DRACULA PRINCE DES TÉNÈBRES (Dracula Prince of Darkness) de Terence Fisher (1966)

DRACULA PRINCE DES TÉNÈBRES

Titre original : Dracula Prince of Darkness
1966 – Angleterre
Genre : Fantastique
Durée : 1h30
Réalisation : Terence Fisher
Musique : James Bernard
Scénario : Jimmy Sangster et Anthony Hinds

Avec Christopher Lee, Barbara Shelley, Andrew Keir, Francis Matthews, Suzan Farmer et Charles Tingwell

Synopsis : Deux couples s’aventurent en Transylvanie. Malgré le tabou qui règne chez les autochtones, les aventuriers se retrouvent contraints de s’arrêter dans un mystérieux château. Manque de chance, il s’agit du château du comte Dracula, qu’on croyait disparu à jamais.

Christopher Lee n’avait plus joué le comte Dracula depuis des années. Depuis Le Cauchemar de Dracula en 1958 en fait, film dont il garde un mauvais souvenir du tournage, avec des lentilles qui le rendaient quasiment aveugle. La Hammer avait pourtant livré en 1960 Les Maîtresses de Dracula, toujours réalisé par Terence Fisher, et avec Peter Cushing dans le rôle de Van Helsing. En 1966, Lee accepte enfin de reprendre le rôle, et Terence Fisher reprend la barre pour faire revenir le comte Dracula à la vie, dans son château, mais cette fois-ci, il ne sera pas poursuivi par Van Helsing. Une nouvelle histoire donc, n’ayant plus grand-chose à voir avec l’écrit de Bram Stoker, mais se faisant comme une suite directe. Deux couples sont perdus en Transylvanie après que leur chauffeur les abandonne, par peur à la tombée de la nuit. Au loin, un château, et un mystérieux carrosse sans conducteur les y amènes. Bien entendu, il s’agira du château du comte Dracula, pourtant bel et bien mort. Mais pour le spectateur, même sans la présence de Dracula à l’écran, la magie de la Hammer de la grande époque fonctionne parfaitement. On retrouve les fameux décors du château, une ambiance gothique, la grande musique de James Bernard que les fans connaissent si bien.

Non, même si jusque là, aucune trace de Dracula et que l’on attend avec impatience le tour scénaristique qui permettra son retour, cette première partie fonctionne bien, malgré les réactions parfois étranges et contradictoires des personnages (« ce château me fait peur » « ne t’inquiète pas chérie, passons la nuit ici »…). Les deux couples sont accueillis par un serviteur leur annonçant clairement que son maître est mort. Malgré tout, ne sachant rien des agissements passés de Dracula, les 4 pauvres égarés décident de passer la nuit ici. C’est là que le métrage démarre vraiment, et que le scénario fait revenir le comte Dracula de manière… assez étrange et pas approuvée par Bram Stoker ! Mais bien sûr, un peu de sang sur les cendres du défunt comte et le voilà de retour ! Oui, on aura connu mieux comme résurrection, mais également bien pire (oui, le retour de Freddy dans Le Cauchemar de Freddy par exemple). Ceci dit, une fois Christopher Lee enfin présent à l’écran, le film ne faiblit pas, puisque les premières apparitions du vampire et ses attaques sont convaincantes. Mieux, il ne dira pas un mot de tout le film.

Là, les sources divergent, Christopher Lee ayant avoué refuser lire les dialogues écrits car nuls, le scénariste déclarant lui n’avoir jamais écrit de dialogues… Quoi qu’il en soit, Christopher Lee doit alors convaincre dans son rôle par sa seule présence, et y parvient sans mal. Malheureusement, c’est dés que les deux rescapés s’échappent de son château que le métrage ne raconte plus rien de neuf et ne fait que recycler les bonnes vieilles recettes. Van Helsing n’est pas là mais un prêtre le remplace, Dracula veut une femme et son mari essaye de la protéger, d’autres personnages sont sous l’emprise du maître, Dracula ne supporte pas qu’une autre vampire tente de lui voler sa proie. Oui, malgré une mise en boite sérieuse, le métrage n’invente alors plus rien et se fait décevant, en faisant un film décevant et un peu feignant, mais pas mauvais pour autant. Pour le fan, c’est un métrage de plus pour se plonger dans cet univers gothique maîtrisé qui ne se refuse pas. Juste une petite déception.

Les plus

Un Dracula qui ne parle pas

Excellente première partie

L’ambiance typique de la Hammer

Les moins

La manière dont Dracula revient

Seconde partie bien trop classique

Final décevant

 

En bref : Dracula Prince des Ténèbres marque le retour de Christopher Lee dans le rôle. Parfois feignant, le film bénéficie toutefois comme toujours d’une excellente ambiance et mise en scène.

3 réflexions sur « DRACULA PRINCE DES TÉNÈBRES (Dracula Prince of Darkness) de Terence Fisher (1966) »

  1. Je poursuis la tournée des châteaux…
    Celui-ci m’avait bien plu. J’avais bien aimé la cérémonie sacrificielle très « Texas Chainsaw Massacre » pour faire revenir le Comte. Tu dis que la fin est faiblarde, c’est souvent le cas de ces petites productions à la chaîne. Heureusement, on a un cador à la mise en scène et un Christopher Lee dans toute sa splendeur.
    Sorti la même semaine que « la Grande Vadrouille » (dont je parlerai bientôt)… Le grand écart.

    1. Hmmm vrai qu’à l’époque, autant en Angleterre chez la Hammer ou en Italie avec le Giallo, les fins étaient archi expéditives. Une révélation ou une idée, le dénouement en deux minutes, et hop, générique de fin. Mais la qualité du reste du film fait oublier ce petit défaut, même si je préfère Le Cauchemar de Dracula, forcément, le premier, une petite claque (que j’avais découvert en Angleterre d’ailleurs tiens pour l’anecdote, dans une chambre d’hôtel très tard le soir).

      Ah mais c’est que ça n’a…. rien à voir !!! En plus je comptais bientôt me refaire…. les Fantomas ! (tout est lié, je l’ai toujours dit 😀 )

      1. Dans le tableau critique, Dracula recevait plus d’étoiles que nos vadrouilleurs en uniforme allemand. Comme quoi…
        Christopher Lee, prince des Ténèbres a tout jamais !

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