Titre original : Jason Goes to Hell: The Final Friday
1993 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h27 (version censurée), 1h31 (Director’s Cut)
Réalisation : Adam Marcus
Musique : Harry Manfredini
Scénario : Jay Huguely, Dean Lorey et Adam Marcus
Avec John D. LeMay, Kari Keegan, Kane Hodder, Steven Williams et Steven Culp
Synopsis : Jason Voorhees, l’incarnation hideuse du Mal, tombe dans un piège monté par une unité spéciale du FBI qui pense en terminer avec ce tueur invincible en le faisant exploser sous un feu nourri d’armes diverses. Ses restes sont regroupés et emmenés à la morgue sous haute surveillance. Néanmoins, lors de l’examen post-mortem, l’esprit de Jason s’empare du médecin légiste. Possédé par l’ancien résident de Crystal Lake, le dit médecin entreprend une croisade à l’objectif bien particulier…
Comme toutes les sagas d’horreur des années 80, la fin de ces années fut dure. Le cinquième opus de Freddy ne marqua pas les esprits et la New Line entreprit de mettre fin à la saga avec La Fin de Freddy en 1991. Halloween 5, en plus d’être exécrable, ne marcha pas et la saga mit six ans avant d’avoir un nouvel opus. Pour Vendredi 13, c’est un peu pareil, le huitième opus ne marcha pas suffisamment pour la Paramount, qui décida de mettre un terme à la saga. Sean S. Cunningham, le créateur, récupère les droits et les amène chez New Line Cinema, qui meurt justement d’envie de faire un versus contre Freddy. A noter qu’en plus de Jason Voorhees, la société récupère un autre monstre du cinéma d’horreur : Leatherface, bien qu’encore une fois, l’histoire est complexe… Ainsi, c’est New Line Cinema et Sean S. Cunningham qui lance un nouvel opus du tueur du vendredi. En s’inspirant clairement d’autres métrages fantastiques. Pour ne pas refaire une nouvelle fois le même film (car bon, après 8 films, il faut avouer que ça tourne en rond), ils donnent un but à Jason, qui est de tuer les membres restants de sa famille, comme pour Michael Myers dans Halloween. Pire, Jason change, et représente à présent le mal. Son corps peut-être détruit, mais son âme elle peut aller de corps en corps, à la manière de… Hidden de Jack Sholder, autre production New Line. Du changement oui, et avec un budget de 2,5 millions de dollars, c’est Adam Marcus qui se colle à la mise en scène. Le jeune homme débute à la mise en scène, et sa carrière en resta presque là. On le retrouvera tardivement, en 2013, au scénario de Texas Chainsaw 3D…
Jason va en Enfer parvient-il alors à relancer la saga, à la renouveler ? Oui et non ! Oui car il faut bien avouer que ce nouvel opus ne ressemble pas vraiment à un Vendredi 13, à part bien entendu la violence des meurtres. Violence qui attira sur lui les foudres de la censure, coupant pas moins de 4 minutes de gore. Qui, première dans la saga, furent réintégrées dans un Director’s Cut pour la sortie DVD, autant en Amérique qu’en France (on attend toujours la même chose pour d’autres opus, comme le 7) ! Jason va en Enfer se fait facilement le plus gore de tous les opus. Est-ce suffisant pour en faire un bon film ? Clairement non, puisqu’en bouffant un peu à tous les râteliers, le métrage perd toute identité. En coupant carrément le prologue du film et son final, où le vrai Jason fait son apparition (mais devient alors un peu nul et ne tue presque personne), on aurait pu appeler le métrage Hidden 3 que les spectateurs n’y verraient quasiment que du feu. Jason se ballade de corps en corps pour retrouver les derniers membres de sa famille et les tuer. On ignorait d’ailleurs jusque là qu’il avait encore une famille, mais passons. Jason prend donc divers visages, marche vite, tue des jeunes femmes faisant l’amour dans la forêt avant le mariage, et toute autre personne se trouvant sur sa route, et puis c’est tout.
On passera outre les acteurs ou même les personnages, qui ne sont de toute manière pas l’important dans une telle saga, surtout arrivée au neuvième opus, mais il faut bien avouer que face à un film changeant tellement radicalement les codes de la saga, on aurait aimé quelque chose de vraiment plus novateur et qui tienne la route. Ou alors la même histoire mais avec ce bon vieux Jason. Ici, l’équipe garde les défauts de la saga, et retire en quelque sorte ce que les fans aimaient (Jason). Seul bon point oui, les meurtres, très sanglant. Cet opus fait fort, et une scène en particulier marquera les esprits, avec cette jeune demoiselle se faisant transpercer puis littéralement coupée en deux dans le sens vertical. Le métrage a quelques bons moments comme ça, et il faut bien avouer au final que l’on ne s’y ennuie pas vraiment, ce qui était un peu le cas des deux derniers opus en dehors des meurtres. Déjà pas si mal. Les producteurs ont du comprendre que les fans n’aiment pas ce changement, puisque pour Jason X, ils reviennent à une vision plus classique de Jason, bien que balancé dans l’espace. Malheureusement, ce sera encore plus nul !
Les plus
Un petit peu de changement dans la saga
Sacrément gore
Les moins
Jason tel qu’on le connait quasi absent
Scénario et personnages toujours idiots
Ça pompe un peu partout, notamment Hidden
En bref : Un neuvième opus différent, très gore, mais pas forcément bon non plus. Ceci dit, entouré du piteux huitième opus et du très mauvais dixième, il s’en sort bien.