SPIDER-MAN 3 de Sam Raimi (2007)

SPIDER-MAN 3

Titre original : Spider-Man 3
2007 – Etats Unis
Genre : Super Héros
Durée : 2h18
Réalisation : Sam Raimi
Musique : Christopher Young
Scénario : Sam Raimi, Ivan Raimi et Alvin Sargent

Avec Tobey Maguire, Kirsten Dunst, James Franco, Thomas Haden Church et Topher Grace

Synopsis : Peter Parker a enfin réussi à concilier son amour pour Mary-Jane et ses devoirs de super-héros. Mais l’horizon s’obscurcit. La brutale mutation de son costume, qui devient noir, décuple ses pouvoirs et transforme également sa personnalité pour laisser ressortir l’aspect sombre et vengeur que Peter s’efforce de contrôler. Sous l’influence de son costume, Peter devient trop sûr de lui et commence à négliger ses proches. Contraint de choisir entre le pouvoir si séduisant de ce nouveau costume et la compassion qui le caractérisait avant, Peter va faire face à ses démons lorsqu’il affrontera deux des pires méchants de l’histoire, l’Homme-sable et Venom, dont l’extraordinaire puissance et la soif de vengeance menacent Peter et tous ceux qui lui sont chers.

Spider-man 3 est enfin arrivé dans les salles, c’est un événement pour les fans de l’homme araignée, nombreux, qui appréciaient les précédents volets pour leur respect envers le comic, ses scènes d’action, et sa fraicheur, malgré le ton volontairement gnangnan et abusé des précédents volets. Spider-man 3 débarque donc sur les écrans, tourné toujours avec la même équipe, pour la modique somme de 250 millions, tout de même. Avec, cette fois ci, Sam Raimi et son frère Ivan au scénario, et la promesse de scènes d’action dantesques et d’un ton beaucoup plus sombre. Mais le film enfin sous nos yeux, qu’en est-il vraiment ? Le film divise la foule en deux catégories. Il y a d’un côté les fans hardcore, qui s’en prennent plein la face pendant 2h20 de ce qu’ils attendaient, et les autres, un peu plus perplexe, devant une œuvre qui certes, va volontairement, dans les directions ouvertes par les précédents opus, mais dont la formule poussée à l’extrême, a du mal à prendre. Objectivement, passons outre le doublage français pitoyable et ses jeux de mots douteux (Je connais Mary Jane par cœur (Parker)) pour nous occuper de l’œuvre en elle-même sous toutes ses formes.

Spider-man 3 commence pile là où le précédent opus s’arrêtait. Spiderman arpente les rues. Vu les récentes évolutions technologiques et le budget élevé du film, on est en droit de s’attendre à de pures scènes d’actions. Si le début ne blesse pas, certains moments par la suite s’en occuperont. Le film nous présente donc au départ un Peter Parker heureux de sa relation avec Mary Jane, toujours en conflit par son ex meilleur ami, Harry, celui-ci voulant venger la mort de son père, qu’il considère comme étant la faute de Spiderman. Parker essaye de vivre avec, trouvant l’harmonie entre son travail de super héros et sa vie de couple. Mais c’est sans compter sur l’arrivée sur terre d’une météorite, contenant un ennemi mortel, un virus prenant possession du corps de sa proie en augmentant son agressivité et ses envies de vengeance, Venom. Et d’un autre côté, un dangereux prisonnier, qui s’avère être le véritable meurtrier de Ben, l’oncle de Peter, s’échappe de prison, et se retrouve au centre d’une expérience, le transformant, comme par hasard, en homme sable. Beaucoup de comme par hasard, et beaucoup de boulot en perspective pour l’homme araignée. Mais ce n’est pas tout, puisque son boulot va être menacé, le journal de la ville ayant un nouveau photographe de Spiderman, postulant pour un poste, et entre lui et Peter, seul celui qui réussira à prendre une photo de Spiderman faisant un délit sera embauché. Et la vie sentimentale de Peter sera également menacée, puisque Mary Jane, devenue chanteuse dans une pièce à Broadway, va se faire virer et perdre espoir.

Beaucoup d’histoires qui pourraient fournir un fond intéressant au film, plus complexe, mais qui, traitées de la sorte, ne s’élèvent pas bien hauts. Tous ces éléments seront traités, à quelques exceptions prés, avec la même légèreté que les autres films de la franchise. Pire, à côté de cela, les précédents opus remontent dans notre estime en voyant ce troisième opus. L’aspect qui aurait donc pu être dramatique, et donc plus triste, et dans une moindre mesure, plus sombre, ne fonctionne qu’à de rares occasions (lorsqu’Harry manipule Mary Jane pour la faire rompre avec Peter). De plus, ses passages s’étendent en longueur, remplissant la majeure partie du métrage, de durée pourtant plus conséquente que les précédents opus. Ils ne paraissent pas trop longs, mais on attendait plus. Outre ceci, il y a bien entendu les scènes d’actions, mais comme pour le reste, une partie fonctionne, l’autre non. Si les combats entre Peter et Harry fonctionnent à merveille, autant en termes de plaisir visuel que pour l’histoire, d’autres s’avèrent plus superflus. Ainsi, le combat dans les égouts, qui devait faire ressortir l’aspect sombre de Peter, donne rapidement la migraine, faute à une caméra trop mouvante. Il n’en reste qu’un combat sympathique, une bonne idée, même si une partie ne semble être qu’une reprise d’idée du précédent opus. Et ne parlons pas de la scène de la grue, qui réserve certes de bons moments, mais dont les effets numériques peinent à convaincre. On se demanderait même où est l’utilité d’un tel budget.

Pour finir, parlons un peu du côté dit « sombre » développé chez Peter Parker, de par son infection par Venom. Si dans ces grandes lignes, le sujet est intéressant, et dans certaines scènes, bien traité (son retour à son appartement, sa confrontation avec Harry), rapidement, l’aspect purement comique vient atténuer le tout, comme pour rappeler que le film a couté cher et doit rentabiliser son coup de production en visant le plus large public. Ainsi, voir déambuler Peter Parker dans les rues avec une confiance en lui improbable, draguant à tout va, avec son regard gnangnan de chien battu fait peine à voir. L’aspect comique et grand public sont mis bien au dessus du reste, et fais chuter le niveau général de l’œuvre, là où certaines scènes ou personnages comiques suffisaient et eux, réussissent à faire rire, comme la scène de Bruce Campbell, hilarante, où le personnage de Jameson, le gérant du journal de ville, déjà présent dans les précédents opus. Spiderman 3 s’avère donc une déception, visant le public le plus large possible, qui doit, pour être apprécié, être obligatoirement prit au second, voir troisième degré. Le spectacle visuel est parfois remplit, au détriment du reste, se fourvoyant dans le ridicule, mais réservant tout de même quelques bons moments l’empêchant de se faire totalement oublier.

Les plus

Quelques moments bien trouvés
En soit, le métrage est rythmé
Toujours de l’action

Les moins

Un côté sombre raté
Trop d’intrigues, trop de méchants
Des longueurs
Toujours bien niais
Des effets parfois ratés

En bref : De bons moments, et à côté de cela, de biens mauvais moments, les défauts des précédents ayant étés amplifiés. Un petit moment auquel il est très dur de vraiment s’attacher.

6 réflexions sur « SPIDER-MAN 3 de Sam Raimi (2007) »

  1. Wow, Spidey 3 se fait démonter la toile plus encore dans ces lignes que sous les coups de boutoir de Venom !
    Revu hier soir, je suis en partie d’accord avec les reproches faits au film, notamment sur son trop plein d’intrigues et la manière dont certains fils sont rompus de manière honteuse. Côté action, même quinze après, je trouve que ça marche encore bien (sur moi), en particulier la scène de la grue justement, très 9/11. Et puis La resurrection de Marko reste un très beau moment. Étrangement, c’est le symbiote que je trouve le plus intéressant ici, partie de scénario imposé par Avu Arad et dont Raimi ne voulait pas. Il aurait pu en faire quelque chose de encore plus dark (surtout avec Christopher Young à la baguette) mais il force moins sur le côté horrifique qu’il ne l’avait fait dans les deux autres épisodes. Dommage. Ça reste quand même moins mauvais que dans mon souvenir.

    1. Oui je l’avais démonté, chronique écrite en sortant du cinéma à l’époque, un ami avait tout fait pour que je vienne (surtout car je bossais dans un ciné à l’époque donc du coup place gratuite si j’étais là haha), et je ne voulais au départ pas le voir, et j’étais crevé au point qu’on m’a dit que je m’étais un peu endormi en milieu de film…. C’est dire mon intérêt.

      Je l’avais revu il y a quelques années quand j’avais pris un abonnement de quelques mois sur Netflix à l’époque, et bon, je n’aime toujours pas, mais il est vrai que j’ai été très méchant. Les scènes avec Sandman sont en effet réussies, tu sens que c’est ce qui intéressait Raimi véritablement en faisant son film. Mais les défauts eux sont toujours là et certains sont bien embarassants. Donc voilà, un poil réhabilité, mais ça n’aurait toujours pas la moyenne, un 9/20 tout au plus pour moi.

      1. Je me doutais bien quand le grand Prince a déterré cette chronique que je finirais entoilé par les avis opposés 😀
        Après comme je lui disais, article à chaud en sortant du cinéma à la sortie du film, qu’on m’a trainé voir (je ne voulais pas y aller) en m’étant à moitié endormi à certains moments, donc forcément, l’avis est féroce.
        Mais je te rassure, c’est toujours mieux qu’un SUCKER PUNCH par Snyder que j’ai aussi subis au cinéma….

        1. SUCKER PUNCH au ciné… Mon dieu.

          Pour Spidey 3, pour moi il se bonifie même avec le temps. Il a certes des défauts mais en fait, quand tu le compares aux films Marvel du MCU, bah tu te dis qu’il était pas si mal que ça, ce Spidey 3 ! De plus, je ne le trouve pas suffisamment bancal pour venir ternir cette superbe trilogie.

          1. Tes arguments se tiennent, et j’ai même envie de dire que je suis d’accord. Bon, le MCU tel qu’on le connait n’existait pas encore lors de l’écriture de ma review… Et pas bien motivé pour le re-revoir pour actualiser l’article. Par contre, je pourrais me refaire le tout premier de Raimi, et tenter le tout dernier qui vient de sortir, pour vraiment avoir une comparaison qui ira forcément dans le sens de Raimi 😀

            Et oui, SUCKER PUNCH, au ciné, avec son mixage audio à rendre sourd, ses plans à rendre aveugle….

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