Titre original : Jason X
2001 – Etats Unis
Genre : Slasher dans l’espace
Durée : 1h32
Réalisation : James Isaac
Musique : Harry Manfredini
Scénario : Todd Farmer
Avec Lexa Doig, Lisa Ryder, Kane Hodder, Chuck Campbell, Jonathan Potts, Peter Mensah, Melyssa Ade et David Cronenberg
Synopsis : En l’an 2008, Jason Voorhees est capturé par le gouvernement des États-Unis ; la scientifique Rowan entreprend plusieurs tentatives d’exécution sur Jason, qui s’avèrent infructueuses, le tueur étant immortel. Deux ans plus tard, Jason s’échappe et tue plusieurs soldats. Rowan lui tend un piège en l’entraînant dans la chambre cryogénique qu’elle active, mais Jason la poignarde à travers la porte, ce qui a pour effet de geler toute la pièce, Rowan comprise. En l’an 2455, cinq soldats débutants dirigés par le professeur Lowe entrent dans le complexe et trouvent Jason et Rowan (alors cryogénisés). Ils les rapportent dans leur vaisseau spatial puis s’en vont. Ils placent les corps des deux rescapés dans des laboratoires séparés pour les examiner. Alors que les internes de Lowe dissèquent Jason, celui-ci se réveille et les tue sauvagement, puis s’arme de ce qui s’apparente à une machette et part conquérir le vaisseau.
Qui croyait encore au retour de Jason Voorhees le célèbre tueur de Crystal Lake en 2002 ? Pas grand monde, et il faut dire que le précédent opus datait de 1993. Et avait déjà eu du mal à voir le jour, avec des droits passant de Paramount depuis le second opus à New Line Cinema. Jason va en Enfer en 1993, sans aucun doute l’opus le plus gore de la saga, avait enterré la franchise, et pourtant, quasi 10 ans après, le croquemitaine revient. Mais du grand changement en perspective. Car il faut bien avouer que des opus 2 à 7, la saga des Vendredi 13 ne brillait pas par son originalité. Un camp de vacances, des jeunes qui aiment fumer et baiser, et un tueur. Le 8ème opus avait tenté d’instaurer un changement de décor avec une visite de New York (malgré un tournage au Canada), puis le 9ème en changeant la nature même du tueur, devenu une entité surnaturelle passant de corps en corps. Seulement en 2002, pour le 10ème opus, Jason X, les créateurs vont plus loin. Les Critters étaient allés dans l’espace, même chose pour Leprechaun, même chose pour Pinhead dans Hellraiser 4, et à présent, c’est au tour de Jason d’aller tuer des jeunes dans un univers futuristique. Dans la forme, cela change beaucoup de choses. Et dans le fond ? Pas tant que ça, puisque la première heure, décors et costumes à part, s’apparente à ce que l’on connaît trop bien. Des jeunes (mais scientifiques attention), un lieu clos, un tueur, une machette, et c’est parti pour un tour. Pourquoi pas après tout, le fait que l’histoire en elle-même se déroule dans le futur aurait pu permis de bousculer un peu les détails tout en gardant la structure. Malheureusement, il est clair que ce n’est pas le cas, et Jason X se fait plutôt feignant dans sa première partie, très académique, et pire, fauché, alors que le budget est bien plus élevé que d’habitude.
Plus élevé oui, mais pas assez pour les ambitions d’un tel décor. Du coup, en plus des défauts habituels de la saga, à savoir des acteurs à côté de la plaque, des personnages peu intéressants, un manque de surprise et d’intérêt en dehors des meurtres, d’autres tares viennent s’ajouter au tableau. À commencer par l’univers en lui même, regorgeant d’effets numériques bas de gamme qui, un peu plus de dix ans après sa sortie, font franchement peur. Et pour rendre l’univers de science fiction crédible, ils sont absolument partout. Le design de certains vaisseaux pourra également faire rire tant ils paraissent laids et font preuve d’une faute de goût. Au delà de cet aspect purement visuel, on pourra regretter qu’étonnement, les meurtres sont très soft, alors que la censure se faisait moins violente envers le slasher dans les années 90. À un ou deux meurtres près (l’empalement par exemple), ceux ci se font soft, et parfois font preuve d’un manque d’inventivité. Car rendre hommage aux anciens épisodes, c’est bien, mais recopier les mêmes meurtres, moyen. Jason X frise alors le néant, et ne sera sauvé qu’à de rares moments, grâce à des dialogues second degrés et à sa connerie volontaire lors de sa dernière partie.
La présence de David Cronenberg dans le prologue ne changera rien à la platitude de la première partie. Dans la seconde, ce que la promotion du film nous vendait arrive enfin, Jason devient un Jason du futur, mi homme (enfin, mort-vivant) mi métal, et on assiste à un bon moment de n’importe quoi, mais malheureusement toujours assez soft. On remarquera à certains endroits quelques hommages à d’autres films de SF, comme par exemple envers Alien Resurrection, mais c’est peu. Néanmoins, cette partie se fait plus digeste et « palpitante » que tout ce qui précédait, tout en restant d’un niveau affreusement bas. Et pourtant, assez étrangement, le film sembla conquérir le cœur des fans et même des critiques spécialisées lors de sa sortie. Succès ou pas, la saga disparue encore une fois de la circulation, à l’exception d’un versus contre Freddy (jouissif) et d’un remake assez décevant, avant de retomber dans l’oubli. Après avoir tué plus de 100 jeunes, d’avoir été dans l’espace, Jason a enfin droit au repos.
Les plus
Quelques moments amusants
Les moins
Stupide
Un univers raté
Des meurtres softs
En bref : Dixième opus d’une bien trop longue saga, Jason X parvient a être parmi les pires opus (avec le 5 et 8). Toujours pareil, mais dans un univers peu crédible.
Depuis plus d’une semaine, je me suis refait l’intégrale de Jason. Hier, cétait Freddy vS Jason (pour coller légérement à la fin de Jason va en enfer n°9) et, ce soir, ce sera Jason X (même si je l’ai vu une bonne dizaine de fois à l’époque). J’en garde un bon souvenir. A voir après un nouveau espacé de plusieurs années !
C’est sympa ces petits marathons, j’en faisais déjà avec le coffret VHS à l’époque (avec les pochettes qui claquaient pour les 7 et 8). J’ai jamais été fan de ce 10ème opus, préférant largement le versus avec Freddy justement ^^