2013 – Etats Unis
Genre : Drame
Durée : 1h30
Réalisation : Sofia Coppola
Musique : Brian Reitzell
Scénario : Sofia Coppola
Avec Israel Broussard, Katie Chang, Taissa Farmiga, Claire Julien, Georgia Rock et Emma Watson
Synopsis : Rebecca, Marc, Nicki, Sam et Chloe sont membres du Bling Ring, un groupe d’adolescents obsédés par la célébrité. Ils utilisent Internet pour traquer les déplacements de célébrités afin de dévaliser leurs demeures. Leurs victimes sont notamment Paris Hilton, Lindsay Lohan, Miranda Kerr, Megan Fox, Rachel Bilson, Audrina Patridge et Orlando Bloom.
En 2013, plus personne n’attendait grand-chose de Sofia Coppola. Fille du grand Francis, elle avait commencée fort en lançant The Virgin Suicides puis Lost in Translation. La suite aura été plus anecdotique avec Marie Antoinette et surtout Somewhere. Des films où Sofia filmait l’ennui de ses personnages et provoquait également l’ennui chez le spectateur. Elle filmait du vide. Avec The Bling Ring, la donne n’avait pas l’air de vouloir changer, puisque la réalisatrice toujours scénariste s’attaque cette fois-ci à un groupe de jeunes qui utilisent internet pour localiser les stars, et braquer leur maison quand elles ne sont pas chez elles. Pourquoi ? Et bien, le rêve, et aussi parce qu’ils s’ennuient. Oui, ENCORE ! Pourtant, dès la scène d’ouverture, on se rend compte que The Bling Ring va s’avérer être un poil mieux que les précédents essais de la réalisatrice. Non pas que The Bling Ring raconte plus de choses que Somewhere, non, mais la structure même du film, en deux parties distinctes, montre une évolution de la part des personnages, mais également de la narration, qui va en quelque sorte être salvateur pour le film. Dans sa première partie, Sofia Coppola va se contenter de filmer ce groupe de jeunes, leur amitié qui se forme, et puis bien entendu, les vols dans les maisons des stars de Los Angeles comme Paris Hilton, Orlando Bloom et j’en passe. Vol de chaussures, de vêtements, d’argent, de voitures. Tout est bon, tout y passe.
Sofia Coppola filme ses jeunes dont la vie est vide, dont les rêves sont également vides de sens, et qui semblent superficiels. Quand ils se voient, ce n’est que pour parler du prochain vol à faire, puis ils se rendent sur place, et repartent les mains pleines avant de partir faire la fête. Le schéma reste le même durant toute la première partie, et Sofia Coppola dynamise quelque peu son film avec des notes d’humour qui, à défaut d’être savoureuses comme à l’époque de Lost in Translation, passent plutôt bien. Voir Emma Watson parler des fesses de son amie nous rappelle que Hermionne dans Harry Potter, c’est du passé (et la jeune femme a continué de casser son image dans l’hilarant This is the End). Bref, cette première partie passe bien, malgré le vide certain de ce que Sofia Coppola veut bien nous montrer, à l’image de ses personnages. Les acteurs font du bon travail pour nous y faire croire, notamment Israel Broussard et Katie Chang dans les deux rôles principaux, rendant dans un sens leur personnage attachant de par leur naïveté et leur côté passe partout, qui pourraient très bien être nos voisins. Ils vivent dans leurs rêves, des rêves éphémères et vides.
Et c’est là que débarque la seconde partie du film et donc de l’histoire, qui vient en quelque sorte remettre ses personnages à leur place. Aucun secret, le film s’inspirant d’une histoire vraie et d’un article de Vanity Fair à ce sujet, les jeunes du gang Bling Ring ayant été arrêtés et trainés en justice, cette seconde partie fait plus office de retour à la réalité, où le rêve, aussi éphémère soit-il, s’effondre d’un coup pour ramener ses jeunes face à la réalité. Ce que certains vont accepter, et d’autres non, préférant se servir de toute cette aventure pour sauver sa peau et ne jamais se remettre en question, préférant remettre la faute sur le dos des autres. Triste constat de la jeunesse. The Bling Ring prend donc un peu plus de sens dans sa seconde partie, mais toujours est-il qu’il serait temps pour Sofia Coppola de nous prouver qu’elle peut évoluer et filmer quelque chose de véritablement nouveau, plutôt que des personnages paumés qui s’ennuient et font des conneries. Sans conteste mieux que Somewhere, mais tellement loin derrière Lost in Translation, son chef d’œuvre.
Les plus
Un film plaisant
Un portrait peu glorieux de la jeunesse
Les moins
Un peu vide
Sofia Coppola tourne en rond
En bref : Sofia Coppola revient encore avec le même type de personnages. S’il n’y a rien de véritablement transcendant, le film se laisse suivre et divertit sur sa courte durée.