THE GIRL WITH THE DIAMOND SLIPPER (摩登仙履奇緣) de Wong Jing (1985)

THE GIRL WITH THE DIAMOND SLIPPER

Titre original : Modeng Xian Lu Qi Yuan – 摩登仙履奇緣
1985 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h29
Réalisation : Wong Jing
Musique : Stephen Shing
Scénario : Wong Jing

Avec Maggie Cheung, Nat Chan, Wong Jing, Wong Yu, Johnny Wang, Elvis Tsui, Anthony Chan et Poon Jan-Wai

Synopsis : Chan Chi et Fat Cat sont deux voleurs qui se retrouvent en possession d’un superbe diamant. Malheureusement, un gang de malfrats se lance à leur poursuite. Les deux amis se réfugient dans un magasin de chaussures et cachent le précieux bijou dans l’une d’elles. A ce moment, une star du petit écran, Cheung, entre dans la boutique et achète la paire de chaussure…

La Shaw Brothers, vraiment sur le déclin au début des années 80, se lance dans de nouveaux horizons, et se trouve de nouveaux réalisateurs enclins à leur rapporter un peu d’argent. Wong Jing est l’un de ses petits malins, qui va en profiter, en nous abreuvant d’un nombre incalculable de comédies romantiques plus ou moins stupides (mais souvent plus que moins) au cour des années 80, puis 90. Le petit continue encore son activité de nos jours, pour un résultat qui laisse maintenant un peu plus perplexe. Mais The Girl With The Diamond Slipper date de 1985, et nous y découvrons dés la scène d’ouverture une toute jeune Maggie Cheung dans l’un de ses premiers rôles, la même année que Police Story de Jackie Chan. Elle sera bien entendu là pour nous offrir la partie romance du métrage, nous faire rire avec ses grimaces juvéniles qu’elle faisait si bien à l’époque, et surtout, comme souvent, s’en prendre un peu plein la tête. Car cette énième variation du thème de Cendrillon va nous donner notre dose d’humour débile, de romance mielleuse, mais également d’action, avec quelques rares combats mais plutôt bien foutus. On aura même droit à quelques scènes de tensions (oui oui, je ne me moque pas de vous, je parle bien d’un film de Wong Jing). Le film s’ouvre sur une scène déjà hallucinante où Maggie Cheung nous montre ses talents au BMX et là… chapeau l’artiste. Le tout sur une musique bien mielleuse et un petit oiseau animé venant faire apparaître les noms à l’écran. Aucun doute, Wong Jing est le réalisateur du film. Mais également le scénariste. Et l’un des acteurs principaux.

Car avant de nous donner une bonne dose de Maggie Cheung, le film nous parle avant tout de deux voleurs assez ratés, joués par Nat Chan et Wong Jing. Ce dernier va même tenter un hold-up en utilisant une technique  déjà vue dans l’un des opus de la saga française Fantômas, avec l’utilisation d’un troisième bras. Belle entrée en la matière pour ce hold-up totalement foiré nous donnant une petite dose d’action, avant d’arriver au cœur de l’intrigue, rattachant doucement cette histoire à celle de Cendrillon. Dérobant un gros diamant, Chan Chi et Fat Cat vont devoir immédiatement prendre la fuite, un groupe de tueurs étant lui aussi après le diamant. Et la seule cachette qu’ils vont trouver, après avoir pris la fuite de manière assez inhabituelle et bien comique comme il faut, c’est une chaussure. Qui sera immédiatement achetée par la jeune Maggie Cheung afin d’aller à un bal. À partir de là, le film se transforme en un défilé de gags plus ou moins drôles, à un rythme effréné, et parfois sans vraie logique (comme souvent), et surtout bien débiles. Les voleurs sont poursuivis par les tueurs, Maggie Cheung est poursuivie par les voleurs, et dans ce chassé croisé, on aura droit à des vraies romances, à des fausses romances, à des manipulations et j’en passe. Un pur plaisir pour l’amateur de ce genre de comédie, même si l’on a vu mieux dans le domaine il faut avouer.

Mais avec son rythme endiablé, ses gags variés, son bon casting, le métrage emporte l’adhésion et a immédiatement notre capital sympathie, surtout que la jeune Maggie Cheung nous offre une deuxième séquence de bravoure après la scène d’ouverture. Devant passer une audition, elle jouera, à sa façon bien à elle, toutes les émotions humaines possibles en quelques secondes. Passé cette séquence, elle ne s’occupera majoritairement que de la partie romance (et aura deux princes qui se battront pour elle, attention – je veux bien être un troisième prince…). Nat Chan et Wong Jing s’occupent de la partie comédie, comme souvent, tandis que Wong Yu et Johnny Wang nous offre un bien joli combat vers la fin du métrage. On pourra signaler quelques têtes bien connues au casting, comme Anthony Chan venant faire le coach lors des auditions, et cette variation de Cendrillon, à défaut d’être inoubliable, nous aura fait passer un excellent moment, et c’est tout ce qu’on lui demandait.

Les plus

Deux scènes géniales avec Maggie Cheung
Quelques gags bien drôles
Un combat très sympa sur la fin

Les moins

Tous les gags ne fonctionnent pas

En bref : Pour voir Maggie Cheung à une audition, faire du BMX et se prendre des coups, pour voir Wong Jing faire le guignol comme d’habitude, une comédie typique des années 80, un bon moment.

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