Tajuu Jinkaku Tantei Saiko – Amamiya Kazuhiko No Kiban – 多重人格探偵サイコ
2000 – Japon
Genre : Policier (série)
Réalisation : Miike Takashi
Musique : Gotô Tsugotoshi et Shirakura Yumi
Scénario : Ootsuka Eiji, Ootsuka Gichi et Sirakura Yumi d’après le manga de Ootsuka Eiji
Avec Hosaka Naoki, Nakajima Tomoko, Osugi Ren, Shiota Sadaharu et Miura Shiota
Synopsis : La vie de l’inspecteur profileur Kobayashi Yosuke bascule le jour où il reçoit un étrange colis sur son lieu de travail. Abasourdi, il découvre dans une glacière le corps démembré et maintenu en vie de sa petite amie. Kobayashi traque le meurtrier et le tue de sang froid. Il prend alors une nouvelle identité et se fait appeler Amamiya Kazuhiko…
Dans une mini-série de six épisodes, il y a toujours plus ou moins des hauts et des bas, même si dans son intégralité, l’œuvre s’avère être d’un excellent niveau. Il arrive que l’on soit quelque peu déçu par certaines histoires secondaires, ou encore que l’on trouve le niveau plus bas comparé à l’épisode précédent. C’est un peu ce qu’il se passe ici avec ce quatrième épisode de MPD Psycho. Le troisième épisode plaçait la barre très haut, puisqu’il s’agît ni plus ni moins du meilleur épisode, avec son histoire secondaire intéressante, son humour, ses personnages, l’intrigue qui se dévoilait de plus en plus, tout en restant tout de même dans l’ombre. Après ce coup de génie, l’épisode 4 ne pouvait que décevoir un tant soit peu. Et c’est le cas de le dire, puisqu’il s’agît même plutôt d’un paradoxe, l’épisode alternant moments d’anthologie et passionnants et moments plutôt plats, répétitifs ou peu intéressants. L’intrigue de cet épisode peut alors se découper clairement en trois parties distinctes. Dans un premier temps, nous suivons les aventures d’un jeune homme, faisant partit d’un gang, et dont le corps a été infecté par Nishizono Shinji. Ce qui nous donne l’occasion de voir une nouvelle enquête, comme dans les trois premiers épisodes. Après les plantes dans le cerveau, les téléphones portables retrouvés dans les ventres de mères et les suicides de lycéens, nous nous retrouvons ici à suivre une histoire de meurtres par démembrements, avec des numéros gravés sur chaque partie du corps. Toujours aussi macabre et recherché, mais cette intrigue ne parvient pas à convaincre pleinement. On aurait préféré voir l’intrigue principale évoluer un peu plus. La violence des différents meurtres et l’extravagance des personnages a beau toujours être là, avec comme souvent un briefing dans les quartiers de la police assez hilarant, la sauce a du mal à prendre.
Fort heureusement, la seconde partie viendra rattraper intégralement les erreurs de ce début plutôt ennuyeux. L’intrigue principale revient au premier plan, et cela permet à l’histoire de revenir enfin sur les évènements par lesquels tout à commencer, que ce soit par rapport à l’histoire de la mini-série elle-même, ou du manga dont elle s’inspire. C’est en revenant sur la base de cet univers en général que cette partie de l’épisode trouvera sa force. Les questions vont continuer d’arriver, mettant le doute dans les actions des personnages, et sur ce que le spectateur croit savoir sur eux, mais c’est avec un vrai plaisir que l’on plonge dans ce mystère, à la fois de plus en plus épais et de plus en plus limpide. On se rend finalement compte que ce sont les personnages que l’on méprise (Nishizono Shinji) ou ceux dont on se méfie (Isono Machi par exemple) qui donnent le cartes, au compte goutte. Ils ont toutes les clés en mains, et nous les dévoilent en même temps que les personnages. Si proche du final de la série, on se demande à quel moment les personnages accepteront de nous livrer toute la vérité, aussi dure puisse-t-il être pour les personnages. C’est avec cela que cet épisode tiendra le coup, puisque dans sa dernière partie, l’intrigue reviendra sur cette histoire de gang, dont un des personnages à un piercing étrange sur la langue… un œil en réalité ! L’étrangeté est toujours là, mais revenir en quelque sorte, non pas à la banalité, mais à la finalité de cette intrigue secondaire déçoit. Les derniers instants parviendront néanmoins à surprendre, et laissent espérer le meilleur pour la suite de cette aventure hors du commun que nous propose Miike, une nouvelle fois.
Les plus
Un univers sombre et torturé
Mise en scène inventive
Ambiance particulière
Les moins
Un épisode très décevant
Des moments de trop
En bref : Un épisode alternant le meilleur lorsqu’il s’attaque à l’intrigue principale et le moins bon lorsqu’il s’en détache. Décevant prit à part, mais utile dans son intégralité.