COP CAR de Jon Watts (2015)

COP CAR

Titre original : Cop Car
2015 – Etats Unis
Genre : Policier
Durée : 1h28
Réalisation : Jon Watts
Musique : Phil Mossman
Scénario : Jon Watts et Christopher D. Ford

Avec Kevin Bacon, James Freedson-Jackson, Hays Wellford, Shea Whigham et Camryn Manheim

Synopsis : Le shérif véreux d’une petite ville de campagne américaine se lance à la poursuite de deux enfants de 10 ans qui lui ont volé sa voiture…

Sur le papier, Cop Car a tout du polar un peu sombre, même s’il met en scène deux enfants de 10 ans. Surtout qu’à côté de ça, on retrouve Kevin Bacon, depuis peu habitué aux rôles de grands méchants (X-Men First Class, Super), en flic pourri, et Shea Whigham (Fast and Furious 4 et 6, Bad Lieutenant), parfois habitué aux cabotinages, dans un rôle énigmatique. À l’écran par contre, c’est une autre histoire puisque l’on se retrouve avec un film qui n’ira jamais plus loin que son pitch de départ, très léger, et qui mettra bien une heure avant de vraiment nous montrer ce qu’il a dans le ventre. Forcément, avec sa courte durée ne dépassant même pas l’heure et demi, Cop Car se fait alors simpliste et un peu mou du genou. Le pire, c’est qu’il souffre également de quelques petits soucis d’écriture, faisant que les personnages sont tout sauf attachants. Dans un premier temps, nous suivons deux enfants de 10 ans donc, en pleine fugue, qui s’amusent à dire des grossièretés en avançant dans le désert avant de tomber sur une voiture de police abandonnée. Les portes sont ouvertes, des armes à l’arrière, les clés sont à l’intérieur.

Ces deux enfants ont alors une idée de génie : voler la voiture et arpenter les routes du Texas avec… À 10 ans, cela ne m’aurait jamais traversé l’esprit mais bon. Pas de bol pour eux, la voiture appartient au shérif du coin, Kevin Bacon, individu peu recommandable dont on ne saura finalement pas grand-chose, à part qu’il n’est pas très aimable, se débarrasse de cadavres dans le désert, vend de la drogue et occasionnellement, se fait une petite ligne de coke pour la route. Pour passer incognito, il prépare des plans compliqués pour pas grand-chose et vole des voitures pour conduire tranquillement hors de son secteur. Il sera prêt à tout pour récupérer sa voiture ! Et ? Et puis c’est tout. Le film tient quasi intégralement sur cette petite idée, sans rien rajouter autour. La première heure se fera très avare en action et en tension, puisque les personnages ne se croiseront jamais. Les enfants d’un côté conduisent, font des bêtises, essayent des armes à feu et auront le malheur d’ouvrir le coffre de la voiture.

Kevin Bacon lui va se changer, cacher des corps, courir longtemps, et passer bien trois minutes chrono en main à essayer d’ouvrir la portière d’une voiture en se servant de son… lacet ! Oui, voilà toute la tension de la première heure ! Heureusement, les 25 dernières minutes passent à la seconde vitesse, et nous livrent enfin des scènes intéressantes, et surtout, une tension. Mieux, on aura droit à de courtes scènes de violence, sèches, sans détour. C’est finalement dans ces derniers instants que les personnages se décident à agir et que le film retrouve un gain d’intérêt qui l’avait quitté depuis… depuis le générique stroboscopique en fait, donc très longtemps. Malheureusement, aussi prenantes soient ces dernières minutes, elles ne viennent pas excuser la lenteur et le vide de la première heure. Cop Car risque bien d’endormir certains spectateurs, certains ne verront jamais la fin. De toute façon, la sortie française n’est toujours pas programmée !

Les plus

Kevin Bacon

Le final, violent et sec

Les moins

Des personnages vides

La première heure

Le rythme très lent, il ne se passe rien

 

En bref : Il y avait matière à livrer un polar sombre et poisseux, mais le métrage se réveille beaucoup trop tardivement pour que l’on y adhère.

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