Titre original : SX Tape
2013 – Etats Unis
Genre : Found Footage
Durée : 1h22
Réalisation : Bernard Rose
Musique : Nigel Holland
Scénario : Eric Reese
Avec Caitlyn Folley, Ian Duncan, Chris Coy, Diana Garcia, Julie Marcus et Daniel Faraido
Synopsis : Adam est réalisateur , Jill, sa petite-amie, essaie de vivre de la peinture. Pour mettre un peu de piment dans leur relation, ils décident de réaliser une « sex-tape » dans un hôpital abandonné qui pourrait également servir de décor à la future exposition de Jill. Mais lorsqu’il visionne les rushes, Adam s’aperçoit que Jill change peu à peu de comportement et qu’ils ne semblent pas seuls dans cet hôpital lugubre et désaffecté…
SX Tape, sur le papier, c’est tout ce dont rêve un producteur. Un faux documentaire, ce qui signifie éclairage naturel, tournage limite amateur, et donc économie de budget, un sujet mêlant horreur et sexe, et le retour d’un réalisateur un peu oublié. Malheureusement, en 2014, il faut bien avouer que niveau found footage, on a fait le tour et qu’on en a un peu marre, même si apparemment une certaine catégorie du public (que j’oserais qualifier de moutons, oui !) en redemande, au vu de la sortie tous les ans d’un nouveau Paranormal Activity. Mais SX Tape, c’est un peu à part, puisque d’office, on nous colle un lieu un peu plus passionnant qu’un vulgaire appartement, avec un hôpital désaffecté, et qu’à la réalisation, on récolte Bernard Rose, dont les deux films majeurs datent déjà un peu, Paperhous en 1988 et Candyman en 1992. Le réalisateur autrefois bon va-t-il transcender un cahier de charge con comme la lune avec ce couple qui parle beaucoup de sexe et qui va s’introduire dans un hôpital pour y tourner une sex tape ? La réponse est simple et rapide : non !
Car si le film n’est pas dénué de qualités, notamment une interprétation correcte et une mise en scène, pour ce genre de métrage, qui évite de trembler dans tous les sens jusqu’à rendre le film illisible, SX Tape a quelque chose qui ne joue pas en sa faveur : son rythme. Pendant pas mal de temps, il ne se passe donc rien de passionnant. On a droit à l’habituelle présentation des personnages, qui parlent pour ne rien dire, dans leur appartement, puis dans un restaurant, puis dans la rue, en voiture, avant finalement d’arriver à l’hôpital. Ces moments auront bon être longs, l’autre soucis qui arrivera rapidement sera le manque d’identification aux personnages. Peintre, réalisateur, on s’en moque, devant la caméra, on ne voit que deux personnages qui pensent au sexe, se dénudent, et s’envoient en l’air. Il faut attendre 20 bonnes minutes avant que les personnages ne rentrent dans le fameux hôpital, et là, encore une fois, rien de bien passionnant pendant un long moment. Le métrage prend son temps, et l’ennui est là.
Les décors auront beau être beaux, rien à faire, il ne se passe rien, du moins, rien d’intéressant. Même l’arrivée dans l’hôpital de nouveaux personnages ne change rien, ni même un pauvre saignement de nez de la part de notre héroïne. Pour faire simple, il commence enfin à se passer des choses lorsqu’il ne reste que vingt minutes au compteur. Là, quelques rares bonnes idées viennent pointer le bout de leur nez, malheureusement bien trop tardivement pour rendre le métrage intéressant ou nous faire nous intéresser enfin aux personnages. Peu de choses à retenir d’un tel métrage au final, si ce n’est des cadrages plutôt stables bien qu’abusant d’effets de style et une actrice investie dans son rôle. C’est bien peu pour pouvoir recommander la vision du métrage.
Les plus
Le décor
Une actrice investie
Les moins
Long pour rien du tout
Personnages pas attachants
Ennuyeux
En bref : SX Tape surfe sur la mode des found footage, mais ne passionne pas un seul instant. 1h20 d’ennui.