GIRLS ZOMBIE (ガールズ・ゾンビ) de Masahiro Assou (2011)

GIRLS ZOMBIE

Titre original : ガールズ・ゾンビ
2011 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h10
Réalisation : Masahiro Assou
Musique: –
Scénario : –

Avec Aoyama Laura, Nishikoshi Ichiro, Minami Yu, Kawana Ryuhei et Takada Kenichi

Synopsis :  Maki a une vie épanouie avec son copain, Akio, un jeune Yakuza. Après un coup qui tourne mal où ils volent une mallette d’argent, Akio est tué, trahit par son ami, et Maki enterre l’argent avec le corps d’Akio, sans savoir que la forêt est peuplée de zombies.

Parfois on se lance dans un petit film sans rien savoir. C’est le cas de ce Girls Zombie, un petit film de V-Cinéma, dont la pochette nous vend des zombies, du sang, et du sexe, avec en prime, Aoyama Laura, une AV-idole, dans le rôle principal. Que demander de plus ? Oui, que le film soit bon. Mais en général, pour éviter toute déception, autant ne pas placer trop d’espérance dans le produit, tourné pour quelques yens et frisant parfois l’amateurisme. On s’en rend compte dés les premiers instants, où le réalisateur décide tout simplement de  rentabiliser son faible budget en mettant dés la première scène la jeune Aoyama Laura dans une scène érotique, de courte durée malgré tout, avant de venir directement à l’essentiel dans la minute qui suit, avec la fameux vol d’argent. Point de virtuosité ici, on s’en doute, mais malgré tout, l’ensemble se laisse suivre, l’entreprise étant filmée avec sérieux. La photographie est clean, la caméra, bien que suivant un peu trop l’action, fait son travail, et les acteurs préfèrent rester sobre plutôt qu’en faire sans arrêt des tonnes, comme c’est bien trop souvent le cas dans ce genre de production. L’ensemble commence donc bien, et passé le vol, nos apprentis voleurs, Maki, son petit ami Akio et un de leur ami, se retrouvent en forêt. Il reste une heure au compteur, le spectacle peut commencer, et on peut déjà imaginer ce qui va suivre.

Des yakuzas, des flingues, une jolie fille pas très prude, et un petit ami blessé, signe qu’il sera probablement une des premières victimes. Ça ne rate pas, l’instant d’après, juste après la découverte d’un container libérant un gaz ramenant les morts à la vie, Akio se fait froidement tuer. Prévisible, le film l’est énormément, et pour autant, il délivre la marchandise attendue, et ce sans véritable temps mort, ce qui est un exploit. Car oui, malgré ses limites évidentes (ah, le budget), Girls Zombie se montre plutôt généreux dans chacun des aspects qu’il tente d’aborder. Aoyama Laura nous sera souvent présentée nue, dés que la situation le permet (une scène de sexe, une tentative de viol, une scène de douche). Film avec des Yakuza oblige, les trahisons, menaces et autres scènes où les armes parlent sont plutôt fréquentes également. Et bien entendu, il y a des zombies, qui tardent tout de même un peu à arriver (un bon 35/40 minutes), sans que cela soit un vrai handicap pour ce métrage, plutôt rythmé et sérieux. Alors oui, on pourra rire devant ces filtres à peine voyant sur l’image pour nous faire croire qu’une scène tournée en plein jour se déroule de nuit, ou bien encore de ses nombreux coups de feu sans qu’il n’y ai jamais d’impacts de balles sur les victimes, mais ce serait bel et bien chercher la petite bête.

Bien entendu, Girls Zombie est filmé à grands coups de système D, bien entendu, il est bourré de défauts et peut faire rire, mais il est emballé avec sérieux par un réalisateur sans doute fan qui connaît bien son sujet. L’histoire même peut facilement rappeler le Versus de Kitamura, et les deux ont bien entendu les mêmes influences envers Romero ou Carpenter, pour les zombies et leur façon de les mettre en scène (les zombies conscients, la brume), ou même avec Evil Dead pour certains rares petits plans. Bien entendu, le budget et le talent ne sont pas les mêmes, mais Girls Zombie, à défaut d’être véritablement bon (ses effets spéciaux sont souvent rudimentaires qui plus est), est un film plaisant et honnête. Certes l’amateur de gore sera déçu (même les maquillages sont parfois inexistants), celui demandant du réalisme et un minimum de budget également, mais si l’on sait à quoi s’attendre, on a tellement pire dans le domaine que l’on passe un moment sympathique et relativement court (1h18), et bien rythmé. Il lui manque peut être juste un brin de folie qui l’aurait rendu encore plus divertissant, et un scénario peut être moins classique (les zombies en forêt puis les personnages se réfugiant dans un bâtiment, ce n’est pas neuf).

Les plus

Correctement emballé

Rythmé

Nudité, zombies et Yakuza, parfait

Les moins

Très classique

Des effets système D très voyants parfois

Des effets spéciaux pas toujours bons

En bref : Sympathique pour du V-Cinéma, bien que très classique et prévisible, et aux effets limités. On ne s’ennuie pas, c’est correctement filmé.

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