ASSAULT GIRLS (アサルトガールズ) de Oshii Mamoru (2009)

ASSAULT GIRLS

Titre original : Assault Girls – Avalon (f) – アサルトガールズ
2009 – Japon
Genre : Science Fiction
Durée : 1h05
Réalisation : Oshii Mamoru
Musique : Kawai Kenji
Scénario : Oshii Mamoru

Avec Fujiki Yoshikazu, Kikuchu Rinko, Kuroki Meisa et Saeki Hinako

Synopsis : Dans un univers virtuel du nom d’Avalon(f), suite à une guerre thermonucléaire le monde n’est plus qu’un immense champ de bataille désertique, parcouru par des monstres nommés « Suna Kujira » (Baleines des Sables). Quatre combattants, trois femmes et un homme, affrontent ces créatures sous la supervision du terminal central du jeu. Ils doivent unir leurs forces pour affronter l’ennemi le plus puissant du niveau : Madara Suna Kujira…

En 2001, Avalon débarquait. Film épique et magnifique, mélangeant scènes live et univers créés par animation, le film fit mouche et immédiatement, eu droit à un large réseau de fans de par le monde. Il faut dire que le métrage était réalisé par Oshii Mamoru, nul autre que le réalisateur de Ghost in the Shell en 1995. La suite de sa carrière vint confirmer son talent, avec Ghost in the Shell 2 : Innocence (2004 déjà !), puis sa carrière se fit plus discrète, jusqu’au court métrage Assault Girl 2 pour l’anthologie Kill (décevante, à l’exception véritablement du premier segment) en 2008. La machine est relancée, et l’année suivante, un nouveau long métrage, baptisé sobrement Assaut Girls, prolongeant ainsi l’univers. Une suite, ou plutôt, une fausse suite à Avalon. Il est encore question d’univers virtuel, Kawai Kenji rempile à la musique (livrant une honnête partition), on nous vend des filles armées jusqu’aux dents. Bref, tout pour plaire aux spectateurs, et donc, aux fans de l’œuvre originale. Et pourtant, arrivé au bout de ses pénibles 1h10, le constat est sans appel, Assault Girls est une mauvaise suite, et pire que tout, un mauvais film. Et on se rend compte dés la scène d’ouverture que tout ce que l’on attendait d’une prolongation de l’univers d’Avalon ne sera pas présent. Il faut dire que le métrage commence par sept longues minutes explicatives nous expliquant le monde de Avalon(f), son fonctionnement, la réalité virtuelle dans la société d’aujourd’hui bla bla bla. Des explications lourdes et complexes, qui surtout, ne serviront strictement à rien dans le spectacle que l’on nous propose ici.

Une introduction longue, complexe, faussement intellectuelle, qui au mieux, ennuiera le spectateur, au pire, le fera rejeter tout le métrage en bloc. Car oui, cette intro ne sert à rien, l’instant d’après, nous sommes propulsés dans le monde virtuel, pour ne plus en sortir. On nous présente nos personnages principaux, jouant pour la plupart dans un anglais redoutable (merci les sous titres pour le coup !). Trois personnages féminins, Lucifer, Gray et le Colonel, jouées par Kikuchi Rinko (magnifique dans le Babel de Alejandro Gonzales Inarritu), Kuroki Meisa (One Missed Call 3, Crows Zero 1 et 2) et Saeki Hinako (l’étrange et excellent Uzumaki). Elles seront rapidement rejointe par un personnage masculin (joué par Fujiki Yoshikazu), et puis… plus  rien, le vide, absolu. Alors que le métrage nous balance alors dans une première courte scène d’action pour présenter ses personnages avec la musique de Kawai Kenji en fond, il opère un virage brusque vers le vide, le vide autant scénaristique que visuel, et donc, cinématographique. Rien ne va plus se passer, ou du moins, rien d’intéressant. Les personnages sont dans un décor vide où il y a des vers géants (hommage à Dune ?), se cacheront en cas de pluie, parfois se croiseront, et s’affronteront, et c’est tout.

L’histoire ? Il n’y en a pas vraiment, ce serait comme jouer à un simple jeu de combat où il faut gagner un affrontement, avant l’écran final de Game Over. Les personnages n’ont aucune consistance, les plans sont lents, longs, et inutilement prétentieux. Les actrices, si elles ont au départ un minimum de présence à l’écran, finissent par énerver, avec leur anglais hors du commun (pourtant, les dialogues sont rares, et le film extrêmement silencieux). Plus les minutes avancent, malheureusement très lentement, plus Assault Girls semble désespérément vide, et plus le réalisateur, pourtant habituellement si talentueux, semble se contenter de son expérimentation à filmer du vide. Si encore nous avions eu la possibilité d’en rire un minimum, mais le tout est tellement premier degré et lent, que seuls les bâillements restent en fin de compte. Assault Girls est bel et bien cette énorme déception, celle de voir un artiste se reposer sur ses lauriers en voulant continuer un univers au départ si féérique et envoutant. On ne pourra que vous conseillez de retourner rapidement revoir Avalon, le seul, l’unique !

Les plus

Le score de Kawai Kenji

Quelques belles images tout de même

Les moins

Un film incroyablement creux

Lent et long, semble durer 2h

Assez prétentieux

Rien à en retenir

 

En bref : Immense déception de la part de Oshii Mamoru après Ghost in the Shell et Avalon. Assault Girls est juste vide à tout niveau.

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