ONECHANBARA (お姉チャンバラ) de Fukuda Yôhei (2008)

ONECHANBARA

Titre original : Chanbara Beauty – お姉チャンバラ
2008 – Japon
Genre : Action et zombies
Durée : 1h26
Réalisation : Fukuda Yôhei
Musique : Ikari Hideki
Scénario : Fukuda Yôhei et Murakawa Yasutoshi d’après le jeu de D3 Publisher

Avec Otoguro Eri, Hashimoto Manami, Nakamura Chise, Waki Tomohiro, Suwa Taro, Hazuki Ai et Watanabe Tetsu

Synopsis : Un savant fou à créé des zombies, qui envahissent le monde. Aya, armée de son katana, de son bikini, et de ses bottes et chapeau de cow-boy, parcourt le monde avec un « assistant », tuant les zombies. Elle est à la recherche du savant fou responsable. La jeune Reiko, habillée en cuir et armée d’un fusil à munitions illimitées, va se joindre à elle.

Onechanbara, à la base, c’était un jeu vidéo sur PS2, développé par Tamsoft et distribué par D3 Publisher. Un jeu peu couteux au Japon, développé avec un petit budget. La saga a continuée sur Xbox 360, et deux films ont vu le jour. On aurait pu craindre le pire, tant le jeu est déjà limité au départ (on joue une demoiselle courtement vêtue, et on tue du zombie, et puis, ben c’est tout en fait), mais oh miracle, ce premier film s’en sort avec les honneurs malgré son très faible budget. Ce qui marque au premier coup d’œil, c’est son aspect jeu vidéo très prononcé justement. L’histoire est simple et linéaire, le déroulement se fait dans un nombre limité de lieux (niveaux), il y a toujours une sorte de boss de fin de niveau, les personnages prennent souvent la pose, possèdent des coups spéciaux, et possèdent également des munitions infinies. Rarement un film n’aura été autant jeu vidéo dans l’âme, à part, au final, les films non adaptés de jeux (comme par exemple les deux Crank – Hyper Tension, ou bien Scott Pilgrim). Au niveau des personnages, c’est limité. Outre les zombis, nombreux, nous avons donc Aya, notre héroïne, jouée par Otoguro Eri (quelques années avant son rôle dans Vampire Girl VS Frankenstein Girl), en tenue très légère, toujours avec son katana, qui parle peu. Pour l’épauler, un sidekick un peu gros aux cheveux décolorés, et Reiko (Hashimoto Manami), tirant plus vite que son ombre, sans jamais recharger et sans transporter de munitions avec elle.

Face à ce groupe, forcément, beaucoup de zombies, aux capacités diverses. Il y en aura des lents, certains qui courent, certains utilisant des armes. Et puis bien entendu, il y a le savant fou, qui n’a d’autre but que de contrôler le monde, et puis c’est tout. Un méchant très méchant donc, épaulé par Saki (Nakamura Chise), en tenue d’écolière, katana également en main. Pour ne pas arranger les choses, elle est la sœur de Aya. Aucune surprise, elle fera office de boss de fin. Dans ce concept pourtant très limité, le réalisateur, Fukuda Yôhei (Death Tube 1 et 2, Kotoribako), maîtrise le peu d’argent qu’il a pour nous livrer au final un produit fun, dont on pourra faire certes une très longue liste des défauts, mais qui, en sachant à quoi s’attendre, possède également une belle liste de qualités. Oui, son côté jeu vidéo fait mouche, ses actrices pleines de charmes ne laisse pas indifférent, les combats, signé Ohara Gô (depuis réalisateur de Geisha Assassin et Gothic and Lolita Psycho) sont, à défaut d’être géniaux, d’honnête facture pour un métrage de ce genre, nous avons droit à de vrais maquillages pour les zombies (parfois approximatifs, mais allant dans l’esprit jeu vidéo), le rythme est plutôt bien géré. Mieux, les personnages auront tous un petit background les rendant sympathiques et surtout vivant devant la caméra. Entre Aya recherchant sa sœur, depuis qu’elle a rejoint le côté obscur de la… non, depuis qu’elle a tuée leur père, le sidekick plein de remords depuis qu’il a abandonné sa sœur, ou encore Reiko qui ne se remet pas de l’expérience qu’elle a eu avec sa fille.

C’est tout con, mais l’ajout de ce petit background aide le film à avoir plus d’épaisseur. L’action, très présente, et très jeu vidéo, nous offre quelques chorégraphies sympathiques, quelques bons coups, quelques poses qui ont la classe, et même quelques transformations façon Super Saiyan ! A côté de ça bien entendu, il faut toujours garder à l’esprit que Onechanbara n’est pas un film de cinéma, mais un film vidéo, et cela s’en ressent beaucoup. Les décors sont souvent vides, les acteurs, s’ils sont corrects, n’ont rien d’exceptionnels, l’histoire, tout conne, se limite à une série de niveaux avant le boss final. Pire, dès que les effets spéciaux sont numériques, ce n’est souvent pas très beau, il faut bien l’avouer, entre les gerbes de sang numériques, dont certaines éclaboussures sur l’écran, ou bien les impacts de balles, ce n’est pas très glorieux. Outre son budget sans aucun doute très limité (et qui le semble encore plus dans la suite), on pourra sans doute parler d’un manque de temps certain dans la finalisation de l’ensemble, mais comme à son habitude, Fukuda Yôhei livre un produit débordant d’idées en tout genre, et d’énergie, ce qui n’était pas gagné dès le départ. Et rien que pour ça et toutes les raisons énoncées plus haut, Onechanbara, premier du nom, a tout notre capital sympathie.

Les plus

Un côté fun
Rythmé
Très jeu vidéo (personnages, coups, histoire, boss)
Quelques chorégraphies sympas

Les moins

Très limité à tout point de vu
Des effets numériques pas très beaux

En bref : Onechanbara est une adaptation d’un jeu vidéo qui fait très jeu vidéo. Progression en niveaux, coups spéciaux, munitions illimités, boss de fin. C’est souvent limité, pas toujours extra, mais divertissant et fun.

Une réflexion sur « ONECHANBARA (お姉チャンバラ) de Fukuda Yôhei (2008) »

  1. Exactement ! Un petit film sympathique collant parfaitement au jeu vidéo !
    D’ailleurs, c’est dommage que cette licence de JV ne soit jamais sorti sur PS3 (seulement un épisode sur 360 et wii) en Europe. Le dernier opus en date a l’air sympathique et plus « jolie » que ceux sorti sur les deux autres consoles.
    Un autre opus est prévu sur PS4 ! J’ose espérer une éventuelle arrivé en Europe mais bon … lol

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