LA MUTANTE 3 (Species III) de Brad Turner (2004)

LA MUTANTE 3

Titre original : Species III
2004 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 1h52
Réalisation : Brad Turner
Musique : Elia Cmiral
Scénario :  Ben Ripley

Avec Robin Dunne, Robert Knepper, Amelia Cooke, John Paul Pitoc, Michael Warren et Natasha Henstridge

Synopsis : Dans la guerre pour la suprématie qui oppose les humains et les aliens hybrides, une faiblesse génétique chez les aliens donne l’avantage aux humains. Cependant, alors que tout semble réglé, Sara, la fille de la mutante Eve, vient au monde avec un code génétique parfait. Elle est recueillie par un professeur souhaitant obtenir un prix Nobel, qui se fera aider par un de ses étudiants. Mais Sara devient adulte et les choses vont vite dégénérer.

Après un second épisode franchement très décevant, à la limite du foutage de gueule, il aura fallut attendre 6 ans avant de voir débarquer un nouvel épisode de la saga La mutante. Mais il n’est jamais trop tard après tout, et les suites peuvent toujours rapporter de l’argent. C’est dans cette optique qu’arrive La mutante 3, tourné directement pour être distribué en vidéo. Qui dit tournage pour le marché vidéo dit forcément budget plus faible, et donc, on peut s’attendre au pire, malgré quelques rares surprises dans le domaine (les suites de Ginger Snaps, ou dans une moindre mesure, certaines suites de Tremors). Mais ce troisième opus fera parti finalement des bouses attendues, bien que le niveau aurait pu être encore plus faible que ça. Donc, La mutante 3, ça parle de quoi ? Et bien, ça ne raconte finalement pas grand-chose de plus que ce que les deux précédents opus nous racontaient déjà. Pour faire simple, le film prend place directement après les évènements du second opus. Eve, toujours jouée par Natasha Henstridge (la seule personne toujours fidèle au casting, mais pour un bref instant), n’est pas morte, et accouche d’une petite fille, que l’un des conducteurs de l’ambulance récupérera, et élèvera en cachette, dans sa cave. Mais un autre enfant, mi-humain, mi-alien, s’échappe, et va vivre sa vie lui aussi de son côté, après avoir tué Eve. Hop, le film est débarrassé des contraintes du précédent opus et peut voler de ses propres ailes… et se crasher à l’atterrissage.

Le film va alors se découper en trois parties. La première va nous exposer les trois personnages principaux, et nous montrer l’enfance, bien entendu, accélérée, de Sara, la fille de Eve et Patrick, et donc, une mutante née de deux êtres comme elle. Ses trois personnages vont s’avérer peu intéressants, surtout que la qualité d’interprétation sera vraiment plutôt mauvaise. Dean, un étudiant plutôt doué, et le professeur Abbott, l’homme qui a recueillit Sara, vont travailler sur ses cellules afin de faire évoluer la science. Pourquoi pas après tout, cela ne nous change guère des deux premiers opus, si ce n’est que le super labo est ici remplacé par une cave, restriction budgétaire oblige. Quant à l’enfance de Sara, il n’y a pas grand-chose à en dire, le premier opus traitant bien mieux le sujet, et surtout plus rapidement. Car oui, en plus de nous montrer moins de gore, et moins de sexe que les deux précédents opus, ce troisième épisode va affreusement s’étirer en longueur et atteindre la durée interminable de 1h51. Un comble, pour un film n’ayant finalement bien peu de choses à raconter. Une demi-heure après le début du métrage, la seconde partie débute, et nous offre un nouveau détail scénaristique, seule once d’originalité de ce troisième opus, mais qui finalement, ne fera pas plus avancer les choses. Un homme arrivera dans le bureau du professeur Abbott, et il ne s’agît ni plus ni moins que du petit garçon qui s’était lui aussi évadé en début de métrage. Mais il est en bien pitre état, puisque le mélange entre l’ADN humain et alien les fragilise envers les bactéries. Et oui, car les bactéries peuvent les tuer… Ouais, en fait, c’est bien beau, mais on le savait déjà, les personnages s’en servant dans le second opus pour tuer la bête. La seconde partie du métrage continuera dans cette voie, en nous dévoilant de temps en temps quelques effets sanglants, parfois réussis (tout ce qui est effet de maquillage), parfois totalement ratés (le numérique, faible budget oblige). Mais cela ne change rien, car il se passe si peu de choses que l’on s’ennuie sévère.

C’est super tout ça dites-moi ! La réalisation, quant à elle, n’arrangera absolument pas les choses, les contraintes et le manque de talent se ressentent quasiment à chaque instant. Et là où le film aurait pu terminer notre calvaire à la fin de sa seconde partie, vers 1h20 de métrage, et non, il préfère continuer sur sa voie, avec une dernière demi-heure des plus risibles, tant au niveau des effets, de l’histoire, de la réalisation, ou des personnages. Le film n’a vraiment pas grand-chose à proposer, et les seules petites (minuscules) innovations qu’il a à proposer ne le font que tourner un peu plus en rond. Le clou est enfoncé encore plus loin lors des derniers instants du film, totalement ridicules. Seuls quelques petits effets nous réveillerons de notre torpeur.

Les plus

Quelques rares moments

Les moins

Un produit DTV qui n’apporte rien
2h pour un film comme ça
Rien à vraiment sauver du carnage

En bref : Une seconde suite totalement inutile, privée de moyens, réalisée sans talent ni conviction, et surtout affreusement trop long pour ce genre de production. Moins de sexe, moins de sang, seuls quelques effets ne s’en sortent pas trop mal.

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