Titre original : Seung Sing – 傷城
2006 – Hong Kong
Genre : Policier
Durée : 1h50
Réalisation : Andrew Lau et Alan Mak
Musique : Chan Kwong-Wing
Scénario : : Felix Chong et Alan Mak
Avec Tony Leung Chiu-Wai, Kaneshiro Takeshi, Shu Qi, Xu Jinglei et Chapman To
Synopsis : À Hong Kong, la vie de l’inspecteur Bong bascule lorsqu’il rentre chez lui et découvre sa petite amie morte. Elle s’est suicidée. Il cherche à comprendre, mais rien à faire, et il sombre dans l’alcoolisme. Lorsque le beau-père de son ami, l’inspecteur Hei, est assassiné, Bong est sollicité par l’épouse de son ancien collègue pour conduire une enquête privée.
Infernal Affairs et ses suites furent un vif succès en Asie, mais pas seulement, et un remake Américain signé Scorsese débarqua bien rapidement. Le duo Andrew Lau (capable du meilleur comme du pire) et Alan Mak (également co-scénariste) ne pouvait s’arrêter là et c’est ainsi que débarqua en 2006 Confession of Pain, attendu au tournant par les fans. Il faut dire que l’on pouvait attendre énormément du tandem qui avait mis un peu de sang frais dans le genre des polars. Alors, ce Confession of Pain, copie conforme de Infernal Affairs pour ne prendre aucun risque, ou justement film totalement différent, et donc par extension plus intéressant ? Et bien ni l’un ni l’autre, car Confession of Pain se montre très rapidement comme un film très peu ambitieux, dans sa narration, dans sa mise en scène également malgré quelques très beaux moments, et surtout dans son histoire en elle même, classique et ne laissant que peu de surprises. Car si on a bel et bien affaire à une intrigue policière, à base de meurtres, de faux semblants, de manipulation et autres, les deux réalisateurs anéantissent tout suspense très rapidement en nous révélant l’identité du tueur dés les premiers instants.
Dès lors, on se contente de suivre l’intrigue et donc notre personnage principal de détective joué par Kaneshiro Takeshi (Chungking Express, Fallen Angels), entre quelques éléments pour le rapprocher de la vérité et quelques verres bu jusqu’à en être ivre. Car dans tous ces aspects, Confession of Pain fait dans le classique. Entre le flic droit et bon sous tout point de vu, le détective déchu qui sombre dans l’alcool suite au suicide de sa femme et quelques éléments de l’intrigue, le métrage ne propose rien qui viendra nous scotcher à notre fauteuil. Heureusement, aussi classique soit-il, le métrage propose tout de même ses bons moments. La mise en scène sait parfois être ingénieuse et nous propose de beaux moments, comme des passages de la couleur au noir et blanc au sein du même plan pour passer du présent au passé, ou quelques beaux plans venant dynamiser tout ça. Si l’intrigue se fait prévisible et ne nous offre aucun suspense des premiers aux derniers instants, le tout se fait assez rythmé pour que l’on accroche et ne baille pas devant notre écran.
On pourra également citer la très bonne prestation de Tony Leung Chiu-Wai, comme souvent parfait, autant lorsqu’il doit jouer les gentils comme les bad guy. Ici, comme l’intrigue nous le montre bien trop tôt, il joue sur les deux tableaux, et ça fonctionne plutôt bien. Le reste du casting est malheureusement un cran en dessous, avec un Kaneshiro Takeshi que l’on a connu en meilleure forme, et une Shu Qi malheureusement assez transparente, bien que toujours ravissante. Le constat final est plutôt douloureux pour cette confession, on attendait bien plus de la part du duo, et si le résultat final n’est pas non plus catastrophique, on a la plupart du temps l’impression de se retrouver devant une petite production sans envergure et sans ambitions, ce que le métrage est au final. Pas mauvais, juste très décevant.
Les plus
Quelques excellentes trouvailles visuelles
Bien rythmé
Les moins
Trop classique à tout point de vu
Aucun suspense
En bref : Grosse déception pour cette production mineure du tandem Lau / Mak. Ça se regarde et ça s’oubli.