AKIBA’S TRIP : UNDEAD & UNDRESSED
2014
Studio : Acquire
Editeur : Xseed Games
Genre : RPG nawak
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation3, Playstation 4 et Vita
Synopsis : Célèbre quartier de Tokyo, Akihabara, aussi appelé Akiba, est le centre des aventures de notre héros, qui croyait répondre à une petite annonce pour obtenir une figurine rare, se retrouve capturé par une société et changé en synthétiseur, un vampire se nourrissant de l’énergie des humains. Heureusement, il sera sauvé par Shinjuku, qui lui sauve la vie en lui faisant boire son sang, et les deux compères vont tenter de déjouer un complot en déshabillant les vampires pour les exposer au soleil.
Vous aimez le Japon, les RPG, les mangas, les concepts de malades. Akiba’s Trip : Undead & Undressed a tout ou presque pour vous plaire. Descendu un peu partout par la presse spécialisée, il faudra pour apprécier un tant soit peu l’aventure proposée pouvoir mettre les très nombreuses tares du jeu de côté. Et dieu sait qu’il en a. Se présentant comme un RPG en open world dans le quartier d’Akihabara, le jeu nous propose de jouer un jeune homme, toujours accompagné d’une jeune femme (l’on peut changer de coéquipière en se rendant dans notre base), le tout pour déshabiller les habitants afin de récupérer armes, vêtements, XP, et surtout de tuer les vampires du jeu, sensibles au soleil, à condition qu’ils ne portent plus qu’une petite culotte sur eux (elles)… Une casquette et l’ennemi sera toujours près à se battre. De ce concept totalement fou, le studio Acquire y colle un style en cell shedding plutôt plaisant bien que souffrant de nombreux défauts graphiques, et les personnages lors des nombreux dialogues apparaissent à l’écran dans un dessin façon manga. Donc oui, première chose qui frappe, surtout pour un jeu sortant sur console next gen (la Playstation 4 donc ici), ce n’est pas très beau.
Pourtant, il y a néanmoins du travail derrière, puisque les développeurs ont tentés de reproduire le fameux quartier électrique de Tokyo de manière la plus fidèle possible. Pari plus ou moins réussit il est vrai, puisque le quartier est bien représenté, le jeu fourmille de petits détails, et surtout, on y retrouve magasin, enseignes. Mieux, les temps de chargement, pour nous faire patienter, nous présentent des publicités pour des magasins ou des groupes de J-Pop ou autres dessins animés. Oui, on s’y croirait. Malheureusement, il faut aussi admettre que le développeur a découpé le quartier en plusieurs zones, de taille assez restreintes, et que changer de zone enchaîne un chargement. Qui revient donc assez fréquemment. Heureusement, on a pour y échapper la possibilité de se servir de la map sur son téléphone pour se rendre immédiatement au lieu que l’on désire. Bonne initiative.
Le téléphone justement, parlons en, puisque cet élément sera au cœur du gameplay, ou du moins d’une partie du gameplay. Depuis le téléphone du héros, l’on pourra accéder à divers renseignements, comme les quêtes secondaires à accepter, les lieux des missions principales, mais également nos statistiques, nos équipements bien entendu, nos vêtements que l’on peut changer sans arrêt, la carte du quartier, et même un éditeur visuel permettant de façonner un peu la ville comme on le souhaite, en changeant toutes les couleurs, les tons et j’en passe. Un gadget inutile certes, mais amusant. Mais le cœur du jeu n’est pas là, loin de là, puisque si vous achetez Akiba’s Trip, c’est avant tout pour déshabiller tout le monde.
Avec ce gros concept de pervers, Acquire surprend et séduit au départ, puisque les nombreux combats sont basés sur trois types d’attaques (correspondant aux parties du corps à déshabiller : les jambes, le torse, la tête s’il y a casquette). On arrive au gros défaut du jeu, car si le graphisme se fait parfois pauvre, son style a tout de même de quoi séduire. Mais en terme de maniabilité, Akiba’s Trip souffre de gros défauts handicapants. Le concept génial du jeu en deviendra même très répétitif, et laissera beaucoup de joueurs sur le carreau. On passe son temps à esquiver, puis à frapper chaque partie du corps pour affaiblir les vêtements (oui oui…) jusqu’à ce que celui-ci puisse être retiré. Là, il suffira de maintenir la touche pour retirer tout cela et mettre son adversaire en petite culotte. Amusant, mais ultra répétitif. Heureusement que l’on trouve un système de combat, permettant en appuyant sur la bonne touche de retirer les vêtements de ses adversaires les uns après les autres.
Le reste du jeu se fait beaucoup plus classique par contre, on suit l’histoire via des dialogues lors de rencontres, on va souvent du point A au point B, pour affronter quelques ennemis, puis on retourne à notre base pour faire le point. Les dialogues, nombreux, possèdent quelques choix multiples qui amuseront la galerie, puisqu’il faut bien avouer que certaines réponses seront tordantes. Bien entendu, comme beaucoup de jeux venant du Japon et s’exportant tardivement (Yakuza) ou discrètement (Tokyo Twilight : Ghost Hunters), il ne faudra pas compter sur une traduction française, mais sur des voix en japonais (ouf), le tout sous titré en anglais. Une connaissance de la langue sera nécessaire pour « admirer » la subtilité toute relative de l’humour.
Alors oui, ce Akiba’s Trip : Undead & Undressed a beaucoup de défauts. Il n’est pas très beau, il est répétitif, et sa maniabilité est finalement peu précise et pas toujours adéquate, surtout que la caméra fait parfois des siennes lors des combats. Mais heureusement, l’aventure est relativement courte (8 heures suffissent en prenant son temps), le quartier d’Akihabara est fidèlement retranscrit, les dialogues sont souvent amusants, le style agréable bien que daté et pas toujours très beau. En étant clément, en n’attendant pas énormément du titre, et en sachant dans quoi on se lance, on passera même un bon moment.
Les plus
Un concept de fou
Des dialogues amusants
Akihabara fidèle
Les moins
Vite répétitif
Pas toujours très beau
Maniabilité imprécise
En bref : Descendu par tout le monde, Akiba’s Trip : Undead & Undressed est un petit jeu amusant, vite joué, vite oublié.