GRADUATION DAY de Herb Freed (1981)

GRADUATION DAY

Titre original : Graduation Day
1981 – Etast Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h36
Réalisation : Herb Freed
Musique : Arthur Kempel
Scénario : Herb Freed et Anne Marisse

Avec Christopher George, Patch Mackenzie, E. Danny Murphy, E.J. Peaker, Michael Pataki, Richard Balin et Linnea Quigley

Synopsis : Alors qu’elle gagne la médaille d’athlétisme, Laura meurt. Tout le monde semble blâmer le coach sportif qui poussait ses élèves dans leurs derniers retranchements. Alors que sa sœur revient pour l’enterrement et pour assister à la remise des diplômes, un tueur semble vouloir s’en prendre à l’équipe de sport.

1981 est une excellente année pour le slasher, que ce soit les grosses productions, les suites, ou les films que personne n’attendait. Vendredi 13 sort son second opus tout comme Halloween, Jess Franco sort La Lune de Sang, on aura Don’t go in the Woods, Final Exam, Massacres dans le Train Fantôme de Tobe Hooper, Mortelle Saint Valentin, The Prowler et j’en passe. Graduation Day, produit pour une somme ridicule de 250 000 dollars obtenus grâce à la future diffusion dans les salles du film, et tourné en trois semaines, fait parti de ces métrages, sortant de nul part, mais plein de bonnes intentions. Un slasher tout ce qu’il y a de plus classique dans le fond, et reprenant une formule qui fonctionne, mais bénéficiant d’un minimum de sérieux dans sa mise en image et son montage pour plaire au public, tout en étant une des premières apparitions notables de Linnea Quigley, engagée en cours de production, alors qu’elle n’est pas encore connue. Comme pour ces rôles célèbre, elle n’hésitera pas à se dénuder, des années avant Douce Nuit Sanglante Nuit, Le Retour des Morts-Vivants ou encore… hmm hmm… Creepozoids et Pumpkinhead 2 ! Tout commence par un montage plutôt punchy sur des championnats sportifs. Occasion de retrouver Christopher George, alors connu pour ses rôles chez Fulci (Frayeurs) dans le rôle du coach. Le montage se fait plaisir, puis c’est le drame, Laura meurt alors qu’elle gagne la médaille. Terrible accident, qui déclenchera l’histoire à venir. À partir de là, un tueur décidera de tuer les uns après les autres les membres du club de sport.

Qui sera l’assassin ? La grande sœur revenant dans la ville pour l’occasion, par vengeance personnelle ? Le coach sportif pétant un câble et poussant ses élèves à bout ? Les pistes sont nombreuses, et le tueur interpelle immédiatement, puisque celui-ci semble chronométrer ses meurtres, content de tous les accomplir en moins de 30 secondes ! Un vrai sportif en herbe ce tueur !! Le film semble d’ailleurs utiliser un montage bien huilé, les meurtres apparaissant à intervalle régulier. Tout semble réglé, chronométré, si bien que le spectateur un tant soit peu réceptif à l’ambiance très 80s ne s’ennuiera pas. Entre les meurtres, quelques fausses pistes, des passages musicaux, on nage dans cette ambiance si caractéristique de cette époque. Et ça fonctionne. Herb Freed soigne sa mise en image et surtout le montage de son métrage pour dynamiser le tout. Il fallait bien ça, puisque les meurtres, certes nombreux, ne sont au final pour la plupart pas si originaux que ça. Lorsqu’il tente d’innover, le spectateur pourra rire, mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas divertir. Le meurtre avec le ballon sera en effet bien comique, tout comme celui avec l’épreuve du saut à la perche.

Peu importe, au moins, le métrage surprend et se fait divertissant en toute circonstance. Mention spéciale au show musical arrivant vers l’heure de film, doté d’un montage fort réussit, alternant musique, un peu de nudité, et bien entendu, meurtre. Contrairement à d’autres métrages de la même époque (Le Bal de l’Horreur par exemple), jamais Graduation Day ne perd de vue son envie de divertir, rythmant le récit comme il se doit en s’amusant des clichés (le flic qui rode sur le campus, les jeunes qui fument des pétards, la fille qui se dénude devant son prof pour avoir de bonnes notes, les faux suspects), et ce jusqu’à son twist final. Même le final, un brin expéditif, est bien représentatif de son époque et nous laisse sur une note positive. Le métrage ne fait jamais de fausses notes, et s’avère être un slasher parfaitement recommandable à cette époque où le genre explosait. Il se fait même plus rythmé que pas mal de films du genre, qui prennent souvent trop de temps en première partie avant de vraiment faire débuter le carnage. Un honnête divertissement et un bon moment, inédit en France au cinéma et uniquement distribué en VHS chez Delta Video avec le sous titre La Mort en Récompense.

Les plus

Un slasher rythmé

Des scènes très bien montées

Un produit sympathique de bout en bout

Les moins

Des facilités inhérentes au genre

Le final un brin ridicule

Certains meurtres très classiques

 

En bref : Un slasher qui jamais n’ennuie, amène des meurtres à intervalle régulier, et est purement encré dans son époque, ça ne se refuse pas non ?

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